LANCEMENT DU PREMIER EVENT le 01/04/2024Soyez au rendez-vous !
~100 ans
Fléau
Rang 1
Guerre
· Épitaphe de Yōtō Muramasa (relique éternelle)
Malgré l’absence de souvenir, les images sont encore ancrées en moi. Je me souviens avoir posé le pied sur ce champ de bataille où les balles et les cris fusent. Si perturbant pour le commun des mortels, et pourtant si réconfortant pour le nouvel être que j’étais devenu. Alors j’ai pris les armes, et j’ai tué. Tué. Tué. Tué… Peut-être que mes actions avaient en partie condamné l’extension du Japon, puisque je ne faisais plus la différence entre américains et japonais. Pour moi ils n’étaient que des soldatd qui rêvaient d’atteindre le pinnacle de leur petite existence : mourir au combat. Alors j’ai continué à me battre, même après la mort.
Ces nouveaux souvenirs, ce goût du sang dans la bouche, ce silence si réconfortant après une bataille sanglante… Je les chéris au fond de moi, attendant avec impatience l’éclosion d’un nouveau conflit du même genre. Plus grand. Plus destructeur. Plus sanglant.
J’ai si hâte. Et toi ?
Esprit Vengeur
Echouer dans ce qu’on entreprend, c’est frustant hein ? Alors imagines quand tu te situais au-dessus de la masse, en maîtrisant une énergie que si peu de gens comprenaient, n’utilisaient… Et que tu finis tout de même par échouer. La première fois, c’est destabilisant. Prendre sa première inspiration pour la seconde fois. L’espace d’un instant, j’ai eu la sensation de toucher quelque chose d’unique du bout des doigts. Puis en un souffle, j’ai dégagé tout ce qui n’était pas lié à ma nouvelle existence. Mon identité, mes aspirations, mes hauts-faits, mes liens. Tout.
J’ai senti le passage de tant d’émotions dans cette simple respiration. Tristesse, colère, haine, désespoir… Laquelle était la bonne ? J’ai fini par comprendre lorsque j’ai commencé à tuer, encore et encore. La satisfaction de voir la flamme de la vie briller une ultime fois avant de disparaître. Encore, et encore. Qu’ils soient profanes, exorcistes ou fléaux, tous brillent de mille feux dans la mort ! Mais j’ai réellement tout compris lorsque j’ai assisté aux explosions… Cette déferlante qui pouvait s’observer depuis des centaines de kilomètres à la ronde.
J’ai compris que le but de la guerre, ce n’était pas pour la paix. Le but des guerres, c’est de préparer la Guerre ultime. Et j’en serais l’acteur principal.
Partisan de Guerre
Comment ne pas embrasser cette nouvelle voie qui s’offrait à moi ? Cette main tendue pour jubiler de l’ultime étreinte de la violence, ensemble. La fièvre de la passion m’envahis alors que je me sens entouré d’êtres similaires, à la fois proches de moi et différents. Ces différences qui forment un ensemble dépravé aux yeux des hommes, et pourtant si exaltant. Mais devenir une constellation au milieu des étoiles filantes n’est pas chose aisée, puisqu’au moindre faux pas on risque d’être éclipsé par les planètes qui gravitent autour de notre Soleil obscur.
Alors j’ai décidé d’être un bon soldat, de faire ce qu’on me demandait, de participer aux festivités démoniaques… Je ne m’en plains pas, c’est dans ce genre d’environnement que j’ai su me développer, devenir plus fort, plus gourmand aussi. Pour moi, Guerre est la plus haute montagne à atteindre. Mais derrière-lui, c’est la lumière de la guerre ultime qui m’attire…
Clairement celui qui veut me faire taire, il a du boulot devant lui. Personne n’est à l’abri de moi quand on discute ! Je suis un fervent partisan du partage et de la prise de parole, il faut accepter le bruit comme une vérité libératrice… même si ça me fait toujours rire de voir tant de personnes emprisonnées dans le silence. Incapable d’exprimer ce qu’ils ressentent, la noirceur qu’ils entretiennent au fond d’eux, les sombres pensées qu’ils cultivent à chaque fois qu’ils sont témoins de quelque chose. Pourquoi je trouve ça marrant ? Parce que ça les démange de tout casser, de tout balancer par la fenêtre et de cracher la vase noire qu’ils ont au fond de la gorge. Certains sont prêts à tuer pour pouvoir dire ce qu’ils pensent réellement, et moi… j’adore jouer avec ça. J’adore creuser, petit à petit, dans leur petite coquille pour trouver le nerf qui va leur faire péter un câble.
Donc j’observe, j’étudie… puis j’agis.
LE GUERRIER
Que dire de plus, est-ce vraiment une surprise ? Je vois l’existence comme une lutte perpétuelle, où la vie brille de mille feux au sommet de son existence, juste avant de s’éteindre. J’adore observer cette lueur de mes propres yeux, et de l’éteindre de mes propres mains. Le frisson face à l’adversité, les vrais sentiments qui s’expriment lors de la confrontation, la naissance d’un souvenir inoubliable. Bien sûr, tous les combats ne sont pas beaux à voir. Parfois tout se joue sur le mental, sur la déstabilisation, sur la manipulation… Mais la confrontation que j’aime ne se limite pas aux poings dans la bouche, j’aime tout autant frapper directement dans les valeurs de mes opposants !
Je respecte ceux qui me tiennent tête, et je les respecte encore plus s’ils décident de fuir. Après tout, c’est une invitation à les pourchasser, à investir en eux. Mes combats, je les dédie à Guerre, mais la joie de la traque je la garde pour moi.
LE PARTENAIRE DOUTEUX
Beaucoup douteront de ma sincérité en me voyant, en connaissant ma nature belliqueuse. Que ce soient les humains qui sont encore très attachés à leur petite existence, ou les fléaux centenaires qui ont appris à se méfier de leur entourage pour réussir à survivre dans les deux mondes. Moi je me sens comme un poisson qui nage librement dans la mer, les soupçons glissant contre moi comme si j’adorais m’y frotter et que j’en tirais une satisfaction personnelle. Pour atteindre mes objectifs, je n’ai que faire de l’identité de ceux avec qui je m’associe. Qu’ils soient exorcistes, chamanes, profanes, maîtres fléaux… Ce ne sont que des ressources qui s’empileront les unes sur les autres pour mon projet.
Est-ce que je me base sur la confiance pour choisir mes partenaires ? Non, au contraire. Je préfère le doute, la précaution, la sécurité… puisque tout devient évident quand on met un cadre sur les intérêts des autres. Tout devient plus simple quand tu donnes du grain à moudre aux gens, que tu montres certaines failles volontairement, que tu assumes tes points forts… Et que tu leur fais comprendre qu’on est pas là pour déconner. Ici ça prépare le futur d’un monde nouveau, un monde qui démarrera avec le plus grand Boum! jamais vu… Aaaah la nostalgie patriote vibre en moi, je ne cache pas le petit plaisir de lâcher une telle bombe sur l’Occident… mais c’est de bonne guerre, pas vrai ?
Mais j’avoue que mes petits préférés, ce sont les faibles avec du potentiel. Certains ne se rendent pas compte qu’ils peuvent influencer le monde, ou du moins pas de la façon dont ils l’imaginent. Donc je les approche, je les recrute, je les nourris… puis quand ils ne servent plus mes projets, je les fais briller de mille feux une dernière fois. Hahaha… cette seconde vie est incroyable.
L’AMBITIEUX
Que celui qui n’a jamais imaginé être à la place de ses patrons me jette la première pierre. Même quand je n’étais qu’un exorciste j’ai sentis les flammes de l’ambition me dévorer de l’intérieur, me poussant à toujours me diriger vers les paris les plus risqués, mais aussi les plus fructueux. Devenir un fléau m’a permis d’ouvrir les yeux sur beaucoup de choses, sur comment le monde tournait autour de structures, d’organisations avec des têtes pensantes, et des mains sanglantes. Je n’ai aucun mal à me salir les mains pour la cause, pour bien me faire voir, pour mes objectifs… Mais j’ai faim.
Bien sûr, beaucoup d’obstacles se dressent sur mon chemin, à commencer par la concurrence autour de moi. Je ne suis pas dupe, quand on appartient au cercle de Guerre on sait qu’on peut se faire planter à tout moment pour vivre un frisson exaltant. Il y a également les généraux… Ces monstres qui défient la logique, et dont l’idée de les faire tomber de leur piédestal m’excite. Mais Guerre… c’est différent. Ce n’est pas par ambition ou par frustration que j’ai envie de me tenir à sa place. J’ai même envie de dire, je serais prêt à me contenter de la seconde place… si ça me permet d’être au sommet de la montagne avec lui, pour qu’on puisse assister ensemble à la lumière que nous offrira la guerre ultime.
Finalement, c’est comme vouloir rejoindre celui qui peut nous comprendre, un rival qu’on souhaite égaler, un ami sur qui compter… Mais dans un même temps, j’aimerais bien voir à quelle intensité Guerre brillera au summum de son existence, avant de mourir… Kukuku…
L’EGOCENTRIQUE
Place à la star du show, parce qu’il va y avoir des étincelles ! Quand on a de telles ambitions comme moi, comment faire pour ne pas devenir le centre de tout ? Ce n’est pas comme si j’avais spécialement envie de faire plaisir à quelqu’un d’autre, si ce n’est à moi-même. Certains diront que je prends la grosse tête, moi je me contente d’exploser la leur hahaha ! Tout est tellement plus simple quand on accepte que les autres ne sont que des rouages dans mes projets et que je suis le coeur de la machine qui alimente tout le bousin. Ça me donne une motivation difficile à contenir, mais une telle pression peut parfois être lourde à porter…
Puis je regarde autour de moi, et je constate le manque de génie. Depuis trop longtemps on se repose sur nos lauriers, on laisse les petits exorcistes se la raconter ou bien d’autres fléaux devenir des Calamités… Alors, je me suis dis, connaissant la bête, pourquoi pas moi ? Après tout, ce n’est qu’une question de temps avant que je ne les surprenne, et qu’ils finissent par se demander « mais comment on a pu passer à côté d’un tel fléau ? »… Imaginez la tronche de mes anciens camarades de l’Orthodoxie, s’ils étaient encore en vie, que diraient-ils ? On s’en fout, ils sont morts pour de bon ! Et ce qui compte, c’est que je sois encore là pour régler les problèmes de ce monde, à commencer par cette paix ennuyeuse…
1. Qu’est-ce que votre personnage pense des humains et du monde matériel ?
Toujours un plaisir d’observer mon zoo préféré ! Si on y réfléchit bien, quelle est la différence entre un être humain et les animaux, à nos yeux ? Les profanes sont comme des poules qui se contentent des grains à leurs pattes, sans remarquer le hachoir qui s’abat sur la nuque. J’avoue que c’est marrant de les voir courir sans tête, aussi ! Plus sérieusement, la façon dont les humains se sont développés au fil des âges est fascinante, mais si pathétique face au potentiel caché sous leur nez. Après… ils ont réussi à inventer une dinguerie comme la bombe nucléaire, et ça c’est le genre de surprise qui fait plaisir à voir. Maintenant faudrait davantage s’en servir, hop hop hop.
Les humains sont comme du bétail, un produit brut qui ne demande qu’à être transformé. Le monde matériel n’est que la résultante de leur humeur passagère.
2. Quelle est la vision de votre personnage sur l’histoire des sociétés occultes ?
Je suis pas fan des histoires dont je ne suis pas l’acteur. De toutes façons, face à l’immensité du temps, les sociétés, les organisations, se construisent puis se démontent. Il suffit d’une valeur pour créer une idée, une idée pour monter un projet, un projet pour construire un royaume, et d’une catastrophe pour ruiner le royaume. Ce ne sont que des châteaux de sable voués à disparaître avec le temps… mais j’espère que ce sera moi qui les ferai retourner à la poussière.
3. Que pense votre personnage de l’Apocalypse et du grand esprit Taemanai ?
J’en pense que ça devait être un sacré bordel à l’époque d’assister à l’affrontement entre ces deux entités défiant les règles du jeu. Apocalypse a manqué sa chance de déclencher la guerre ultime, et ça c’est le drame de cette histoire. Taemanai ? Clairement une relique du passé qui devrait disparaître, et ne revenir que quand un monstre comme l’Apocalypse refera surface un jour. De toutes façons, quand viendra le Taisen Sekai, tous s’entretueront, et réaliseront un combat sans fin.
4. Est-ce que votre personnage est affilié à une des Calamités ? Si oui, laquelle et pourquoi ?
Aaaah, Guerre… Ai-je vraiment besoin d’en dire davantage ? Je suis né en plein milieu d’un champ de bataille, réputé pour faire partie d’une des plus grandes boucheries de l’humanité. J’adore le chaos, le conflit, les explosions… J’adore observer la lumière qui jaillit de tout être qui fait face à la mort, avant de rejoindre son étreinte éternelle. Si j’existe, c’est pour réaliser la plus grande guerre jamais encore vue… Personne n’est prêt.
Ce qui me faisait sourire, c’était son regard. Le garçon, qui faisait bien une tête de moins que ses tourmenteurs, prenait coup sur coup alors que je vois grandir en lui quelque chose qu’il refoule depuis un moment maintenant. Je peux déjà deviner les questions dans sa tête : « combien de fois je vais encore supporter ça ? Pourquoi les adultes ne font rien ? Pourquoi est-ce qu'eux sont forts et pas moi ? » etc etc… En bref, une bonne grosse victime. Les bras croisés, adossé contre la rampe d’escaliers, je chantonne avant de hausser un sourcil, captant une énergie au loin… Mon sourire s’élargit avant de me redresser, m’approchant du groupe d’adolescents. Bien sûr qu’ils ne me remarquaient pas, comment le pourraient-ils, alors je me tiens juste à côté du chef de la bande, qui s’amuse bien à faire tourner ses bras avant de balancer son poing dans les côtes de mon jouet du moment.
La victime a du sang sur la bouche à cause d’une lèvre fendue, je le vois serrer fermement le poing… et il jette un coup d’œil sur la rampe d’escalier. J’ai une expression satisfaite alors que je lève le pied, et que je l’abats brutalement sur le genou du bourreau principal. Un bruyant craquement se fait entendre, suivi du cri de l’ado qui tombait à la renverse, se tenant une partie de sa jambe brisée en deux, tandis que tous les autres ont un visage choqué. Mais la victime, elle, saisit sa chance et bondit par-dessus la rambarde et commencer à descendre les escaliers jusqu’à l’étage d’en dessous. Ceux qui avaient encore leurs jambes de valides coursaient après le présumé coupable de la blessure de leur camarade… Tandis que moi je restais au côté de ma victime. Est-ce que je comptais l’achever ? Le dévorer ? Lui arracher la peau pour en faire le cuir de mon prochain bouquin ? Nan… j’ai juste besoin d’attendre.
J’entends les premiers cris, au loin, qui résonnent à travers les couloirs, puis le silence… Des bruits de pas font écho dans les escaliers, alors que ma dentition blanche se révèle entre mes lèvres élargies, mes yeux observant la victime d’il y a quelques minutes revenir avec un couteau ensanglanté entre les mains, ses vêtements tâchés de sang frais. Des gouttes de sang tombant de la pointe de son couteau, le petit bonhomme avait un visage dépourvu d’émotion, uniquement de grands yeux vides. L’estropié terrifié, il tentait de ramper au sol pour s’éloigner, mais il a fini par se prendre un coup de couteau dans le dos, puis dans le flanc, puis se fait retourner pour subir plein de coups dans le torse, puis le visage. C’est un véritable déchaînement de colère et de rage, des petits cris sauvages traversant la gorge de l’adolescent qui baignait dans le sang de son bourreau. Le sang chaud arrive jusqu’à mes pieds, et j’ai un petit rire qui traverse ma gorge parce que j’approche du bouquet final…
Après quelques minutes, les cris sont remplacés par de grandes respirations. Un visage tailladé au point d’être méconnaissable, et le nouveau meurtrier qui a une expression déformée par la confrontation des émotions brutes en lui. Déchiré de l’intérieur, il se met à rire en tremblant, regardant ses mains ensanglantées alors qu’il lâche le couteau. Personne mis à part moi peut voir la lumière en lui jaillir, comme une petite étoile qui nait. Il brille de plus en plus fort alors qu’il se soumet à la bête en lui, embrassant totalement l’acte de tuer au nom de la vengeance, au nom d’une justice viciée réalisée par ses propres petites mains. Il est prêt… « Qui c’est le plus fort maintenant ?! J’ai débarrassé la société d’un déchet comme toi ! C’est MOI qui ai raison ! HAHAHAH- » le garçon n’aura jamais le temps de voir sa fièvre meurtrière redescendre, puisque je presse mes deux mains contre sa tête et l’écrase comme une vulgaire pastèque..
Dans un éclat sanglant, sa tête explose en plusieurs morceaux. Son corps reste immobile pendant deux secondes, du sang jaillissant au même rythme que son cœur battant, mais il finit par tomber à la renverse sur le cadavre tailladé de tous les côtés. Je reste debout, le corps à moitié couvert de sang, alors que je jubile intérieurement face à un si beau spectacle. Je n’avais aucune raison de perdre mon temps avec ces petits lycéens, si ce n’est profiter de ce petit instant unique où l’existence d’une victime prenant sa vengeance brille de mille feux, et que j’y met fin de mes propres mains. Je repasse chaque instant dans ma tête, me mettant à sa place alors qu’il se sentait au-dessus de tout : de ses ennemis, des règles, de la société… Qu’il croyait pouvoir décider du bien et du mal, avec un couteau entre les mains. Puis de voir sa tête s’écraser comme une crêpe, puis exploser… Non, il n’y avait définitivement rien de mieux… A moins que…
« … Monstre. Tu vas disparaître pour de bon, aujourd’hui. » affirme un homme qui termine un signe incantatoire, plus loin derrière moi. Un sourire carnassier défigure mon visage alors que je lèche le sang sur mes doigts.
Le mur de l’école se brise, mon corps passant à travers la matière solide du bâtiment alors qu’un serpent immense tente de m’avaler tout cru. J’ai mis en avant mes deux bras pour saisir fermement les deux mâchoires de la créature invoquée, alors qu’elle profita de son élan pour me faire percuter le mur et me projeter en-dehors du bâtiment. Je tombe de deux étages avec le shikigami, qui veut m’écraser contre le sol, mais je joue de ma force démesurée pour lui fermer de force son clapet, avant d’utiliser mes jambes pour contrôler mon centre de gravité et pivoter sur moi-même tout en tenant le serpent immense, et le projeter violemment contre la terre ferme. Avant de se fracasser par terre, la bête se transforme en tâche sombre et disparaît dans les ombres, révoquée par l’exorciste qui se tenait au bord du trou fait dans le bâtiment de l’école et qui m’observait.
Les deux pieds au sol, je fais des moulinets avec un bras tout en massant mon épaule avec ma seconde main, remarquant qu’il faisait plutôt sombre pour une fin d’après-midi… Aaaah, un rideau. Évidemment. « Tu peux dire à ton copain de sortir, je sais déjà que je suis en infériorité numérique. » disais-je en zieutant du côté de muret équipé de lavabos pour ceux qui faisaient du sport dans la cour de l’école. Un jeune homme en sort, avec un uniforme sombre, et un bandana masquant le bas de son visage. « Ne baisse pas ta garde Haruo, celui-là est vicieux. » ; « Oui monsieur ! » répond avec en train l’étudiant exorciste, alors qu’il saute dans ma direction depuis le haut du muret, son pied droit mis en avant pour frapper ma tête d’un coup de pied sauté. Je garde le sourire alors que je lève mon avant-bras gauche pour bloquer l’assaut, son pied se stoppant net contre ma peau solide, avant que je ne vois du coin de l’œil deux loups sortir des ombres et fonçaient dans ma direction pour me dévorer.
« Aaaah, vous cherchez à vous couvrir, je vois ! Intéressant ! » je retire mon bras gauche et bondis en arrière, voyant les deux canidés se séparer et tentaient de me prendre en tenaille. Ils bondissaient tous les deux vers moi tandis que dans mon saut je m’étais penché vers l’arrière, et avec la tête à l’envers je plaquais mes mains au sol pour me tenir en équilibre et écarter mes jambes sur les côtés, frappant directement les invocations avec mes deux pieds dans un grand écart. Les deux plans de mes pieds percutent les animaux qui volent sur les côtés, avant que je ne force sur mes mains pour me repositionner en faisant un petit bond et me remettre sur pieds. Juste à temps pour voir venir le jeune homme avec un bandana, tenant une épée sortie de je ne sais où, qui est juste devant moi pour me trancher dans une taillade diagonale. De ma main gauche je saisis mon katana par son fourreau, mettant en avant ce dernier comme une protection pour parer son attaque de tranche, qui entamait le bois de mon fourreau. Esquisse sur les lèvres, je regardais le jeune qui forçait sur ses jambes pour donner de la puissance dans son corps, mais qu’il ne me faisait pas bouger d’un pouce.
La force brute ne fonctionnant pas, il recule sa lame de quelques centimètres, avant de tenter un nouvel enchaînement visant à faucher ma tête sur plusieurs angles. Je penche mon buste vers l’arrière, mes longs cheveux blonds manquant de se faire couper dans le mouvement avant d’utiliser davantage mon arme non dégainée pour parer les différentes entailles qu’il pourrait m’infliger, une danse de fer et de bois s’organisant entre nous deux. Les gouttes de sueurs perlant sur son front, mon adversaire comprend qu’à ce rythme il ne prendra pas l’avantage, alors il décide de charger sa lame en énergie occulte et réalise un grand coup horizontal. Ne souhaitant pas perdre pour rien le fourreau de mon arme, je me cale sur le côté tout en dégainant ma lame, la chargeant d’énergie occulte pour bloquer le fil de son épée, des étincelles volant entre nous deux l’espace d’un instant. « T’as des bons mouvements petit ! Et si tu me montrais ta gueul- » je sens quelque chose d’à la fois visqueux mais solide m’attraper à différentes parties du corps. D’un coup d’œil je vois des langues démesurées me tenir par les poignets et les chevilles, leur origine se trouvant être des grenouilles qui avaient pris le temps de m’encercler pendant mon combat avec l’étudiant.
« Profite de la vue pendant que je te croque ! » annonce le garçon alors que son bandana tombe, montrant de larges entailles sur les bords de ses lèvres qui s’ouvrent pour lui permettre d’ouvrir en grand sa bouche et enfoncer ses crocs dans mon avant bras. Je fronce les sourcils alors qu’une vive douleur remonte mes nerfs, mais plus important que la douleur encore c’est la sensation d’avoir mon énergie spirituelle absorbée qui me perturbe. Aaah je vois, c’est donc ça leur stratégie… Ça aurait pu marcher si j’étais un jeune esprit vengeur, mais on va dire qu’ils ont eu la malchance de tomber sur un os trop gros à mâcher, alors que j’ouvre en grand ma gueule pour enfoncer mes propres dents acérées dans la tête de l’étudiant qui me mordait le bras. Sous le regard choqué de son partenaire, qui pensait avoir totalement immobilisé mes armes, alors que d’un coup de croc net j’arrachais un bout du crâne du garçon. Je sens ses crocs se relâcher lentement, alors qu’il titube devant moi avec une fontaine de sang qui s’échappe de l’énorme trou dans son crâne, et qu’il me voit mâcher la chaire arrachée avant que je ne la recrache par terre. J’avais un sourire ensanglanté, tel un prédateur qui s’amusait avec sa proie, avant que je ne lui enfonce mon crâne dans son nez pour l’envoyer voler en arrière.
« HARUO NONNN ! » hurle ce que j’identifiais comme étant un Zen’in, qui faisait disparaître ses grenouilles avant de lancer de nouveau signes incantatoire, son énergie occulte brûlant d’une toute nouvelle lueur. Je jubile à l’idée de voir la flamme de son existence briller de mille feux alors que je range mon sabre à ma ceinture, réalisant deux signes singuliers avec mes mains : « Vas-y ramène toi ! Tu mérites bien que je me montre un minimum sérieux ! » de deux bras je passe soudainement à 4, puis à 6. Une nouvelle paire faisant son apparition au niveau de mes côtes, et une autre juste derrière mes épaules, je chargeais ensuite en direction de l’exorciste qui complétait à son tour son invocation : de son ombre s’échappe un massif bélier qui se ruait dans ma direction. Clairement ce genre d’assaut frontal, il valait mieux l’éviter. Cependant… où serait le fun si je me contentais d’esquiver ? Je ne recule pas devant la masse obscure qui se ruait sur moi, avant que je ne mette quatre bras en avant pour plaquer mes mains contre le sombre bélier. Je sens mes muscles et os vibrer alors que tout le poids de son corps et de sa charge et contre moi, mes pieds enfoncés dans la terre reculant de plusieurs mètres, traçant deux sillons distincts, alors que j’enfonçais mes doigts dans sa fourrure. Quand la bête force sur ses pattes pour tenter de me renverser, j’utilise mes deux derniers bras comme des pics que j’enfonce profondément dans la gorge de l’invocation, mes griffes acérées transperçant sa chaire obscure.
La bête crache du sang mais résiste, alors je garde deux bras contre lui en barrage, tandis que mes 4 autres plantent à répétition la bête pour la trouer de tous les côtés. Mes mains sont couvertes de sang avant que je ne tranche en morceaux la créature, reprenant ma charge sur l’exorciste qui s’appliquait à réaliser de nouveaux signes : les grenouilles refont leur apparition, mais cette fois-ci j’ai 6 bras à ma disposition. Je donne un coup de tranche avec mes mains pour chaque langue déployée dans ma direction, les coupant net, avant de saisir par la gorge l’exorciste et de bloquer ses mains avec deux autres bras. Je le soulève lentement, appliquant ma force surhumaine sur ses membres comme pour les briser, alors qu’il donne des coups de pieds contre mon abdomen. Avec deux bras libres, je prends en main le fourreau de mon sabre pour le dégainer et trancher net ses jambes. « C’était un combat sympa, mais heureusement pour toi t’es tombé sur moi. Tu auras le plaisir de briller pour moi une dernière fois ! » ; « Putain de monstre… arrg… j’espère que tu crèveras la gueule ouverte ! » ; « Ouais ouais, surtout catalyse bien ta haine et pense à te réincarner, que je te tue une seconde fois ! Allez, sayonara ! » l’énergie occulte circule dans mon sabre, et tranche le Zen’in en deux verticalement avant que mes bras ne le séparent complètement.
Le rideau disparaît, probablement que des renforts sont en chemin… mais au moins je me suis bien amusé. Je me demande de quoi demain sera fait…