LANCEMENT DU PREMIER EVENT le 01/04/2024Soyez au rendez-vous !
« Koutetsu Menocchio »
47 ans
Exorciste
Rang 1
Orthodoxie
· Objet d’identification
· PHALÈNES ÉTIOLÉES DES DERNIÈRES LUNES
· PHALÈNES ÉTIOLÉES DES DERNIÈRES LUNES
HAFU
Fils de Koutetsu Hitagi et de Scandella Domenico XVII, Menocchio a toujours eu à souffrir du regard des autres d’être un hafu dans une société japonaise ou le métissage n’était pas quelque chose d’apprécié. Enfant de deux exorcistes, alliant les traditions Aïnous et celle d’Italie d’où venait son père, Menocchio a toujours été une passerelle entre deux pratiques de l’exorcisme différentes.
Élevé parmi le clan Koutetsu a Hokkaido, il n’a cependant pas développé leurs sorts personnels, le jeune métis a développé les sorts et pratiques propres au clan Scandella d’Italie et une longue tradition d’exorcisme, se spécialisant dans des techniques connus de son père seul et lui. Il est ainsi devenu un exorciste équilibré savant quoi faire.
NAGOYA
Après avoir terminé sa formation d’exorciste auprès de sa famille, le jeune Menocchio rejoignit le Lycée d’Exorcisme de Nagoya et devint élève. Après quelques années et son diplôme en poche, ayant encore amélioré sa formation initiale, Menocchio désormais adulte ne rentra pas à Hokkaido et resta à Nagoya, étant engagé pour enseigner aux élèves la pratique de l’exorcisme. Cette carrière n’était qu’un prétexte pour le métis de fuir l’influence familiale et voler de ses propres ailes.
Parmi les autres professeurs de l’école, le métis tomba amoureux d’une de ses collègues, une exorciste sérieuse et agréable, Jou Aï. Les deux vécurent le parfait amour et durant cette période, jamais Menocchio ne s’était sentit plus heureux que cela. Il était amoureux, le clan l’estimait enfin, croyant en lui.
LES FLAMMES
En tant que professeur, encadrant ses élèves, le métis a été régulièrement sur le terrain pour exorciser les fléaux et veiller à la bonne sécurité de ses élèves. Cependant, un jour pas comme les autres, un fléau de classe S apparut et Menocchio n’eut pas d’autres choix que de s’interposer pour éviter que ces élèves ne meurent. L’exorciste ne réussit pas à exorciser le fléau seul, des renforts furent nécessaire et il fut gravement blessé, brûlé sur l’intégralité de son corps au troisième degré. Parmi les renforts, Aï était là et fut tuée elle aussi par le fléau. À partir de ce moment-là, commença de longues années de souffrances pour l’exorciste qui mit facilement plus de dix ans à se remettre complètement de ses blessures, restant défiguré à vie et brisé.
Durant cette longue période de souffrance, le père de Menocchio perdit la vie en exorcisant un fléau et comme le voulait la tradition de la famille Scantella, en tant que premier héritier mâle, le métis repris le surnom donné à chaque chef de la famille Scantella, « Menocchio », le seul nom pour lequel il répondra désormais.
RENAISSANCE
Après s’être remis de ses blessures, défiguré à tout jamais, Menocchio est retourné à l’académie où il dégoûta chaque personne qui plaça ses yeux sur lui et le métis se décida alors à arborer un masque pour cacher l’étendue de ses blessures, mais aussi de longs vêtements qui permettait d’atténuer le mal-être des autres devant Menocchio.
Il avait désormais un unique but, agir pour le seul et unique bien du clan Koutetsu, mais surtout, trouvé un moyen de ramener Aï à la vie et retrouver son apparence. Pour effacer définitivement la souffrance de sa vie. Et pour retrouver son apparence et Aï, il était prêt à tout, posant une graine d’insubordination qui n’attendait que d’éclore.
Fils de Koutetsu Hitagi et de Scandella Domenico XVII, Menocchio a toujours eu à souffrir du regard des autres d’être un hafu dans une société japonaise ou le métissage n’était pas quelque chose d’apprécié. Enfant de deux exorcistes, alliant les traditions Aïnous et celle d’Italie d’où venait son père, Menocchio a toujours été une passerelle entre deux pratiques de l’exorcisme différentes.
Élevé parmi le clan Koutetsu a Hokkaido, il n’a cependant pas développé leurs sorts personnels, le jeune métis a développé les sorts et pratiques propres au clan Scandella d’Italie et une longue tradition d’exorcisme, se spécialisant dans des techniques connus de son père seul et lui. Il est ainsi devenu un exorciste équilibré savant quoi faire.
NAGOYA
Après avoir terminé sa formation d’exorciste auprès de sa famille, le jeune Menocchio rejoignit le Lycée d’Exorcisme de Nagoya et devint élève. Après quelques années et son diplôme en poche, ayant encore amélioré sa formation initiale, Menocchio désormais adulte ne rentra pas à Hokkaido et resta à Nagoya, étant engagé pour enseigner aux élèves la pratique de l’exorcisme. Cette carrière n’était qu’un prétexte pour le métis de fuir l’influence familiale et voler de ses propres ailes.
Parmi les autres professeurs de l’école, le métis tomba amoureux d’une de ses collègues, une exorciste sérieuse et agréable, Jou Aï. Les deux vécurent le parfait amour et durant cette période, jamais Menocchio ne s’était sentit plus heureux que cela. Il était amoureux, le clan l’estimait enfin, croyant en lui.
LES FLAMMES
En tant que professeur, encadrant ses élèves, le métis a été régulièrement sur le terrain pour exorciser les fléaux et veiller à la bonne sécurité de ses élèves. Cependant, un jour pas comme les autres, un fléau de classe S apparut et Menocchio n’eut pas d’autres choix que de s’interposer pour éviter que ces élèves ne meurent. L’exorciste ne réussit pas à exorciser le fléau seul, des renforts furent nécessaire et il fut gravement blessé, brûlé sur l’intégralité de son corps au troisième degré. Parmi les renforts, Aï était là et fut tuée elle aussi par le fléau. À partir de ce moment-là, commença de longues années de souffrances pour l’exorciste qui mit facilement plus de dix ans à se remettre complètement de ses blessures, restant défiguré à vie et brisé.
Durant cette longue période de souffrance, le père de Menocchio perdit la vie en exorcisant un fléau et comme le voulait la tradition de la famille Scantella, en tant que premier héritier mâle, le métis repris le surnom donné à chaque chef de la famille Scantella, « Menocchio », le seul nom pour lequel il répondra désormais.
RENAISSANCE
Après s’être remis de ses blessures, défiguré à tout jamais, Menocchio est retourné à l’académie où il dégoûta chaque personne qui plaça ses yeux sur lui et le métis se décida alors à arborer un masque pour cacher l’étendue de ses blessures, mais aussi de longs vêtements qui permettait d’atténuer le mal-être des autres devant Menocchio.
Il avait désormais un unique but, agir pour le seul et unique bien du clan Koutetsu, mais surtout, trouvé un moyen de ramener Aï à la vie et retrouver son apparence. Pour effacer définitivement la souffrance de sa vie. Et pour retrouver son apparence et Aï, il était prêt à tout, posant une graine d’insubordination qui n’attendait que d’éclore.
AFFAME
Après son accident qui l’a défiguré, Menocchio n’a plus été le même. Ces blessures ont laissé en lui, un sentiment de vide horrible, parce qu’il avait perdu celle qu’il aimait, mais aussi parce qu’il avait été trop faible pour protéger tout le monde et vaincre le fléau. C’était quelque chose que l’exorciste ne pouvait pas accepter, il n’acceptait même rien de ce qui s’était passé.
Depuis l’instant où il avait su qu’il resterait horrible à vie et qu’il n’avait plus la seule personne qui aurait pu l’aimer, Menocchio avait été affamé de puissance, désirant devenir plus fort, encore et encore dans une quête absurde pour compenser le trou qu’il avait à la place de l’amour. Poursuivant des chimères et folies pour regagner sa beauté et retrouver l’amour de sa vie. Il était affamé de récupérer la vie qu’on lui avait arrachée.
CRUEL
Si le métis avait été un jeune homme équilibré, la douleur et la haine l’avaient bien changé. Il était quelqu’un de cruel et violent, prenant un plaisir à faire souffrir les adversaires de l’orthodoxie, se délestant de blesser les fléaux avant de les dévorer par pur sadisme, pour voler leurs énergies. Intransigeant dans la voie de la violence qu’il poursuivait, la cruauté n’était là que pour essayer de redonner des couleurs à son monde terne et fade.
Menocchio à toutes les allures et les méthodes d’un monstre qui dans ces caprices est capable du pire comme du meilleur.
FIDELE
Comme un chien bien dressé et surtout assez câliné, le métis avait assez reçu de l’orthodoxie et surtout de la part du clan de sa mère les Kotetsu pour qu’une fidélité sans borne ne lie Menocchio a la main qui l’avait éduqué.
En effet, durant sa longue rémission, les Kotetsu s’étaient occupées du corps meurtri du métis jusqu’à rendre supportable l’horrible douleur physique qu’il ressentait. Ils avaient guéri Menocchio et jamais ce dernier n’avait oublié cela. Ce clan qu’il avait cherché à fuir l’influence lui avait sauvé la vie. Il leur dédierait désormais sa vie et suivra les allégeances des siens.
Fidèle aux traditions, conservateurs détestant le changement, Menocchio était quelqu’un d’un autre temps qui portait sur lui, une rigueur dépassée, mais cependant chevillée à celui qui n’avait plus que son sang comme raison de vivre. Une telle rigueur qui rendait le métis infléchissable et têtu.
Tellement têtu que le métis met en grande hauteur la liberté qu’il possède et c’est peut-être une des seules choses sur lesquelles Menocchio pourrait rentrer en contradiction avec son clan.
OBSETIONNEL
La douleur avait rendu Menocchio complètement obsédé à l’idée de perdre le contrôle de sa vie une nouvelle fois. Ainsi, il avait développé des TOCS qui le forçait à vérifier et à créer des plans pour prévoir chaque événement de sa vie. Minutieux et calculateur, ses TOC n’ont fait que renforcer un caractère dirigiste et rigide qui n’aimait pas laisser de place au hasard.
Après son accident qui l’a défiguré, Menocchio n’a plus été le même. Ces blessures ont laissé en lui, un sentiment de vide horrible, parce qu’il avait perdu celle qu’il aimait, mais aussi parce qu’il avait été trop faible pour protéger tout le monde et vaincre le fléau. C’était quelque chose que l’exorciste ne pouvait pas accepter, il n’acceptait même rien de ce qui s’était passé.
Depuis l’instant où il avait su qu’il resterait horrible à vie et qu’il n’avait plus la seule personne qui aurait pu l’aimer, Menocchio avait été affamé de puissance, désirant devenir plus fort, encore et encore dans une quête absurde pour compenser le trou qu’il avait à la place de l’amour. Poursuivant des chimères et folies pour regagner sa beauté et retrouver l’amour de sa vie. Il était affamé de récupérer la vie qu’on lui avait arrachée.
CRUEL
Si le métis avait été un jeune homme équilibré, la douleur et la haine l’avaient bien changé. Il était quelqu’un de cruel et violent, prenant un plaisir à faire souffrir les adversaires de l’orthodoxie, se délestant de blesser les fléaux avant de les dévorer par pur sadisme, pour voler leurs énergies. Intransigeant dans la voie de la violence qu’il poursuivait, la cruauté n’était là que pour essayer de redonner des couleurs à son monde terne et fade.
Menocchio à toutes les allures et les méthodes d’un monstre qui dans ces caprices est capable du pire comme du meilleur.
FIDELE
Comme un chien bien dressé et surtout assez câliné, le métis avait assez reçu de l’orthodoxie et surtout de la part du clan de sa mère les Kotetsu pour qu’une fidélité sans borne ne lie Menocchio a la main qui l’avait éduqué.
En effet, durant sa longue rémission, les Kotetsu s’étaient occupées du corps meurtri du métis jusqu’à rendre supportable l’horrible douleur physique qu’il ressentait. Ils avaient guéri Menocchio et jamais ce dernier n’avait oublié cela. Ce clan qu’il avait cherché à fuir l’influence lui avait sauvé la vie. Il leur dédierait désormais sa vie et suivra les allégeances des siens.
Fidèle aux traditions, conservateurs détestant le changement, Menocchio était quelqu’un d’un autre temps qui portait sur lui, une rigueur dépassée, mais cependant chevillée à celui qui n’avait plus que son sang comme raison de vivre. Une telle rigueur qui rendait le métis infléchissable et têtu.
Tellement têtu que le métis met en grande hauteur la liberté qu’il possède et c’est peut-être une des seules choses sur lesquelles Menocchio pourrait rentrer en contradiction avec son clan.
OBSETIONNEL
La douleur avait rendu Menocchio complètement obsédé à l’idée de perdre le contrôle de sa vie une nouvelle fois. Ainsi, il avait développé des TOCS qui le forçait à vérifier et à créer des plans pour prévoir chaque événement de sa vie. Minutieux et calculateur, ses TOC n’ont fait que renforcer un caractère dirigiste et rigide qui n’aimait pas laisser de place au hasard.
→ Liste de questions pour les Exorcistes :
1. Qu’est-ce que votre personnage pense de l’énergie occulte ? L’énergie occulte est tout ce qui reste à Menocchio, la seule chose qui le fait tenir. Il voit cela comme un don du ciel qui lui permet d’entretenir des traditions de plusieurs millénaires. Mais surtout, l'énergie occulte est ce qui permet à Menocchio d'être quelqu'un d'exceptionnel et unique.
2. Quelle est la position de votre personnage par rapport à l’Empire ? Menocchio n’a aucun autre maître que les Koutetsu et il méprise toute engeance politique qui essaierait de s'infiltrer dans son monde, celui de l'occulte. Tant que l’Empire reste loin de lui, Menocchio ne bougera pas le petit doigt. S'étant éloigné du monde terrestre et de ces questions sans importances comme la politique et la technologie, l'Empire est comme un ennemi possible, mais rien de plus.
3. Comment votre personnage se positionne-t-il au sein des conflits de politiques intérieurs dans l’orthodoxie (clans, enjeux de l’administration : réformisme ou conformisme, etc.) ? Menocchio suit aveuglément les décisions du clan Koutetsu et ne se permettrait pas de remettre en cause le clan et tout ce que ce dernier choisis de faire. Tout du moins, sa loyauté est absolue et acquise tant que cela ne va pas contre lui, bien évidemment.
La peau calcinée du creux de la main attrapa le masque cachant habituellement la face défigurée du grand brûlé. Mais, alors même qu’il le rapprochait de son visage, le métis se stoppa.
Qui était-il ?
Les vestiges de ses sourcils se froncèrent, alors même que dans ses prunelles intactes, une longue réflexion semblait avoir lieu. Puis, après un instant, il se décida à reposer le masque.
Aujourd’hui, il n’était pas Koutetsu Menocchio, il était Scandella Domenico.
En tant qu’exorciste, il portait fièrement le nom de sa mère, mais surtout le prénom que portait le chef de famille des Scandella. La fusion même de ces noms faisait du métis, le syncrétisme de deux traditions. Cependant, dans la vie civile, Koutetsu Menocchio n’existait pas, aucun état-civil, aucun passeport ne portait ce nom : pour cause, ce n’était pas le nom de naissance du grand brûlé, qui comme son père, s’appelait Scandella Domenico.
Le masque faisait l’exorciste et son identité.
Il n’était pas prévu qu’aujourd’hui soit une journée où Menocchio soit exorciste. Non, aujourd’hui était la journée de Domenico, mais aussi la journée d’Aï.
Rien qu’en y repensant, le quarantenaire sentit ses yeux le piquer, sans qu’aucune larme ne coule, puisqu’il ne pouvait physiquement pas pleurer. Il se souvenait encore de chaque événement de cette journée, de sa douleur physique, mais surtout, il se souvenait de la douleur émotionnelle qui avait surpassé le quasi agoni physique et qui jamais n’avait cessé.
Cela faisait 6 209 jours qu’Aï était morte et tout autant de temps qu’il avait été défiguré à vie. Cela faisait 17 ans, jour pour jour, que Menocchio avait perdu l’amour de sa vie et qu’il vivait un cauchemar éveillé où seul le sommeil apaisait ses peines, car pour quelques instants, il oubliait qu’il souffrait le martyre et il retrouvait sa dulcinée… Mais ce n’étaient jamais que des instants éphémères de bonheurs illusoires, car perpétuellement, l’amère réalité venait frapper l’âme du grand brûlé, durablement endeuillé.
Aï avait aimé Domenico, pas Menocchio et pour lui rendre hommage, déposer un bouquet de houx en fleur, c’était en Domenico qu’il souhaitait être. Il ne troqua ainsi pas que son masque, mais aussi toute sa garde de robe, se concentrant sur un costume brun foncé qu’il enfila. Il acheva sa transformation en posant des lunettes en verre teinté sur son nez, un chapeau pour cacher son crâne rasé, mais surtout un masque chirurgical pour épargner à tout le monde, la vision de sa face délabrée. Attrapant son panier, remplis d’une éponge, d’encens et de fleurs, le grand brûlé quitta ses appartements alors même que l’aube pointait le bout de son nez.
Ignorant professeurs et étudiants, Menocchio avança, grimé en celui qu’il avait été, durant l’été de sa vie adoré, avant que la souffrance ne devienne son quotidien. Il finit par quitter l’académie de Nagoya, pour cette journée seulement, pour honorer sa dulcinée adorée.
Une fois en dehors du monde des exorcistes, le grand brûlé se sentit moins à l’aise, avec sa convalescence et le fait de s’être enfermé dans le travail, il ne reconnaissait plus le monde extérieur ou les néons avaient été remplacé par des écrans et où les voitures ne ressemblaient plus à ce qu’elles avaient été durant les années 2000… Menocchio était un fossile dans ce monde, lui qui s’était enfoncé dans l’archaïsme des exorcistes. Pour ne rien arranger, les petits Japonais paraissaient minuscules pour le métis qui, à moitié européen, culminait à plus d’un mètre quatre-vingt-quatorze et qui partout attirait les regards qui se faisaient pesants.
Mais surtout, c’était avec tristesse que tous les endroits qu’il avait connus avec Aï n’étaient plus… Le karaoké où ils s’étaient embrassés pour la première fois avait fermé et était devenu un maid café. Le Kombini où ils adoraient lire le Shonen Jump avait été détruit et un quartier résidentiel avait été érigé. Même le parc ou l’été, ils avaient l’habitude de s’allonger n’avait plus la même allure, vu que les fleurs avaient fané, avaient été remplacé chaque année, si bien que le grand brûlé n’avait plus de repère. Tout dans ce monde était éphémère et seul accepter de ne jamais changé offrait une poussière d’éternité.
Tous ces endroits qu’il avait arpentés avec celle qu’il avait aimée, n’existaient plus que dans son cœur, à côté des images chéris de celle qui le faisait sourire. Menocchio détestait ce monde, détestait son évolution, méprisait cette société qui détruisait tout ce qu’il avait pu adorer.
De rage et de colère, le grand brûlé ferma ses poings et hâta le pas. Il n’en voulait plus de ces allées surpeuplées, de ces changements permanents. La vie d’exorciste, dans ses traditions et ses archaïsmes, c’était la seule chose qui désormais, offrait un sens à son existence.
Menocchio cacha son cœur et il acheva de traverser toute la ville de Nagoya à pied, préférant se noyer dans les souvenirs adorés à base de baisers et de mots soufflés dans le creux de l’oreille. Il fit tout ce chemin, sans un mot de plus, sans un regard, sans le moindre intérêt pour ce monde sans identité.
À l’acmé de son périple, alors que son ombre s’étalait dans l’allée de ce cimetière où se reposait l’amour de sa vie, Menocchio s’arrêta, effectua un signe de croix, puis se prosterna au sol, priant les kamuy. Le métis se releva, emportant avec lui, les bribes du syncrétisme qu’il incarnait. Animiste parce qu’aïnou, mais chrétien parce qu’italien, sans que jamais ces croyances fusionnées ne créer de paradoxe dans l’identité métisse du grand brûlé
Très solennel, Menocchio s’engagea dans le sens des aiguilles d’une montre au sein de cette forêt de sépultures en marbre. Il s’arrêta un instant, prit un seau en bois, le remplissant d’une eau claire et limpide, puis il reprit son chemin, jusqu’à arriver devant la plus odieuse sépulture aux yeux du métis celle de sa Aï bien aimée. Elle était odieuse pour Menocchio, parce qu’elle lui rappelait chaque année que son bonheur dans cette vie était terminé et que plus jamais il ne pourra aimer.
Mais autant qu’il haïssait cette sépulture, il l’adorait, parce qu’il aimait tout ce qui avait un rapport avec Aï. Consciencieusement, il lava le marbre blanc avec une éponge, laisser ruisseler l’eau comme les larmes qu’on lui avait arrachées. Gravé en kanji d’or, on pouvait lire les mots que Menocchio ne pouvait que regretter : Jou Aï. Il se détestait tant de ne pas l’avoir marié, de ne pas lui avoir offert son nom, de ne pas avoir fondé une famille… Menocchio se détestait de ne pas avoir pu lui offrir la vie rêvée qu’elle aurait méritée.
S’asseyant à genou devant la sépulture désormais propre, il déposa de l’encens qu’il fit brûler et arrangea un bouquet de houx en fleur pour colorer la pierre. Tout le reste de la journée, il resta prié dans le silence, repensant à sa vie passée et à tout ce qu’il avait aimé.
Lorsque la nuit pointa enfin le bout de son nez, tout aussi silencieusement, le grand brûlé se releva et alors, une unique larme coula le long de sa joue décharnée.
Les épaules voûtées par la peine, Menocchio quitta le cimetière, reprenant le chemin de Nagoya, dès demain, il redeviendra professeur, il redeviendra solide et inexpressif comme la pierre.
En laissant derrière lui la tombe de sa dulcinée, le grand brûlé abandonnait pour une nouvelle année, les larmes et les sanglots, les peines et les tristesses.
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Qui était-il ?
Les vestiges de ses sourcils se froncèrent, alors même que dans ses prunelles intactes, une longue réflexion semblait avoir lieu. Puis, après un instant, il se décida à reposer le masque.
Aujourd’hui, il n’était pas Koutetsu Menocchio, il était Scandella Domenico.
En tant qu’exorciste, il portait fièrement le nom de sa mère, mais surtout le prénom que portait le chef de famille des Scandella. La fusion même de ces noms faisait du métis, le syncrétisme de deux traditions. Cependant, dans la vie civile, Koutetsu Menocchio n’existait pas, aucun état-civil, aucun passeport ne portait ce nom : pour cause, ce n’était pas le nom de naissance du grand brûlé, qui comme son père, s’appelait Scandella Domenico.
Le masque faisait l’exorciste et son identité.
Il n’était pas prévu qu’aujourd’hui soit une journée où Menocchio soit exorciste. Non, aujourd’hui était la journée de Domenico, mais aussi la journée d’Aï.
Rien qu’en y repensant, le quarantenaire sentit ses yeux le piquer, sans qu’aucune larme ne coule, puisqu’il ne pouvait physiquement pas pleurer. Il se souvenait encore de chaque événement de cette journée, de sa douleur physique, mais surtout, il se souvenait de la douleur émotionnelle qui avait surpassé le quasi agoni physique et qui jamais n’avait cessé.
Cela faisait 6 209 jours qu’Aï était morte et tout autant de temps qu’il avait été défiguré à vie. Cela faisait 17 ans, jour pour jour, que Menocchio avait perdu l’amour de sa vie et qu’il vivait un cauchemar éveillé où seul le sommeil apaisait ses peines, car pour quelques instants, il oubliait qu’il souffrait le martyre et il retrouvait sa dulcinée… Mais ce n’étaient jamais que des instants éphémères de bonheurs illusoires, car perpétuellement, l’amère réalité venait frapper l’âme du grand brûlé, durablement endeuillé.
Aï avait aimé Domenico, pas Menocchio et pour lui rendre hommage, déposer un bouquet de houx en fleur, c’était en Domenico qu’il souhaitait être. Il ne troqua ainsi pas que son masque, mais aussi toute sa garde de robe, se concentrant sur un costume brun foncé qu’il enfila. Il acheva sa transformation en posant des lunettes en verre teinté sur son nez, un chapeau pour cacher son crâne rasé, mais surtout un masque chirurgical pour épargner à tout le monde, la vision de sa face délabrée. Attrapant son panier, remplis d’une éponge, d’encens et de fleurs, le grand brûlé quitta ses appartements alors même que l’aube pointait le bout de son nez.
Ignorant professeurs et étudiants, Menocchio avança, grimé en celui qu’il avait été, durant l’été de sa vie adoré, avant que la souffrance ne devienne son quotidien. Il finit par quitter l’académie de Nagoya, pour cette journée seulement, pour honorer sa dulcinée adorée.
Une fois en dehors du monde des exorcistes, le grand brûlé se sentit moins à l’aise, avec sa convalescence et le fait de s’être enfermé dans le travail, il ne reconnaissait plus le monde extérieur ou les néons avaient été remplacé par des écrans et où les voitures ne ressemblaient plus à ce qu’elles avaient été durant les années 2000… Menocchio était un fossile dans ce monde, lui qui s’était enfoncé dans l’archaïsme des exorcistes. Pour ne rien arranger, les petits Japonais paraissaient minuscules pour le métis qui, à moitié européen, culminait à plus d’un mètre quatre-vingt-quatorze et qui partout attirait les regards qui se faisaient pesants.
Mais surtout, c’était avec tristesse que tous les endroits qu’il avait connus avec Aï n’étaient plus… Le karaoké où ils s’étaient embrassés pour la première fois avait fermé et était devenu un maid café. Le Kombini où ils adoraient lire le Shonen Jump avait été détruit et un quartier résidentiel avait été érigé. Même le parc ou l’été, ils avaient l’habitude de s’allonger n’avait plus la même allure, vu que les fleurs avaient fané, avaient été remplacé chaque année, si bien que le grand brûlé n’avait plus de repère. Tout dans ce monde était éphémère et seul accepter de ne jamais changé offrait une poussière d’éternité.
Tous ces endroits qu’il avait arpentés avec celle qu’il avait aimée, n’existaient plus que dans son cœur, à côté des images chéris de celle qui le faisait sourire. Menocchio détestait ce monde, détestait son évolution, méprisait cette société qui détruisait tout ce qu’il avait pu adorer.
De rage et de colère, le grand brûlé ferma ses poings et hâta le pas. Il n’en voulait plus de ces allées surpeuplées, de ces changements permanents. La vie d’exorciste, dans ses traditions et ses archaïsmes, c’était la seule chose qui désormais, offrait un sens à son existence.
Menocchio cacha son cœur et il acheva de traverser toute la ville de Nagoya à pied, préférant se noyer dans les souvenirs adorés à base de baisers et de mots soufflés dans le creux de l’oreille. Il fit tout ce chemin, sans un mot de plus, sans un regard, sans le moindre intérêt pour ce monde sans identité.
À l’acmé de son périple, alors que son ombre s’étalait dans l’allée de ce cimetière où se reposait l’amour de sa vie, Menocchio s’arrêta, effectua un signe de croix, puis se prosterna au sol, priant les kamuy. Le métis se releva, emportant avec lui, les bribes du syncrétisme qu’il incarnait. Animiste parce qu’aïnou, mais chrétien parce qu’italien, sans que jamais ces croyances fusionnées ne créer de paradoxe dans l’identité métisse du grand brûlé
Très solennel, Menocchio s’engagea dans le sens des aiguilles d’une montre au sein de cette forêt de sépultures en marbre. Il s’arrêta un instant, prit un seau en bois, le remplissant d’une eau claire et limpide, puis il reprit son chemin, jusqu’à arriver devant la plus odieuse sépulture aux yeux du métis celle de sa Aï bien aimée. Elle était odieuse pour Menocchio, parce qu’elle lui rappelait chaque année que son bonheur dans cette vie était terminé et que plus jamais il ne pourra aimer.
Mais autant qu’il haïssait cette sépulture, il l’adorait, parce qu’il aimait tout ce qui avait un rapport avec Aï. Consciencieusement, il lava le marbre blanc avec une éponge, laisser ruisseler l’eau comme les larmes qu’on lui avait arrachées. Gravé en kanji d’or, on pouvait lire les mots que Menocchio ne pouvait que regretter : Jou Aï. Il se détestait tant de ne pas l’avoir marié, de ne pas lui avoir offert son nom, de ne pas avoir fondé une famille… Menocchio se détestait de ne pas avoir pu lui offrir la vie rêvée qu’elle aurait méritée.
S’asseyant à genou devant la sépulture désormais propre, il déposa de l’encens qu’il fit brûler et arrangea un bouquet de houx en fleur pour colorer la pierre. Tout le reste de la journée, il resta prié dans le silence, repensant à sa vie passée et à tout ce qu’il avait aimé.
Lorsque la nuit pointa enfin le bout de son nez, tout aussi silencieusement, le grand brûlé se releva et alors, une unique larme coula le long de sa joue décharnée.
Les épaules voûtées par la peine, Menocchio quitta le cimetière, reprenant le chemin de Nagoya, dès demain, il redeviendra professeur, il redeviendra solide et inexpressif comme la pierre.
En laissant derrière lui la tombe de sa dulcinée, le grand brûlé abandonnait pour une nouvelle année, les larmes et les sanglots, les peines et les tristesses.
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Etudiant en :master Histoire qui fait du RP depuis 8 ans désormais. J'ai jamais été trop doué pour rp tout seul, ni pour les fiches mdr, j'espère que cela ne sera pas trop terrible mdr
J'ai grand hâte de rp ici avec vous.
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