LANCEMENT DU PREMIER EVENT le 01/04/2024Soyez au rendez-vous !
25 ans
Chamane
Rang 1
Neutre
- Micro-dissimulés (Objet simple)
- Gants en cuir solidifiés avec de l'acier renforcé au niveau des phalanges (Arme blanche style poing américain)
- Glock 22 avec système de silencieux (Arme à feu de rang 2)
Les liens que tu avais, tu les as presque tous coupés, pour en créer de nouveaux, basés sur les avantages mutuels. Tu as quitté une vie, bien sage dans les rangs, pour sortir de ce système qui cherchait à t’écraser. À te museler, un peu plus chaque jour. Et maintenant, qu’est-ce que tu fais ? Dans l’obscurité bruyante des nuits de la ville, tu marches, sifflotant cette mélodie inquiétante dans ton épais manteau noir, le vent frais croquant tes joues à pleines dents, leur donnant cette adorable teinte rouge. Tu fouines, là où on ne veut pas que tu fouines, en découvrant un peu plus à chaque fois sur la corruption bouffant cette société malade de l’intérieur. C’est ce que font les détectives après tout. On t’engage pour obtenir des réponses, et toi, tu les trouves. Tu mets tout les moyens en œuvre pour y arriver. Parce que dans un jeu truqué, respecter scrupuleusement les règles ne serait qu’un simple suicide.
Tu possèdes même tes propres bureaux, au-dessus d’une petite échoppe proposant les meilleures Ramen de la ville, à ton humble avis Peut-être parce que le patron t’ajoute toujours un supplément gratuitement ? Depuis que tu as emménagé, ta consommation de nouilles a explosé ... Mais tu aimes bien ce petit nid douillet que tu t’es trouvé, avec son style un peu vieillot, tout tes dossiers en format papier bien organisé dans de larges tiroirs classeurs, parce que tu n’aimes pas le numérique que tu juges trop aisé d’accès. On y sent l’odeur de l’encre, du thé, que tu infuses patiemment lors de tes longues nuits de travail et de du vieux papier des livres qui remplissent à craquer les étagères présentes, menaçant à chaque seconde de se renverser au sol, pour accentuer le bordel qui règne déjà sur tes murs, avec ces beaux tableaux de liège, et ce joli fil rouge qui relie toutes les pistes qui traversent ta jolie petit caboche.
On vient pas souvent te voir ici, pour autre chose que le travail. Et c’est effrayant. Parce que tu vis quasiment sur les lieux Ringo, tant ta vie tourne autour de ce boulot. De ce nouveau départ que tu t’es trouvé, après avoir laissé tomber l’Orthodoxie, comme une vieille chaussette. Ils n’ont pas vraiment aimé d’ailleurs. Ça a fait grincer du cul quelques vieux schnock qui devrait se le desserrer un peu au risque de crever. Enfin, c’est comme ça que tu l’a annoncé à ton père, quand tu as tout claqué. C’est un truc de famille, de se laisser porter par ses valeurs. En tout cas, c’est comme ça que Pop’s t’a élevé comme ça, bien que ça déplaisait à Pap’s. Un mauvais présage, quand on sait que le premier a disparu, du jour au lendemain. Pap’s, lui, c’est une des rares personnes qui prends véritablement de tes nouvelles. Qui vient s’assurer que sa « petite pomme » est en pleine forme, en apportant un bon dessert, des nouvelles de ton cadet si distant et d’une étreinte que, de toutes manières, tu ne pouvais esquiver, même si tu le voulais. Ce sont ces petits moments tendres, qui te permettent de continuer à t’enfoncer un peu plus dans l’obscurité, pour trouver des réponses à tes questions. Pour ramener ton père à la maison, et que tous ensemble, vous puissiez recommencer à vivre dans l’amour, comme avant. Lui, toi, Pap’s, ton frère, comme au bon vieux temps, où tout te semblait moins compliqué ...
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Ta tendre enfance, tu ne t’en souviens pas. Tes souvenirs sont brouillés. Comme sur une vieille télé des années 70. Tu ne sais pas pourquoi. Tes pères t’ont trouvé, grelotante de froid dans la neige, vêtue d’un shiromuku, tâché de sang, seule et perdue, et c’est là que tes souvenirs commencent. C’est peut-être pour ça, que tu es tant obsédée par la vérité. Que tu ressens ce besoin viscérale de découvrir ce qui est tapis sous les mensonges et les non-dits de chacun.
Grandir avec un exorciste détective, ça n'a pas aidé non plus. Il t’a refilé toutes ses petites manies, en plus de s’être lui-même chargé de ton entraînement. Cette manière de toujours tout analyser, encore et encore. De ne jamais lâcher l’affaire, quand bien même on te le conseille d’un air menaçant ou bien encore de te figer, quand ton esprit s’empli soudainement d’une idée, sans que tu puisses y faire quoi que ce soit, c’est de Po’ps que tu le tiens. Il a toujours vu quelque chose en toi. Une intelligence redoutablement aiguisée et cette lueur, dans ton regard ambré, provoquant ce si désagréable frisson, comme lorsque l’on est fixé par une bête sauvage.
Heureusement, Pap’s était là aussi, pour contrebalancer. Il t’a appris un tas de chose. Comment aimer, à travers des petits gestes tout simples. Il t’a montré ce que c’était, de vivre en sécurité, dans une famille aimante. Il t’a donné le goût de l’art, en passant des heures à tes côtés, les mains dans la peinture et t’a enseigné qu’on pouvait trouver de la beauté dans toutes choses, et qu’il fallait donc être fier de qui on était, quand bien même la société voulait nous écraser. Il était bien placé pour te l’enseigner. Être un homme gay et noir dans le japon actuel, c’est loin d’être une position envieuse. Aujourd’hui, comme hier. Pourtant, il n’a jamais cherché à cacher la personne qu’il était. Non, à la place, il souriait, à tous ceux qui cherchaient à l’humilier, de toute sa hauteur, paisible, intouché, imposant.
Tu ne l’as vu qu’une fois s’énerver pour de vrai. Tu avais quoi ... ? 12 ans ? Ouais, c’est quand cette vieille femme était venue lui dire que ton frère et toi étiez des erreurs, et que jamais, vous ne seriez une vraie famille. Comme un lion, il avait joué de toute sa stature pour faire fuir la harpie, loin de ses petits, avant de vous prendre dans ses bras, de vous rassurer, de ses mots, tendres et chaleureux ...
C’est ce jour-là que tu as commencé à véritablement haïr ce système, gangréné par des politiciens moralisateurs avec un balais coincé là où je pense. Tu t’es vite sentie de plus en plus étouffée, et ta personnalité a déplu. Côme a toujours été plus ... Calme. Doux. Toi, t’avais toujours envie de contredire les profs de l’académie. De troubler leur propre perception de leur rôle dans cette grande machine qu’était l’Orthodoxie. À l’époque, tu pensais encore pouvoir changé les choses de l’intérieure. C’est une naïveté qui a disparu chez toi.
Depuis la disparition de ton père, Pop's, tu vois les choses en gris. Lui qui aimait tant observer les couleurs sur ta toile ... Il disait que tu étais comme Pap's. Capapble de voir la lumière, même dans les moments les plus sombres. Quelle ironie. Sa perte a été l’élément déclencheur. La goutte d’eau qui a fait débordé le vase. Ou plutôt, le mépris de l’Orthodoxie, pour la vie d’un de leur membre, qui mettait tout son cœur dans son travail. Ta colère, tu la garde bien au fond de ton cœur. C’est elle qui te pousse à avancer, cachée derrière toutes tes blagues, tes piques et tes sarcasmes. Derrière cette personnalité joyeuse et curieuse que tu aimes montrer, tant elle fait chier ceux qui ne voient en toi qu’une nuisance.
S'ils ne sont pas capables de faire leur boulot, toi, tu le ferais.
Tu as promis de ne plus jamais laisser le système sans prendre à ceux que tu aimais, quand même cela te condamnait à t’éloigner de ceux-ci. Tu t’aventures, un peu plus à chaque fois, dans les eaux troubles de ce monde. Tu te sers de ce que tu peux pour avance. Pour tenir ta promesse et qui sait, peut-être en apprendre un peu plus sur qui tu es, vraiment. Et si tu dois utiliser tes poings pour ça, tu le feras.
1. Qu’est-ce que votre personnage pense de l’énergie occulte ?
Mal ? Bien ? Tu ne penses pas vraiment qu’on puisse la définir aussi simplement. Elle est là, et elle fait partie de ce monde, au même titre que les humains, ou toutes les autres créatures sur cette terre. Tout est une question d’équilibre. Encore et toujours. Sans la tristesse, seriez-vous capable d’apprécier la joie, à sa juste valeur ? Elle est nécessaire, comme dangereuse, en excès. Sa régulation est une nécessité, mais tout deux qui pensent qu’elle devrait disparaître ne sont que de sombres abrutis qui ne pourraient même pas trouver leur reflet dans un magasin de miroirs.
Et puis l'énergie occulte, c'est le pouvoir. Le pouvoir de protéger ceux que tu aimes. Tu ne peux pas avancer, sans elle.
2. Quelle est la position de votre personnage par rapport à l’Orthodoxie ?
Te lancer sur ce sujet, c’est super risqué ! Pour toi, l’Orthodoxie n’est maintenant qu’un chien à la botte d’un empire qui n’y comprends rien. Qu’un gentil soldat pour un régime totalitaire avec à son sommet un égocentrique qui serait prendre à vendre son pays pour avoir l’occasion de coucher avec lui-même. Ouais, une vision assez négative en outre. Il y a une époque, où l’organisation qu’était l’Orthodoxie avait encore de la dignité, mais cette époque est révolue depuis longtemps à tes yeux, et tu as cessé de croire que tu pouvais changer les choses depuis l’intérieur. C’est une des raisons pour laquelle tu as quitté l’académie, avant la fin de tes études. Ça, et la manière dont ils ont traité par-dessus la jambe la disparition de ton père, quand bien même celui-ci avait toujours été fidèle à ce système qui le rejetait pourtant pour son homosexualité.
Maintenant, tu es dans une zone grise pour l’Orthodoxie. Parfois, tu aides celle-ci, en leur remettant le résultat de tes enquêtes, quand tu estimes cela nécessaire, mais le jour d’après, tu es la première à leur cacher des informations. Ils ne savent pas trop sur quel pied danser avec toi, et tu préfères que ça reste ainsi. Parce qu’ils savent que tu ne les attaqueras jamais de manière frontale. Pas tant que Côme sera dans leurs rangs.
3. Qu’est-ce que votre personnage pense des fléaux ?
Les fléaux sont une conséquence logique des émotions négatives et pourtant nécessaires des Humains, ainsi, ils sont également une chose qu’on ne peut pas détruire complètement. L’équilibre, encore et toujours, reste la meilleure réponse à tes yeux. Néanmoins, cela ne te laisse pas ignorer tout le mal qu’un fléau peut infliger aux humains, et il est aussi de ta mission de les protéger de ceux-ci. Si un fléau représente un véritable danger, tu n’hésiteras pas une seconde à t’en débarrasser.
4. Est-ce que votre personnage est intégré à la société humaine ?
Intégrée ? Le mot est peut-être un peu grand, pas vrai Ringo ? Dans la vie de tout les jours, tu t’en sors. Tu travailles, sans problème, loin de la foule. Tu préfères la nuit, c’est plus simple. Moins de regard, se retournant pour observer ta vive chevelure écarlate. Ça dérange que tu sois aussi voyante, comme une pomme, roulant dans la neige. Que tu n’en ai rien à faire, des jolies règles que l’empire souhaite vous imposer, comme à de gentils petits moutons. T’es entière, et t’en es fière. Heureusement, il y a aussi des civiles qui apprécient ta compagnie. Comme le chef du restau au-dessus duquel tu bosses ! Le vieille homme est toujours souriant, charmant, te racontant les histoires d’un japon que tu n’as jamais vraiment connu, dans la cacophonie de son établissement ! En fait, t’es bien intégré, auprès de ceux pas super intégrés ! Les weirdos, comme toi, et comme beaucoup d’autres, se cachant derrière des masques pour survivre dans cette société conformiste. C’est ton petit réseaux personnel. Tout le monde fini par se connaître, parmi les parias ...
Et puis tu sais jouer des règles de ce Colysée ! Bien plus qu’on ne pourrait le croire ~
La mélodie de tes pas, contre le béton froid, se mêlant à ton sifflotement, si caractéristique. Le bruit des voitures, derrière toi, s’éloignant alors que tu t’enfonçais dans la petite ruelle, loin de regards. On t’avait appelé. Dans l’Orthodoxie, tu avais quelques contacts. C’était un mec assez sympa, dont tu préférais garder le nom secret, qui t’avait donné une info. Laquelle ? Oh, et bien ... La raison pour laquelle, plus tu avançais, plus ton nez était envahi par l’odeur du sang et de l’humidité. Là, derrière les rubans de la police impériale, tu le voyais, ce cadavre, transpercé de toutes parts, étalé dans une large flaque de sang, livide. Et plus tu avançais, plus ton sifflement attirait le regard des agents présents. Ces yeux, dignes de poissons rouges, qui se posaient instinctivement sur ta chevelure écarlate, comme si elle représentait un mauvais présage. Les murmures qui s’élevaient, autour de toi, avant qu’une voix ne résonne, tout droit venue d’un homme, la trentaine bien entamée, installé à côté du ruban de police, des cernes énormes sur le visage et les cheveux en pagaille.
« Qu’est-ce que tu veux Shinjitsu-san ? On t’a rien demandé, de ce que je sais »
Cette fois, tu t’arrêtes de siffloter, un sourire se dessinant sur tes lèvres, alors que tu te tournes en direction de l’homme.
« Awwwwn ~ Tu m’attristes Kasagi-San ! Tu n’es pas heureux de me voir ? Je sais que t’es un peu à l’ouest mais tu sais, les nouvelles vont vite dans cette ville, et mon petit doigt me dit que t’aurais bien besoin d’aide mon chou ~ »
Un petit rire s’échappant de ta gorge, tu t’approchas encore, jusqu’à frôler le ruban plastifié jaune, te penchant au-dessus de celui-ci pour observer la dépouille plus en détail. Celui qui avait fait ça, il n’avait pas raté son coups. Tu comptais ... douze ... treize ... non, quatorze plaie par lacération, et des biens larges en plus ! Les morceaux de son corps peinaient à rester ne serait-ce qu’un peu connecté. Tu en serais presque impressionnée, si ce n’était pas une scène à laquelle tu étais habituée, depuis le temps. Parfois, ce sont des humains, parfois, des fléaux, et ici, tu as une petite idée ...
« Et bah, il y est pas allé de main morte. T’as eu le droit de t’approcher pour le moment ? J'aimerais pouvoir regarder deux trois détails. »
« J’vais pas te laisser fouiner sur ce cas. Reste en dehors de ça. »
Quel rabat joie. Bien un gars de l’Orthodoxie ça. Toujours à essayer de te tenir loin. Par contre, quand ça les arrange, là ils n’hésitent pas à t'appeler là ... Heureusement, tu savais y faire avec eux, depuis le temps. Chacun avait sa petite faiblesse. Kasagi, c'était le charme.
Tournant les talons, faisant virevolter ta tresse au vent, tu attrapas d’un geste ferme sa cravate, le forçant à se baisser à ton niveau en tirant dessus, avec un grand sourire, pour ensuite déposer ta main libre sur son menton.
Le cuir de ton gant caressa sa joue avec une délicatesse, en contraste avec l'ambiance régnant au cœur de cette ruelle sordide, tandis que tu lui déclarais, d'une voix tendre et mielleuse, sous son regard surpris.
« On se connaît depuis un bail, pas vrai Kasagi-san ? ~ Tu sais que t’es un de mes chouchous, parmi tout ceux que je peux croiser ici hein ? Alors pourquoi tu t’entête à être aussi chiant et coincé que ce foutu Masaachiste-san ? C’est vraiment triste de gâcher ton joli visage en fronçant les sourcils ... »
Prenant soudainement un air faussement choqué, tu reculas d’un pas, le relâchant et mimant de presque t’évanouir.
« Oh non, toi aussi tu vas t’habiller en dératiseur et te faire des bains de bouche à la javelle, c’est ça ... ? »
Tu l’entendis pouffer de rire. Bingo. Il baissait sa garde. C’était le moment pour le coups de grâce. Sans perdre de temps, ton visage prit une expression plus tendre, et tu bâtis des cils, pour faire briller des grands yeux ambrés.
« Ah je te reconnais là avec ton sens de l’humour ! Allez, s’il te plaît, laisse-moi rester ! Tu sais que j’suis douée dans mon taf, et j’suis tellement sympa que je te laisserais même garder les honneurs. C’est un bon deal, pas vrai ? »
Il te fixa, de longues secondes, tandis que tu souriais innocemment, avant de pousser un long soupire, ramenant d’une main sa chevelure en arrière.
« C’est bon, t’as gagné, de toutes manières, tu vas pas me lâcher, pas vrai ? Et j’vais avoir besoin de toi pour le retrouver au plus vite ... Mais t’évite de te faire remarquer sur ce coups, ils sont tendus chez l’empire, t’sais ... Masaaki, à côté, c’est une jolie petite princesse. »
Et habilement, il se glissa sous la barrière de sécurité, exposant son badge d’Orthodoxie, avec toi, le suivant de près, pour s’approcher du corps en charpie. Ton expression se fit plus sérieuse et plus froide, tandis que tu observais la chaire déchirée, collée par le tissus imbibé de fluide carmin, comme une sorte de vieille poupée de chiffon sale.
C’était bien le travail d’un fléau. Le début d’une nouvelle enquête. D’un nouveau voyage dans l’obscurité pour toi.
Sortant de ta poche un carnet, tu te m’y au travail.
Tu avais un meurtre à élucider.
Une réponse de plus à trouver.