JUJUTSU KAISEN RPG///DOMAIN EXPANSION///ARC I : BIG BOOM THEORYPLATEFORME RP///ESPACE COMMUNAUTAIREIL EST TEMPS POUR VOUS D'ÉTENDRE VOTRE TERRITOIREJJK RPG
Qu'est-ce que JJK RPG ?
Jujutsu Kaisen est une œuvre jeune, parue en 2017, mais la critique et le public s’accordent pour dire qu’il s’agit déjà d’un nouveau classique du shônen. En un sens, il est le digne héritier de Hunter x Hunter ! Sauf qu’il se déroule dans le monde réel, à notre époque actuelle. Et c’est peut-être ce qui rend ce manga encore plus intéressant.

Sublimer le fantastique dans le shônen est la prouesse que réalise le manga de Gege Akutami. Nous avons choisi de prolonger cette proposition artistique. Jujutsu Kaisen RPG offre une expérience unique dans un univers original directement inspiré du manga éponyme et de notre monde actuel. À mi-chemin entre la sci-fi d’anticipation et l’urban-fantasy, nous faisons le choix de mettre en avant une uchronie à la fois punk et spirituelle. Un monde qui ressemble à notre futur proche et qui propose une nouvelle visite des thèmes abordés par Jujutsu Kaisen. Plus qu’un RPG, c’est un récit philosophique interactif qui est proposé.

Trois histoires entremêlées, trois sociétés superposées : celle des profanes, qui ne maîtrisent pas l’énergie occulte ; celle des exorcistes, qui maîtrisent et contrôlent l’énergie occulte ; celle des fléaux, êtres malfaisants constitués d’énergie occulte.

Neuf factions sont représentées à travers les différents mondes. Des tensions nombreuses apparaissent et persistent entre elles, mais une menace commune les met toutes sur le même niveau de danger : le retour du plus grand fléau de tous les temps, communément appelé “la Fin”.

La société des profanes :
  • L’Empire du Nouveau Japon, devenu une dictature après la crise économique mondiale de 2025, a un contrôle total sur sa population et possède de nombreuses polices

  • Insidious, considéré comme un cyber-État, est une organisation secrète de hackeurs qui s’est emparé des Internets

  • La société exorciste :
  • L’Orthodoxie exorciste, secte blanche, est une institution bouddhiste ancestrale qui gère l’énergie occulte au Japon et plus largement en Asie ; elle produit les écoles, les diplômes d’exorcistes et fonctionne sur l’autorité des 7 clans exorcistes.
  • L’Eglise Noire, secte noire, rassemble des Maître des Fléaux révolutionnaires qui luttent contre l’Orthodoxie et l’Empire du Nouveau Japon en perpétrant des attentats terroristes dans les grandes villes.
  • La Cabale de l’Harmonie, dont le nom n’est même pas assuré, est une mystérieuse secte noire shintoïste qui serait en train de s’infiltrer dans les différents sphères de pouvoir.

  • La société occulte (fléaux) :
  • La Pénurie est un fléau né de la peur du manque. Elle forme un empire occulte qui règne sur l’Afrique, le Moyen-Orient, l’Indonésie et une partie du Japon et cherche à se répandre.
  • L’Épidémie est un fléau né de la peur de la maladie. Elle forme un empire occulte qui règne sur l’Inde, une partie de l’Amérique du Sud et une partie du Japon et cherche à se répandre.
  • La Captivité est un fléau né de la peur de l’emprisonnement et de l’esclavage. Elle forme un empire occulte qui règne sur l’Amérique du Nord, l’Europe de l’Ouest, et une partie du Japon et cherche à se répandre.
  • La Guerre est un fléau né de la peur du conflit. Elle forme un empire occulte qui règne sur la Russie, la Chine, l’Europe de l’Est et une partie du Japon et cherche à se répandre.

  • Que ce soit dans le monde matériel ou dans les mondes occultes, tous ces groupes se vouent, chacun à leur manière, à l’extension de leur territoire. Les joueurs auront donc tout le loisir de venir impacter ces intrigues en mouvement : aider les factions, devenir leurs chefs, les détruire, en créer de nouvelles… en prévision des troubles à venir.
    TOPSITES
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    13/01/2024 : Période de pré-ouverture de JJK RPG.

    01/02/2024 : Début du mois d'ouverture de JJK RPG.

    24/03/2024 : Fin de l'ouverture de JJK RPG. Lancement officiel.

    01/04/2024 : Evènement d'initiative : DEAD CAN DANCE (Fête d'O-Bon, la Fin de l'Âge Mort).

    Salvation is for worshipers [PV: Gabrielle]par Yuichi KotaroJeu 6 Juin - 1:33
    EXPEDITION EXTERMINATION | MISSION par Gin OgawaMer 5 Juin - 11:24
    Validation rp Menocchio Koutetsupar Menocchio KoutetsuMar 4 Juin - 16:35
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    F. PROGRESSION FUREGAMI MORIpar Furegami MoriLun 3 Juin - 16:52
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    LE LIVRE D'EZECHIEL (37, 1-14 ) | GABRIELLEpar Menocchio KoutetsuDim 2 Juin - 10:45
    F. PROGRESSION MENOCCHIO KOUTETSUpar Matière et MouvementDim 2 Juin - 5:24
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    Modèle de réponse rp libre servicepar Matière et MouvementVen 31 Mai - 11:34
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    Matière et Mouvement
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    — Le silence éternel de ces espaces infinis [...] ;
    — L'esprit préexiste à la matière. L'esprit habite chaque atome, chaque particule. L'esprit est la partition de l'Univers, la force immatérielle qui forge la réalité concrète. Il est... [...] ;
    — [...] serait donc approprié cette capacité à être, sans naissance et sans mort, et à demeurer, hors de l'espace et du temps ;

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    Mer 3 Avr - 4:11





    Les 64 hexagrammes de la Guerre
    L'Harmonie cosmogonique avait laissé des traces indélébiles dans tous les mondes. La Guerre, qui avait fait partie des 9 signatures, s'évertuait à fêter la fin du territoire de l'Apocalypse en proposant une série de combats au sein du pandémonium. Qing-ji. Cette année, les choses étaient différentes. La venue inattendue du Spectre naturel des catastrophes avait énormément brinquebalé l'organisation de cette fête. Elle avait donc été reléguée au Démon de la Stratégie... Khan.





    金蟬脫
    Jin Chan Tuo Ke
    – Vingt et unième stratagème –

    Se dépouiller de son enveloppe telle une cigale aux ailes d’or

    “La forme demeure, la  puissance reste entière.”

    Garder la face, sans cesse. Se le rappeler à chaque instant. Ne rien laisser paraître. Jamais. Au grand jamais. C’était ça que les hommes avaient retenus de mes leçons ? C’était donc comme cela qu’ils interprétaient l’héritage stratégique que je leur avais légué pour nous vaincre ? Et même dans leur erreur, dans leur idiotie, ils échouaient à aller au bout de leurs mauvais choix. De lamentables petits soldats, hébétés qui n’arrivaient même pas à feindre un brin de courage. En pénétrant dans le territoire de la Guerre, ils faisaient tous ce triste constat : celui qu’ils n’étaient finalement pas ces guerriers fiers, capables de tout surmonter, mais qu’au contraire, ils étaient des humains peureux qui tenaient à leurs vies.

    Et ce sentiment s’était accentué avec l’arrivée de OOORHL à Soya depuis peu. Comme à chaque fois, il avait chamboulé le Nord par sa simple présence. Les tempêtes de neige n’étaient pas anodines. Elles signifiaient qu’il était encore en repos… et à tout moment, elles pouvaient s’emballer pour devenir de plus en plus catastrophiques. Bien. Je n’avais pas eu réellement besoin de trop m’attarder sur les préparatifs pour le faire venir. Il avait suivi mes appels comme une invitation. Il avait débarqué en éventrant l’espace, en le fissurant comme un bloc pour le traverser. Son premier pas sur la terre des Koutetsu fut jubilatoire. Un séisme occulte qui balaya les fabriques cauchemardesques les plus fragiles et fit vibrer tous les rideaux. Décidément, j’avais encore en moi ce lien précieux avec Hokkaido, la Terre de la Guerre. C’était à cet endroit précis que la TAISEN devait débuter. C’était ça, ma prophétie. Et pour cause ! Je m’attelais depuis plusieurs siècles déjà à la réaliser.


    Et à vrai dire, OOORHL, sa venue… étonnait autant les humains que les fléaux. Même la Guerre n’était pas vraiment au courant de sa trajectoire. Heiki avait réagi avec frénésie, partant à sa recherche dans la foulée.  Car lorsque la cigale se défaisait de son enveloppe, elle ne se déplaçait pas, elle se dédoublait. Dans le théâtre des opérations, pour que l’ennemi n’ose rien entreprendre, les troupes alliées devaient être également dupées. J’étais l’Ombre du Cataclysme. L’impermanence de l’être. Tout-à-l’heure j’étais en mouvement, et maintenant je suis immobile. Sa puissance nous couvrait tous. Impossible de ne pas le comprendre. La horde grouillait d’excitation à l’idée de sa présence. Il allait même pouvoir ouvrir une brèche dans le territoire de la Captivité. L’extension allait pouvoir débuter.

    Je venais de poser les choses pour les autres généraux. Une nouvelle fois. J’impulsais le mouvement. Et aujourd’hui, encore, en cette fête de Qing-ji, je me permettais d’innover. En effet, la manœuvre que je m’apprêtais à faire suivait une stratégie assez… avant-gardiste.


    結識還魂
    Jie Shi Huan Hun
    – Quatorzième stratagème –

    Emprunter un cadavre pour y loger une âme

    “En empruntant ce qui ne sert pas à autrui pour le faire servir à son propre usage, on se place dans la situation où ce n’est pas soi qui demande, mais l’autre qui nous sollicite.”

    O-Bon. C’était comme cela que les Koutetsu l’appelait. La fin de l’Harmonie Cosmogonique. Nous fêtions le retour à la conscience de ce qui nous entoure. Au cours de cette extension du territoire, les 9 signatures ont œuvré à la venue de la Calamité de la Vie. Ils nous ont sauvé de la stase éternelle, mais… L'avais-je vécu ? Je ne sais pas. Je ne sais plus… Je n’arrivais plus à savoir. Je n’arrivais plus à me souvenir de ma naissance… ou plutôt… de mes renaissances ? J’existais depuis déjà trop longtemps pour me rappeler de mes origines. Qui étais-je vraiment, au fond ? Le résultat de siècles de d’affrontements réfléchis, de stratagèmes, de manœuvres pernicieuses ? Le passé antique d’un homme qui était parvenu à soumettre le monde ? Le jouet intelligent de la Guerre ? Tout cela à la fois ? Rien de tout cela ? Non ! Encore autre chose ? Je ne pouvais pas savoir. Et pourtant. Ce qui m’avait fait émerger dans le monde occulte était, en un sens, ce que j’étais. C’était ce qui m’avait fait finalement. Et étrangement, je ne le situais pas. Je n’y arrivais tout simplement pas. Le flou cinétique des vies et des morts au fil de la guerre.

    CELEBRATION FLEAUX ▬ LES 64 HEXAGRAMMES DE LA GUERRE 8jsm

    Après, d’un autre côté… Est-ce que ça avait une quelconque importance ? N’était-ce pas finalement là notre essence que de ne pas exister, que d’apparaître de nulle part ? D’être des anomalies dans la cohérence et la rationalité ? Nous étions les émanations de ce qui était réel, mais qui n’avait pas de formes, pas de matières. Nous enveloppions les mouvements de notre énergie occulte et les incarnions. C’était ce pour quoi j’étais le Démon de la Stratégie. J’étais celui qui poussait les guerres à innover, à aller de plus en plus loin, je me nourrissais de l’inventivité destructrice des belligérants à travers le monde… Je m’en épanchais. Alors, pour me connecter avec Qing-ji et célébrer la conscience, j’avais décidé d’inviter toutes les signatures occultes qui répondraient à mon appel à se projeter dans la TAISEN. Je m’apprêtais à les aider à trouver le guerrier ultime qui sommeillait en eux. Je devais me connecter à leurs cortex occultes par la voie énergétique.

    L’organisation…  

    吳忠勝友
    Wu Zhong Sheng You
    – Septième stratagème –

    Créer de l’être à partir du rien

    “Un mensonge n’est jamais tout à fait un mensonge, car tout mensonge vise à créer une réalité.”

    J’entendais rendre tangible le processus qui permettait de créer de l’être à partir du rien. Il me suffisait de quelques points de transmission dans toute l’Asie de l’Est pour cibler une très large quantité d’empreintes occultes. Tous les fléaux, tous les humains… capables de percevoir l’onde télépathique que j’allais leur transmettre, allaient pouvoir participer à ma célébration de Qing-ji. Une petite lumière dans la vision périphérique ou une petite pensée parasite viendra piquer leur curiosité. En y replongeant plusieurs fois, ils valideront l’accès à mon territoire télépathique.

    Cette fête, je la voulais intime. L’Harmonie Cosmogonique nous avait enfermé avec nous-mêmes en nous-mêmes. Alors, au sein de ce territoire, seulement deux individus. L’un face à l’autre. Deux individus transcendés. À l’apogée imaginaire de leur puissance. Un duel au sommet de leur potentiel. En définitive, le goût divin de la TAISEN. La vision de la plus grande des guerres. Condensée. En eux.


    CELEBRATION FLEAUX ▬ LES 64 HEXAGRAMMES DE LA GUERRE R1e6

    Chaque fléau partisan de la Guerre éparpillé sur le territoire japonais constituait, indirectement, un relais de diffusion pour mon appel télépathique. La communication émotionnelle s’étendait ainsi à des milliers de kilomètres. Je voyais les choses en grand. Car du néant, en tant qu’inconditionné, nous nous pourvoyions la puissance créatrice. La vacuité était douée d’un souverain pouvoir d’engendrement. Les flux d’énergie occulte faisaient filer le signal comme une goutte d’eau qui serpentait à travers les vagues d’un voile de soie.

    Se voir au maximum de ses capacités, dans son plein potentiel… Combattre l’ennemi le plus puissant à ses yeux… Livrer la plus belle des guerres. C’était ça, vivre. Mourir. Pour revivre encore. Toujours.

    La Guerre était là pour nous rappeler qu’elle vivait cela au quotidien. Que cette vision était un frémissement dans son échine, un pas dans le sien. Je l’avais naturellement invité à se délecter avec moi de ce spectacle grandiose. Nous allions tout naturellement choisir nos favoris et nous féliciter de leurs exploits. La Guerre allait sans doute me montrer un déchaînement de puissance pour imager ce qu’il aura apprécié dans les combats. Et l’appel du combat, la soif de violence, que j’aurai engendré, me permettra de capitaliser sur de nouveaux effectifs.

    Toutes les pièces étaient posées.
    Très bien.
    J'exécutai alors mon dernier mouvement incantatoire.
    Puis prononçai les psaumes finaux.

    范克偉朱
    Fan Ke Wei Zhu
    – Trentième stratagème –

    D’invité se transformer en maître de céans

    “Qui est commandé chez autrui est un esclave, qui y est honoré en est l’hôte.”



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    Explications du jeu
    La célébration Qing-ji (O-Bon) de la Guerre est menée par le Démon de la Stratégie. Au cours de cette célébration, il prend contact avec tous les individus du Japon par le biais d’une pensée parasite et les invite, indirectement, à rentrer dans son territoire télépathique.

    En participant à ce mini-jeu de la Guerre, votre personnage est donc projeté dans une réalité alternative dans laquelle il incarne le maximum de ses capacités et doit affronter la créature la plus puissante à ses yeux. En d’autres termes, votre ennemi est à choisir selon vos désirs (en vous basant sur un PNJ déjà existant ou en inventant un personnage pour l’occasion).

    Il vous est donc demandé de scénariser un combat sur un post dans lequel vous allez pouvoir décrire un affrontement de votre personnage à son plein potentiel. Répondre à la question : Quel genre de combat votre personnage ferait une fois au rang SSS ? Bien sûr, ce combat n’est pas engageant. Cette prolongation du pouvoir au plein potentiel que vous pourrez décrire ne sera obligatoirement celle que vous aurez plus tard. Les choses peuvent toujours changer. Vous êtes assez libres de vos mouvements et de votre imagination.

    Cette hallucination est guettée par la Stratégie et la Guerre... qui n'hésiteront pas à récompenser avec plusieurs cadeaux (en influence et matériellement) les meilleurs affrontements et les personnages les plus puissants..


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    Tamotsu
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    Mar 9 Avr - 21:21
    Je n’avais rien à y faire. Aucune utilité. Pas une certaine envie. Un danger omniprésent. Et pourtant. Un certain agacement. De voir tous ses primates, ses singes sans poils, fêter en toute insouciance, comme si les fléaux n’avaient plus aucune importance à leurs yeux. Je pourrais venir y jouer les trouble-fête mas cela ne me serait aucunement bénéfique. Au contraire, la fête risquait de tourner à la chasse à l’homme, enfin au fléau, vous m’avez compris. Il faudrait être suicidaire ou complètement fou pour entrevoir l’idée d’aller poser un pied en ces lieux. Parfois, je déteste ma curiosité.

    Mais pour l’heure, ce n’est pas une préoccupation. Mes confrères, mes supérieurs, ont, eux aussi, eu l’idée, l’envie de lancer un peu de festivité. Guerre. A toujours vouloir s’assurer les premiers mouvements, être sur la ligne de front, ne pas chercher à comprendre ni exploiter ceux qui les entourent. Direct et franc pour une grande majorité. Quelques-uns peuvent être vicieux et pernicieux mais ils ne sont pas très bien vu au sein de leur congrégation. S’ils n’appréciaient pas autant se battre et déclencher des conflits, ils auraient fait des recrues de choix au sein de l’Epidémie.

    Un clignement d’yeux. Une lumière, une sorte de d’invitation. Télépathique. Puissante. Intrigante. L’invitation est acceptée. Bien que je ne conçois pas les autres factions comme foncièrement utiles à la cause en général, elles peuvent avoir un certain atout si on arrive à les utiliser comme il faut. C’est pour cette unique raison que cela me convient de voir ce qu’ils ont à nous proposer. A nous faire découvrir. Malheureusement, j’aurais presque pu anticiper ce que j’ai pu voir à travers la vision.

    Deux individus s’affrontant encore et encore. Un sempiternel combat, où l’on revient toujours face à l’autre. Quelle brutalité inutile. Cela en était presque captivant. Chaque coup lancé de manière chirurgicale, chaque impact générant une onde de choc plutôt conséquente, les membres se déchiquetant pour se recoudre. Il n’était pas difficile de comprendre que notre hôte voulait nous voir nous entre déchirer dans une lutte sans merci. Ce qui ne me plaisait guère.


    - Bien évidemment, nous ne sommes pas aussi archaïques n’est-ce pas ?

    Cette voix douce, légère. Je la connais. Sans pour autant m’en souvenir. Une réminiscence profonde, me causant un mal de crâne violent. En me retournant, il me faisait, les bras croisés, un léger sourire bienveillant sur le visage. Des yeux d’un jaune d’ambre, une longue chevelure tenue en queue de cheval, une tenue blanche… Pourquoi est-ce que je le connaissais… La douleur s’intensifiait de plus en plus au sein de mon crâne.

    - Mal… Pourquoi…

    - Je ne peux te le dire. Il en va de tous que ce soit à toi de le comprendre. Si cela n’arrive pas… Eh bien, notre vie continuera comme tous ses derniers siècles. A vouloir guérir l’humanité, tu t’es détourné. Du mois… Notre vécu ne t’affecte plus.

    - Nous… Qui es-tu ?

    Sa tête se penche légèrement sur le côté, un tic que je saurais reconnaitre entre mille. Il s’agit du mien. Un mouvement que je ne peux réprimer, quand je suis curieux d’un fait. Mes tempes battent la pulsation de mon cœur, arrachant un gémissement à chaque vibration. Comme si mon corps entier résonnait face à cette vision. Comme s’il voulait… Revenir à cet état. Je me prends la tête et pousse un hurlement de douleur, apaisant que légèrement mon mal être.

    - Je… Ne suis pas toi...

    Ma main se tend et un déferlement d’Energie Occulte s’abat sur lui. Cette personne qui me fait face, qui me regarde avec bienveillance. Lui aussi déploie son énergie, bloquant sans mal ce que je venais de lui asséner. Quelques éclairs crépitèrent avant de disparaitre, en même temps que mon rayon. Je fus surpris de la puissance que je venais de déployer. Ce n’était pas celle dont j’étais habitué. Cette vision, cette réalité alternative me conférait de nouveaux attributs.

    - Il va falloir que tu le conçoives… C’est ce que nous sommes. Ce que nous avons toujours été.

    Cette douceur dans la voix, dans sa manière de parler. Comme si je n’étais qu’une âme perdue, qu’il cherchait à guider. A travers quoi ? Pourquoi faisait-il cela ? Ou pourquoi faisais-je cela… Non non… Je ne devais me laisser berner par ses paroles, par cette signature énergétique beaucoup trop similaire. A ce reflet dans le miroir. A ceYin. La douleur m’empêchait de réfléchir clairement. Une idée vint battre, dissipé tout cela. Un sourire macabre déforma les plis du cuir de mon masque.

    - Alors si NOUS sommes unité… Ton attente sera désespéré

    M’élever dans les airs. Plus haut… Toujours plus haut. Surplomber cette terre de désolation. Détecter. Tout. TOUT les humains, la moindre parcelle de leur énergie occulte. Les visionner dans mon esprit. Chaque flamme, chaque être, chaque déception, chaque dépression. Chaque colère, chaque rage, chaque joie. Ma tête fourmille d’emplacement, de lieu, de groupes, de familles, d’amis, de collègues. Aucun n’a l’idée de ce qui l’attends. De ce qu’ils vont subir. Mon bras se lève et commence à accumuler de l’énergie.

    Je souffle à travers les filtres de mon masque. Mon corps se raidit sous l’effet de la première limitation. Amplifier la Projection d’Energie. Ma gorge se noue sous la deuxième limitation. Accroitre l’Eclair Noir, que l’on infuse. Cela forme un globe, de plus en plus gigantesque, conséquent. Non, ce n’est pas lui que je vais envoyer. Il se résorbe, en apparence. Compresser, de plus en plus, jusqu’à posséder la taille d’une bille. Mon corps se tripla, sous la forme d’image rémanente, prête à lancer la même attaque. Pas de dégâts supplémentaires, juste plus de chaos.


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    La puissance se déploya. Dans tous les sens. Un trait pour une cible. Perforant le cœur de chacun. Explosant en touchant le sol. Une pluie, meurtrière. Pas de distinction. Pas de pardon ni de pitié. En peu de temps, les lumières, les flammes s’éteignirent, les unes après les autres. Les cris résonnaient à travers le monde, une clameur qui se transformaient en un chant mélodieux. Puis vint le silence. Oppressant. Rassurant. Seul ma respiration bruyante le couvrait. Je redescendais pour lui faire face. Nous faire. Il souriant toujours, comme s’il n’avait pas été surpris.

    - Si tu penses que c’est ainsi que nous devons soigner le monde… Je ne pense pas pouvoir m’y opposer. Mais la route est encore longue et j’ai bon espoir de nous voir revenir sur le droit chemin.

    Il fit un simple geste de la main et la vision s’étiola, comme une vapeur disparaissant, comme un rêve ne cherchant plus à se cacher. Je revenais à moi, pris de vertige et de tourment. Je ne savais que penser de ce que je venais de voir, de ressentir, d’entendre. Ma main se porta à mon masque, le retirant, libérant un millier de miasme. Assis, je ne sentis pas cette larme rouler le long de ce qui était une joue par le passé et s’écraser par terre. Une unique larme.
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    Shin'ichi Koutetsu
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    D.J de la guerre
    Mar 16 Avr - 1:12




    Un simple murmure, sous la lumière timide de la lune, une brise sans fenêtre, une caresse de l'esprit. Pourtant aux portes du sommeil, usé par un festival humain, le disciple de l'irréel répondit à la Calamité. Il la reconnut sans peine, la signature des Guerriers, même si cette fois l'instigateur du Taisen Senkai ne prit pas la parole. Un sourire narquois étira les lèvres du Koutetsu alors qu'il reconnut le murmure.

    « Il était plus que temps que l'on se rencontre... Stratégie. »

    Bien entendu qu'il s'accrochait à l'étincelle. Le murmure devint une clameur, son esprit fut rapidement emporté par le fleuve télépathique. Le corps s'échouait dans un lit douillet, l'âme elle voyageait dans l'abysse. Le courant accélérait, une poigne de fer guidant l'aveugle dans les ténèbres. Puis un sentiment familier. Un son. Le crépitement des flammes, Tokapcup-Kamuy, le feu sacré de son peuple le ramena à la conscience. En dessous de lui l'accueillait un matelas douillet, Apasam-Kamuy, Shin'ichi ouvrit les yeux sur du bois et de la fourrure. La demeure de son enfance, il verserait presque une larme, s'il n'était pas aussi excité.
    Lentement il se releva, aucune surprise, aucun doute, il savait parfaitement ce qui l'attendait. Saluant les flammes, il quitta la maison. Hurlement du vent, Kandakoro Kamuy, en face de lui une vallée infinie, une vallée aux couleurs du nacre. Une profonde inspiration gonfla son corps, instant de béatitude, puis il ferma les yeux. L'énergie occulte fourmillait en lui, un océan vaste, bien plus vaste que tout ce dont il aurait pu rêver.

    « Pour me permettre de fouler à nouveau l'Ainu Mosir, merci. Maintenant laisse-moi te montrer, la force de mon peuple. »

    Et alors qu'il ouvrit les yeux, quatre silhouettes vinrent à sa rencontre. Gurud Koutetsu se tenait le plus à gauche, Chef de la Garde, chien de chasse de l'Orthodoxie. À l'autre extrémité marchait le Maître-stratège, figure mystérieuse dont le visage restait plongé dans l'ombre. Et au centre, réceptacles de la haine puérile du Maître fléau, Ezo et Chahamei, le fou qui acceptait de soumettre son clan à une institution xénophobe, et l'orgueilleux obtus, gardien d'une tradition figée et stupide.
    Les quatre entités avançaient, chaque pas les éloignant de l'humanité, une transformation qui ne faisait que révéler leur véritable nature. Et par la magie de ce territoire, les quatre démons fusionnèrent, leur chair se mélangeant dans une silhouette humanoïde, cruelle, absurde, mais dont la puissance épousait la démesure. Le monstre parfait que cachait la lâcheté des Koutetsu, le sourire de Shin'ichi frisait alors la démence.

    « À la recherche de la vérité j'ai épousé les ténèbres. J'ai suivi la voie du sang, et trouver le pouvoir de faire tomber les masques. »



    Alors qu'il avançait lui aussi dans la neige, la peau du trentenaire s'effrita. Son teint halé vira au gris, des plumes recouvrirent son visage, puis une aile aux tons sombre s'extirpa de son omoplate, déclenchant en se déployant sur sa droite une bourrasque qui brisa, pour quelques secondes, la pluie cotonneuse.

    « D le pus de la misère humaine, me salua la lumière. Un rayon incandescent, une lueur capable de percer les mensonges, de brûler l'hypocrisie maquillée de tradition. »


    Un ange s'incarna par-dessus l'oiseau de mauvais augure. Un masque blanc vint couvrir la tête emplumée, alors qu'une lueur s'allumait dans l'oeil unique. Sur la gauche, trois ailes d'une pureté inégalée, une trinité de lumière s'opposant à l'unicité des ténèbres. Déliant ses mains, la nouvelle entité battit des ailes, changeant par ce simple mouvement la chute blanchâtre, envoyant un blizzard vers la monstruosité Koutetsu.

    Un blizzard qui s'écrasa contre une aura rougeâtre.

    Orages sans foudre, le choc des deux combattants fouettait le paysage. Au sol, dans les airs, une musculature démoniaque les propulsait au-delà des limites humaines. Une célérité difficile à suivre à l'œil nu, pourtant le spectacle valait le coup. D'un côté un ange clair-obscur qui, invoquant des armes lumineuses, frappaient avec un poing recouvert de ténèbres. De l'autre un monstre dégoulinant de sang, dont la chair arrachée se régénérait inlassablement. Des mains griffues lui servaient d'armes, alors qu'une chitine écailleuse couvrait son épiderme.
    Un choc de titan qui culmina lorsque la créature sanguine planta ses crocs dans une des ailes, les deux corps s'emballant dans une véritable tornade. Un autre bruit de tonnerre, une chute, deux corps allongés au sol. Cela faisait combien de temps qu'ils s'affrontaient ainsi ? Quelques minutes, des heures, des jours ? Les durées n'avaient plus aucune valeur dans cette dimension. Seule comptait la rage, la rage d'une tradition millénaire contre la rage de l'insurrection.

    Seulement, alors qu'il se relevait, l'ange déchu perdit ses plumes. Le maître fléau reprenait sa forme humaine, contusions et coupures parsemant son corps, du sang dégoulinant encore de sa bouche. Pitoyable, fragile, peinant à se relever, il affichait pourtant un sourire comblé.


    Il n'eut qu'à éructer ses mots qu'une déflagration d'énergie occulte s'extirpa de lui, repoussant l'amalgame des quatre Koutetsu qui fonçait déjà vers lui. Le rire de Shin'ichi envahissait l'espace, puissant, dément. Une aura malsaine suintait de sa peau, alors que la tonalité de sa voix changeait. Féminine, masculine, vielle, enfantine, il passait par toutes les étapes de l'espèce humaine, un monologue pervers résonnant dans la neige.

    Dumb, dumb, dumb ! Combattre le feu par le feu, fléaux contre fléaux ? FUCK THAT ! J'aurais du le savoir, nous le savons tous. Il n'y a qu'un seul démon qui traîne au-dessus des autres. La plus hideuse des âmes, le prédateur au sommet du monde. Just like you, just like me. Comme chacun d'entre nous, mais plus authentique ! Plus joyeux, plus hypocrite, plus cruel !


    Et encore une fois un rire dément. L'aura tourbillonnante se cristallisa autour de lui, une main posée au sol, l'autre sur son visage, Shin'ichi se lécha les lèvres. Ses cicatrices se résorbaient, ses blessures disparaissaient, mais lui restait inchangé. Des jambes pour parcourir le monde, des yeux pour juger, une bouche pour gouter, et des mains pour saisir. La tumeur gangrenant le monde, le Démon de l'Humanité.

    « Arcane de l'humanité, le singe qui tue un Dieu. »


    Lentement il leva la main, observant avec un sourire le monstre foncer vers lui, son rugissement bestial balayant le rideau blanchâtre. Pendant un moment, l'aura rougeâtre engloutit Shin'ichi, une pluie de piques carmin remplaçant la neige, alors qu'un souffle digne d'un dragon embrasa l'Ainu Mosir. Pourtant l'humanité ne flanchait pas. Il plia simplement ses jambes, sa main droite tendue vers l'avant une aura dorée entourant ses doigts, alors que le crépitement de l'éclair noir se fit entendre.
    Ruée vers l'avant, une ligne simple, directe, l'ambition des hommes surmontait tous les obstacles. La mer de flammes s'ouvrit devant la main tendue, l'aura dorée se propagea, protégeant le corps de la pluie sanglante. D'un geste aussi tranquille que la cueillette d'une pomme, le D.J de la guerre s'empara de la victoire. Dans sa main le cœur de son ennemi palpitait encore. Comme un fruit, il l'emmena à sa bouche, satisfaisant le péché le plus humain. La gourmandise. Il croqua le fruit défendu.

    Bien entendu qu'une musique démente résonnait dans l'espace, il s'agissait de son rêve ! Derrière lui trainait les quatre cadavres, les piliers brisés de son clan. Une inspiration pour laisser l'air glaciale lui rafraîchir les poumons, puis il leva les yeux au ciel.

    « C'est bien pour ça que tu nous aimes Guerre non ? Les champions du massacre, y'a pas mieux que nous pour ça. Mais t'inquiète, je vous boufferai tous. Eux, vous, toi. Attends-moi, donne-moi le temps de me préparer, et je t'offrirai le meilleur combat de ta vie. »
    Shin'ichi Koutetsu
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    Tengen Jou
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    -Très souvent bien habillé et bien coiffé, costard, long cheveux rouges
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    Jeu 18 Avr - 16:07

    Un vent glacial, un murmure sombre, une lumière dans le coin de sa vue, une pensée parasite. Tout un tas de choses qui attrapaient l’attention, dérobant la pensée et “invitant” dans un lieu si maudit quiconque s’intéresserait de trop près à la connaissance défendue. La main tendue du diable, tentation si difficile à refuser. Curiosité rongeant l’âme, tentant de corrompre jusqu’au plus pur. L’appel ne passa pas inaperçu de Tengen qui, à l’écart du festival pour se reposer, y répondit de manière assez inconsciente. Comme s’il ne comprenait pas forcément d’où venait cet appel ou qu’il n’en avait rien à faire.

    Ses yeux se fermaient doucement, son corps déjà assis sur l’herbe fraîche tombant doucement. Son esprit était comme transporté ailleurs, dans un endroit si merveilleux, dans un endroit où il n’avait pas d’attache, pas de limitations. Un espace infiniment blanc se présentait à lui alors qu’il ouvrait les yeux. Ses yeux de rubis examinaient cet endroit si particulier. Son propre esprit ? Une zone blanche spéciale ? L’intérieur de son âme ? Il était difficile de se l’imaginer, mais son énergie occulte bouillonnait, il le ressentait, même si ce n’était qu’une illusion il avait l’impression d’une énergie infinie.

    C’était comme si chacune de ses cellules était devenue un réacteur. Comme si son âme s’était éveillée partiellement à quelque chose, comme si celle-ci fusionne avec son énergie. Une harmonie parfaite entre son âme, son énergie et son corps. Inconsciemment, il savait quel était cet endroit et ce qu’il devrait y faire. Un combat, un combat jusque mort s'ensuivent. Il comprenait que tout ceci était un jeu de son imagination - qui était la personne la plus puissante pour lui ?

    En face de lui, face à cette interrogation, commençait à se créer une masse d’énergie occulte, prenant doucement la forme d’individus. Tout d’abord, il y avait en face de lui les maîtres de clans exorcistes. Tous étaient des puissances à part entière, défilant lentement les uns après les autres alors que les sourcils de Tengen se fronçaient doucement.

    “Non, j’ai besoin de bien plus..”, disait-il alors que son énergie commençait à s’exciter. La faim carnassière du combat se reflétait dans un élan de folie dans ses yeux.

    Il n’était plus retenu dans cet endroit, il pouvait se battre autant qu’il le souhaitait. Il pouvait laisser aller à ses pulsions les plus sombres qu’il refoulait. Après tout, dehors, c'était un rôle modèle. C'était la perfection de la jeunesse Jou, sculptée depuis sa plus tendre enfance. Il n’y avait qu’un seul chef qui n’a toujours pas été manifesté, les autres disparaissant au fur et à mesure pour laisser place à une nouvelle entité. C’était au tour d’une représentation des élus des calamités, puis des calamités elles-mêmes.

    “Non. Non. Toujours plus. Ce n’est pas ma limite.”, une teinte d’excitation trahissait sa voix, résonnant dans ces lieux, renforcée par son énergie. Un nuage blanc surgissait en continu en face de ses lèvres, trahison de l’adrénaline parcourant chaque parcelle de ses veines.

    Sa posture était arrogante, impériale. Il était le maître des lieux, son énergie compacte jusqu’alors, collée à sa peau, se décollait un peu pour prendre possession lentement des alentours. La dernière calamité présente était celle de la guerre, l’hôte des lieux. Et pourtant, Tengen n’avait que dédain à son égard à ce stade de puissance. Son arrogance n’avait pas de limites. Sa confiance en lui était absolue. C’était un trait qui n’était pas évident aux premiers abords..

    Ce qu’il se passait dans cette zone était étroitement lié à l’imagination. Ce que les personnes pouvaient imaginer être capable d'arriver à un zénith de puissance. Au summum supposé, à leur apogée. Et, influencée par son esprit totalement relâché, par son âme puissante, par cette énergie colossale se dégageant de chacun de ses gestes, de ses regards.. L’espace blanc se désagrégeait pour se reformer en même temps. Il prenait possession de cet espace, même si ce n’était que l’intérieur et non l’entièreté de l’extérieur comme il l’aurait voulu. L’espace se pliait à sa volonté, d’un claquement de doigts.

    Un champ de batailles immense remplaçait l’espace blanc précédent. Ce n’était plus qu’un Tokyo en ruine, dépourvu de bâtiments, le sol jonché de débris de ces grattes-ciels, des rivières de sang.. Des corps étaient présents partout. Des fléaux, des profanes, des exorcistes.. Le centre de cette zone était là où Tengen se trouvait. Là, debout, dans les airs, comme un empereur regardant de haut ses sujets. Plus les cadavres étaient proches de lui, et plus ils étaient des personnes ou des fléaux puissants, connus. Tous les chefs de clans jusqu’à présent y étaient aussi, proche de ce centre. Encore plus sous Tengen se trouvait le simili-cadavre des représentations des Calamités.

    Finalement, en face de lui, c’était à Sho Jou d’apparaître, sous sa forme la plus familière. Même de cette façon, il dégageait une puissance semblable à nul autre. Il n’était pas le plus puissant des Jou jusqu’à présent pour rien. Le regard de Tengen se plongeait dans le sien. Brillant de plus belle, il semblait prêt à l’affronter. Puis, il soupirait doucement, un soupir empreint de frustration. Il était à son paroxysme de puissance. La pléthore d’adversaires jusqu’à présent n’était pas suffisante. Tengen, à son paroxysme, à ses yeux, était l’apogée de la puissance imaginable. Il était au-dessus de tout. Son arrogance visible aux yeux de tous, son idiotie, sa bêtise.

    Non, ce n’est pas suffisant, il me faut encore plus.., disait-il dans un murmure sourd alors que Sho Jou laissait place au Grand-Esprit. “Non. NON. PLUS.”, le mélange de toutes ses émotions, de sa libération intérieure explosait dans un immense fracas au travers de la zone. Finalement, le Grand-Esprit laissait place à une représentation de l’Apocalypse, dont la présence même faisait trembler les murs de cet espace. “ENCORE PLUUUUUUUUUUUUUS !”, un cri amplifié par son énergie occulte, détruisant cette représentation ainsi que chaque chose qui jonchent jusqu’alors le sol.

    Sa respiration était haletante, alors qu’il se retrouvait frustré. Son énergie semblait infinie, et face à lui il n’avait plus d’adversaires dignes de ce nom. Et alors, un portail s’ouvrait en face de lui, si loin dans les airs, y ressortant un pied après l’autre, calmement.. Un doppelganger. Copie conforme à Tengen. Au bout de son voyage de puissance, au bout de tout ce chemin de puissance, au bout de cette apothéose, ne se trouvait plus que lui-même. Il était son propre adversaire, personne ne pouvait le rivaliser. Exultant de joie, son visage jusqu’alors frustré explosa dans un rire fulgurant. Le sourire féroce sur son visage trahissait cette envie de relâcher toute cette puissance accumulée jusque maintenant.

    Les deux hommes se scrutent intensément, chacun évaluant l’autre avec une méfiance palpable. Puis, sans un mot, ils se lancent l’un sur l’autre, déclenchant ainsi un affrontement qui fera trembler les fondations mêmes de ce monde.

    Le combat débute avec une intensité inouïe. Le doppelganger déploie ses portails avec une grâce mortelle, ouvrant des brèches dans l’espace pour manipuler la réalité à sa guise. Des vortex tourbillonnants se forment autour de lui, aspirant tout sur leur passage dans un tourbillon chaotique. Tengen, quant à lui, répond avec une dextérité impressionnante, créant des portails pour détourner les attaques de son adversaire contre ses propres créations avec une précision millimétrée.

    Les deux combattants semblent être sur un pied d’égalité, chacun utilisant son intelligence et sa ruse pour tenter de prendre l’avantage. Le doppelganger ouvre un portail derrière l’exorciste, tentant de l’attraper par derrière de cette façon, mais ce dernier réagit rapidement, déchirant l’espace d’un mouvement rapide et simple avec son katana, lui permettant de s’échapper juste à temps.

    Le combat s’intensifie alors que les deux hommes repoussent les limites de leurs pouvoirs. Le doppelganger crée des illusions trompeuses, faisant apparaître des clones de lui-même à partir de différents portails, tandis que Tengen utilise son sens aiguisé de la perception pour déjouer chaque mouvement de son adversaire. Les portails se multipliaient de plus en plus, formant un réseau complexe à travers le champ de bataille, où la réalité elle-même semble se plier à leur volonté. Ils étaient les deux souverains de ce monde. Ils se battaient pour l’hégémonie.

    Chaque mouvement qui se faisait, un nouveau portail apparaissait, un autre disparaissait, les attaques dispersées, contrées, encaissées ou encore renvoyées. Les blessures sur le corps des deux hommes devenaient de plus en plus présentes. Le combat semblait durer une éternité, mais seulement quelques minutes s’étaient déjà passées. Leur vitesse exceptionnelle, leur coût envoyant des ondes de chocs à travers la zone.

    Soudain, une explosion retentit alors que le clone de Tengen canalise une quantité massive d’énergie occulte à travers un portail géant, déchaînant une tempête destructrice qui menace de tout engloutir. Une seule main s’extirpe de l’autre côté de ce portail, accompagnée d’un bras, puis d’une épaule. Rapidement, Tengen comprend que le clone essaye d’appeler d’ailleurs une entité. Une entité si spéciale.

    Un éclair de génie vint le frapper, de nul part. Comme si un éclair lui traversait l’échine. Ses deux paumes vinrent à se frapper l’une contre l’autre de plus belle. De nouveaux portails étaient créés un peu partout au même-moment, les précédents disparaissent à petit feu. La cible de Tengen ? Un portail semblable venait à être invoqué directement à l’intérieur des autres portails. Pareil pour le gigantesque, un de même nature vient à se superposer de manière perpendiculaire dedans. Tous les portails venaient à s’écraser sur eux-même, disparaissant dans une explosion gigantesque. Chaque portail détruit de cette façon aspirer l’air et le recrache dans d’autres endroits.

    En un regard, en un calcul, Tengen se laisse absorber par ces courants d’air pour utiliser cette puissance explosive comme d’un tremplin afin de se retrouver directement en face de son doppelganger tout aussi amoché que lui. Peut-être qu’il ne s’y attendait pas, mais les gongs de sa fin avaient déjà sonné comme punition pour se mettre en face de son chemin. D’un geste sec et puissant de sa main tenant le katana, Tengen trancha en un instant la personne qui lui ressemblait autant. Mais celui-ci n’en démordait pas, s’il devait mourir, il ne tomberait pas seul. Au corps-à-corps, il explosa simplement son poing contre le flanc de Tengen, le réduisant en miettes.

    Et alors que le clone de Tengen disparaissait dans une fumée noirâtre, celui-ci éclata de rire en direction du ciel. Il était satisfait de ce combat, son rire éclatant au travers des gisements de sang qui se trouvaient dans sa gorge. Tout son corps était amoché, il lui était impossible de se mouvoir. Et pourtant, la joie se mélangeait à chacune de ses cellules. Elles criaient de joie et de douleur en même temps. Son énergie occulte, semblant infinie jusqu’alors, en était bien épuisée.

    Dans un dernier soupir de satisfaction, tout semblait disparaître en face de ses yeux, alors qu’il les fermait, prêt à passer l’arme à gauche après une telle jouissance. Son corps tombait, tombait si vite vers le sol depuis les cieux, tel Icare. Puis, d’un bond, il se réveillait sur l’herbe fraîche du festival, la musique le réveillant avec un fracas dans son esprit, lui donnant un mal de tête d’un coup.

    “Argh, c’est quoi ça encore.. On ne peut plus rêver en paix, ici ?”, disait-il à moitié convaincu, sachant pertinemment que quelque chose de mauvais lui est arrivé sans en connaître la cause.
    Tengen Jou
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    Momoe Senatore
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    Ven 19 Avr - 0:02





    Les 64 Héxagrammes de la Guerre.



    "Fffffffffff..."

    C'est le bruit qui laissent échapper les lèvres de Momoe, quelques secondes après avoir quittées sa cigarette. Les premiers rayons du jour entrent par la fenêtre, et viennent éclairer l'intérieur de l'appartement de la femme, enveloppant tout d'un jaune réconfortant, tendant vers l'orangé. Certains préfèrent le coucher de soleil, mais l'aube apaise, qu'elle soit en début ou en fin de journée. Même si notre planning est chargé, désagréable, long, la douce chaleur du matin dans les rues vides sait faire se détendre même le plus stressé des salarymen.

    Alors Momoe était là, à son balcon, comme sur son perchoir, ses yeux tendaient vers l'horizon, à la recherche de cette sensation légère, celle qui allait faire s'envoler son esprit, avant de redescendre doucement pour aller dormir. L'arrivée du printemps adoucit les pensées, mais pour l'ancienne exorciste, cela ravive quelques souvenirs peu plaisants. C'est à cette période que se tient ce festival, celui qui rassemble bon nombre d'exorcistes, pour faire divers rituels plus idiots les uns que les autres. Sa mère la traînait là-bas, pour faire bonne figure auprès des grandes familles, voulant gagner en prestige malgré ses capacités plutôt classique. Ce désir s'était toujours répercuté sur la façon qu'elle avait de traiter sa fille. Si elle n'avait pas pu être une grande exorciste, alors ce serait le rôle de sa fille unique, qui devait jouer la petite prodige. Malheureusement pour Mme Ono, son enfant était porteur d'une malédiction, la rendant complètement insensible à l'art qu'est le maniement de l'énergie occulte. Cela ne l'avait pas découragé, et la petite maudite fut contrainte de travailler d'arrache-pied pour se mettre au niveau des autres. Si eux étaient nés avec un don, alors Momoe devrait arriver à leur niveau grâce à sa persévérance.

    Et justement, il arrivait souvent, qu'à cette période, la chamane se demande ce qu'elle aurait pu devenir en continuant son entraînement, sans faire de pause ni le prendre à la légère. Si l'exorciste ratée était devenue quelqu'un de reconnu, comme le souhaitait sa mère. Non pas que Momoe voulait plaire à sa génitrice, loin de là, l'exercice de pensée était juste intéressant, et plaisait à la femme sur son balcon.

    Un petit vent frais souffle, prêt à transpercer la moindre personne s'étant découvert en ce mois d'Avril, mais la chamane y est insensible, étant enveloppée d'un plaid, afin d'être au maximum de son confort sur ces quelques mètres carrés exposés à l'extérieur. Le soleil va bientôt se séparer de la ligne d'horizon, il ne reste que quelques minutes à attendre, et la fumeuse compte les passer ainsi, les bras posés contre le métal froid de la rembarde, cendrant de temps en temps dans le réceptacle prévu à cet effet.

    Mais cette fois, quelque chose diffère, oui, c'est comme si Momoe se sentait encouragée à faire son petit exercice de pensée, comme si, cette fois, cela allait être différent. Le sentiment était faible, presque imperceptible, mais le cerveau de la maudite s'y accrocha, sentant que cette intuition rendrait sa nuit meilleure. Les bras de la femme se rangent dans le plaid, laissant juste une main apparente pour faire sortir la cigarette. Le regard de l'Italienne se perd dehors, et peu à peu, sa vision devient floue, avant qu'elle se mette à fermer complètement les yeux. Momoe n'est plus là, du moins mentalement parlant.

    Devant elle, une grande masse informe se tenant à quelques mètres du sol... À ce qui doit être ses quatres membres,  des semblanr de chaînes sont présentes, et Momoe n'y comprends que trop rien, pourquoi tout est aussi flou, et étrange ? En tournant sa tête sur sa droite, voilà qu'un visage familier se dessine enfin.

    "Toi."

    Une grande femme, atteignant le mètre 80, la toise avec un regard empli de dédain. Le mépris, voilà tout ce que cette personne rejette. Un mepris intense envers celle qu'elle regarde, avec un petit air supérieur. La dame est propre sur elle, et son regard froid est bien la seule chose qui sait mettre à mal la chamane se tenant devant ses yeux. Pourtant, cette fois, Momoe se sent différemment.

    Sa réponse n'est ni de lancer un regard défiant, ni fuyant, cette fois, la métisse le sait, la peur a changé de camp. Cette femme n'est pas entièrement sûre d'elle, et si cela pourrait être impossible à saisir pour quiconque d'autre, pour sa fille, c'est une évidence. C'est au tour de la maudite de montrer ce qu'elle vaut, et non pas pour obtenir la fierté de sa mère, mais pour la terrifier, voilà le seul sentiment qui touche Momoe.

    Quelque chose cloche, la maudite ne voit pas correctement, sa mère est nette, mais l'aura qui l'entoure est minuscule, et pourtant, la chamane le sait, elle est bien présente. Sa main gauche vient se poser sur son œil de verre, et a comme seule sensation une mucqueuse, celle d'une absence de globe oculaire, ce qui est bien différent de la surface lisse habituelle. Cependant, Momoe le sent, elle n'en aura pas besoin, ses sens se sont aiguisés, et son intution vient remplacer sa vision. Son cerveau lui joue des tours, et invente des formes là où tout indique que des choses sont présentes. La masse se rapproche, et s'élance sur la Maudite, d'une vitesse qui activerait l'instinct de survie de n'importe qui.


    N'importe qui ? Bien qu'elle ne voye rien, sa main se tend en avant, et vient heurter de plein fouet ce qui l'approche, l'arretant sur le coup. Ses yeux papillonnent, et un mot sort de sa bouche.

    "Captivité..."

    Nom effroyable, synonyme des pires malheurs de la jeunesse de la chamane, coincée chez elle pendant si longtemps... Il est l'heure de montrer ce que la trentenaire a dans le ventre. Et en parlant de ça, voila maintenant qu'une pression intense vient coincer sa cage thoracique, la privant de toute respiration. Peut-être que son adversaire pense en venir à bout de cette façon, peut-être qu'encore une fois, sa malédiction entraîne la pitié de ceux qu'elle affronte. Cet attaque ne semble pas entraver Momoe, qui avance, presentant comme seul signe de vie un cœur qui bat, calmement. Ses bras deviennent lourds, ses pieds aussi, mais la femme avance, plus doucement qu'avant, mais sans s'arrêter pour autant. Son ennemi est devant elle, et elle en viendra à bout, elle le sait.

    Son poing essaye de refermer, en vain, et Momoe prête finalement attention à ce qui s'y trouve. Des bandages, lui gardant les mains grandes ouvertes, de sorte à ce qu'elle ne puisse pas asséner de coup de poing.

    Je fais ça, moi ? Attends que j'lui montre ce que je fais, les mains libres.

    La creature semble l'observer faire, alors que la maudite libère ses poings, claquant des doigts dès qu'elle le put.

    Maintenant, si on se plaçait à droite de Mme Ono, on pourrait voir cette géante aux cheveux blancs, sauter sur la calamité, avec la vitesse que pourrait avoir une balle de fusil. Les coups s'échangent, et au bout de longues minutes de coups echangés, le monstre semble commencer à s'épuiser, comme si ses ressources s'en allaient. L'humaine en face d'elle, toujours aussi tranquille, semble pleine d'une énergie inépuisable, rien ne la faisant flancher. Des coups sont subis, oui, mais la maudite se relève toujours, comme si ce n'était qu'une série de pichenettes. Tous les sorts font effet, mais aucun d'eux ne semble veritablement toucher la chamane. Quand enfin, Captivité sort sa dernière carte, son extension de territoire, Momoe la regarde avec un air satisfait, ayant connaissance de ce qui allait se passer.

    La bête execute ses gestes incantatoires et.... tombe, haletant et gémissant, priant pour avoir la vie sauve. Le regard de la chamane est maintenant plein de mépris, et se retourne vers nous, qui nous trouvons à côté de cette dame, Noriko Ono, femme ayant enfanté ce monstre, qui s'approche de nous, les yeux portés à travers nous, comme si elle regardait derrière. Sur son chemin, sa tortionnaire, qui tremble maintenant. La peur a changé de camp.

    Les dernières images que nous pouvons voir sont celles d'un matricide, avant que l'illusion ne se rompe.

    Des larmes, le long de ses joues, voilà ce que sent Momoe en premier, à son réveil. Sa vision semble correcte, et ses mains sont déliées. La cigarette finit sa vie dans le cendrier, et la rêveuse retourne dans son appartement, maussade.

    Cette expérience n'était au final pas si agréable, un brin de tristesse envahit les pensées de la trentenaire, qui prendra beaucoup plus de temps que d'habitude à s'endormir, troublée.
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    Keisuke Sakamoto
    Garagiste - Kyūjin
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    - Métis franco-japonais d'1m80
    - Porte souvent son imper' rouge pour cacher les tâches de sang tel Deadpool (s'il ne l'a pas, il arbore des tenues "sobres")
    - Physique assez svelte, mais pas dénué de muscles pour autant
    "En quête de la prime sur ta tête."
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    Garagiste - Kyūjin
    Sam 20 Avr - 23:55
    • Le Japon
    • ???
    Les 64 Hexagrammes de la Guerre
    Du sang. Du sang, mêlé à de l'eau. Ce liquide initialement rougeâtre qui venait se diluer dans la pureté translucide de la source de toute vie, glissant le long d'un corps forgé par les affrontements, et plus précisément les meurtres à répétition. Un bruit pouvant rappeler celui de la pluie résonnait dans la pièce et celles collées, signifiant à toute personne présente dans l'appartement que l'homme qui y habitait prenait sa douche. Celui-ci passait ses mains sur sa tête, frottant frénétiquement ses cheveux mouillés pour y retirer le maximum de saletés. Il regardait de temps à autres ses mains pour voir si elles redevenaient propres, mais au lieu de ça, il remarqua la présence de morceaux, définis comme étant de la chair ou encore de la cervelle.

    "Ce chien m'a dégueulassé... Quelle idée de foncer sur un homme armé en brandissant un katana, on n'est pas dans un manga putain..."

    Exaspéré de ces horreurs squattant sa chevelure, le blond attrapa énergiquement une bouteille de shampooing, avant de l'ouvrir et d'en vider une bonne dose dans sa main libre. Il reposa l'objet puis vint joindre ses deux mains, frotta ses paumes le temps de quelques cercles, puis appliqua le liquide blanc sur le haut de son crâne. Similairement à l'eau, la mousse qui se créait avec les frottements ne tarda pas à se teinter d'un rose clair, ce qui était bon signe. Et non, la mousse trônant à la cime de son corps n'était pas foncée, tout bonnement car c'était le troisième shampooing de cette douche infinissable, le reste du corps étant déjà lavé. C'est au bout d'ultimes frottements frénétiques que les derniers morceaux d'humains s'échappèrent avant de se jeter dans le siphon de la baignoire, ce qui signait que la coupure de l'eau était enfin envisageable. L'homme vint alors fermer le robinet, soupira en voyant que les quelques restes rebelles étaient en train de se faire happer par le courant pour terminer leur course dans le siphon, puis releva la tête en vue de faire coulisser le rideau de douche. C'est alors que le restant de la salle de bain - il était seul dans la pièce - eu l'honneur d'observer un Keisuke Sakamoto propre comme un sou neuf, qui récupéra sa serviette de bain pour retirer l’excédant d'eau. Rien de bien sorcier cette fois, il ne lui restait plus qu'à finir de se sécher puis de se mettre en pyjama, choses qui ne prenaient pas une éternité.

    Ceci fait, le chamane ne se fit pas prier pour se diriger dans le lit double déjà occupé par une épouse assoupie, venant s'affaler de tout son corps épuisé sous la couette. Une fois correctement installé, il ne lui fallut pas plus d'une minute pour fermer les yeux et rejoindre les bras de Morphée. Enfin du moins, c'est ce à quoi il s'attendait, puisque la réalité fut tout autre. À peine les paupières closes que ses yeux se rouvrirent, le plongeant dans un endroit de Tokyo connu de tous : le carrefour de Shibuya. Il était à son habitude rempli à craquer de japonais, à une seule exception près : au lieu de traverser pour se rendre à leur destination, chaque nippon présent ici faisait face au hafu de toute leur droiture, le fixant du regard. Enfin, c'était un bien grand mot, puisque leurs yeux étaient dénués de pupilles, comme s'ils étaient possédés. Keisuke regardait autour de lui, pris de court par la situation. Et d'un coup, d'une synchronisation parfaite, ils commencèrent tous à chuchoter d'une voix unie, de plus en plus fort :


    Kuso-Gaijin...

    Kuso-Gaijin..

    Kuso-Gaijin.

    Kuso-Gaijin !

    Kuso-Gaijin !!

    Kuso-Gaijin !!!

    KUSO-GAIJIN !!!

    Au fur et à mesure où la foule scandait de plus en plus fort, Keisuke sentait une sensation étrange, comme si leur haine l'alimentait. Il avait des spasmes et tremblait, jusqu'au moment de l'insulte de trop, qui le fit craquer.

    - TAISEZ-VOUS !!!

    Sa voix créa une onde de choc en forme de dôme autour de lui, le sol se craquela sous ses pieds et les pantins sans vie les plus proches de lui tombèrent au sol, inanimés et les oreilles ensanglantées, signe d'une explosion de leurs conduits auditifs. À la fin de ce cri résonnant, les "zombies" commencèrent à s'agiter en criant, puis s'élancèrent dans la direction du chamane, dont le potentiel débordait désormais. Toujours statique, Keisuke vint joindre ses mains l'une contre l'autre, son flux d'énergie occulte se condensant en forme d'aura.


    - Ryoiki Tenkai...


    - Je plaisante, nul besoin pour vous annihiler. Cela dit, n'oubliez jamais que l'amour est un ouragan.




    Par contre, il n'hésita pas avant de porter ses deux pouces à sa bouche, Venant en arracher suffisamment de chair pour que le sang coule, même en petite quantité. C'est quelques secondes plus tard que le premier coup l'atteint, faisant s'envoler ses lunettes de soleil dans la foule, qui ne se fit pas prier pour les écraser pendant leur charge. Il n'eut pas le temps de se mettre en garde qu'un second coup se fit sentir, suivi d'une ruée d'autres. Heureusement pour lui, Keisuke semblait bien plus résistant qu'en temps normal, et les coups semblaient très peu l'affecter. Par contre, lorsque lui asséna son premier coup de poing, la violence accumulée fut telle que le crâne de la "pauvre" femme explosa, ses résidus giclant sur la foule. Ça y est, le combat de horde était lancé. Keisuke donnait autant qu'il recevait, et ne flanchait pas. Il se déplaçait autour de sa position initiale, frappant dans le but de tuer, réservant un traitement plus particulier à ceux qui résistaient à ses coups et dont la peau laissait couler leur sang. Ceux-ci, après que leurs plaies fraîches eurent été en contact avec le chamane, semblaient s'enfermer dans une seconde possession, et commencèrent à s'attaquer à leurs semblables, sans plus se préoccuper de l'ennemi commun. Il n'était désormais plus seul, et au fur et à mesure que les coups résonnaient, les cadavres tombaient peu à peu, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'une vingtaine. Puis une dizaine. Puis cinq. Puis quatre. Puis trois. Puis deux. Plus qu'un. Plus qu'un ? Pas sûr. De ces centaines de cadavres étalés, une masse noire émergea alors que Keisuke pensait pouvoir souffler, et ne tarda pas à prendre forme, laissant stupéfait le survivant.

    - Ton plus grand ennemi, c'est toi...

    C'était effectivement lui, mais comme si on avait "inversé ses couleurs". L'homme avait les cheveux noirs et les yeux marrons, il portait un imperméable bleu, et le reste de ses vêtements était d'un blanc flamboyant.

    - Putain, mais c'est quoi ce bordel...

    Keisuke retira son long manteau, qui n'était plus que lambeaux, et qui s'envola au loin lorsque celui qui le portait lâcha son emprise, venant se déposer un peu plus loin. La copie presque conforme se mit en garde, tandis que l'original s'élançait dans sa direction, assénant un coup de poing direct. Son adversaire croisa les bras en croix, reculant en glissant sur le sol d'une cinquantaine de centimètres. Si les deux hommes étaient les mêmes, restait à prouver si leur puissance était égale. Faux-suke vint essayer de faire tomber l'original d'une balayette, aisément esquivée à l'aide d'un saut, dont Keisuke profita même pour venir caler la pointe de sa chaussure dans le menton de ce zombie plus résistant que les précédents. Le second homme, touché, bascula en arrière, mais se réceptionna avec les mains, formant comme un pont, avant d'appuyer sur ses bras pour se donner de l'élan et faire mouche dans le buste du rêveur. À chaque coup qui touchait, des ondes de choc explosaient, détruisant le paysage davantage. Cet affrontement dura de longues dizaines de minutes, jusqu'à ce qu'à un moment, les faux jumeaux s'élancent l'un vers l'autre, poing en premier, qui réussit à s'écraser dans un râle de colère contre la joue de l'adversaire.

    - RAAAAAH !!!!

    Cet ultime coup les repoussa tous les deux, leurs corps blessés de partout venant tomber plusieurs mètres plus loin. Keisuke avait le souffle coupé, et n'avait plus la force de bouger ne serait-ce que ses paupières pour cligner des yeux. Pour ce qui est de Faux-suke, son état était le même, la seule différence étant que lui se mis à se consumer au bout de quelques secondes au sol.. Allez savoir comment, mais Keisuke ressentit la scène, et réussit à accumuler le peu de force qu'il lui restait pour lâcher des dernières paroles :

    - L'original l'emporte toujours...

    Sa nuit se termina par la fin de ce "rêve" si on peut le qualifier comme tel, le hafu ne se réveillant pas pour autant, mais pouvant remarquer à son réveil qu'il avait trempé sa partie du lit tant il avait sué.
    Ça c'est de la narration !
    Keisuke Sakamoto
    https://www.jjk-rpg.com/t58-un-vent-de-passion-soufflera-dans-vos-coeurs-keisuke-sakamoto-terminee227823077654921216
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