LANCEMENT DU PREMIER EVENT le 01/04/2024Soyez au rendez-vous !
18 ans
Exorciste
Rang 2
Orthodoxie
· 1 objet simple obligatoire (noeud sans fin bouddhiste - objet d’identification à l’Orthodoxie exorciste)
· fleur d'héliantre noire (relique éphémère)
.
Digne hériter de la gloire de son père, Eiji Jou. Portrait craché de sa mère, Isumi Jou. Une aubaine pour sa famille, Renzo était le porteur de lourds espoirs. Il était bercé dans l’exorcisme depuis sa naissance, l’énergie occulte lui était naturelle, tout comme la technique innée du Clan Jou. Il baignait dans le prestige de ses parents. Fils unique, il n’avait personne pour lui faire de l’ombre, personne pour le décréditer. Personne pour lui voler le trône. L’enfant était soumis à des exigences supérieures qui découlaient de la notoriété des siens. Il nourrissait un certain ego, fier de cette famille et de leur richesse. Fier de porter le nom Jou. Si au départ, durant ses premières années, il était particulièrement couvé et aimé, peu à peu les choses changèrent.
Son père était un exorciste respecté et craint. Il était connu pour sa main de fer. Son fils ne dérogeait pas à la règle. A vrai dire, c’était d’autant pire qu’ils partageaient le même sang. Renzo se devait d’être idéal, d’être parfait, de ne pas ternir ni l’image du Clan ni celle d’Eiji. Surtout pas celle d’Eiji. Le jeune enfant ne se reposait jamais sur ses lauriers. Il ne vantait pas ses victoires, car elles ne suffisaient jamais. A vrai dire, il ne s’était jamais plaint de cette condition. Il ne pouvait pas être puissant sans quelques sacrifices. L’éducation de son père ne s’arrêtait pas à une idéologie élitiste. S’il commettait des erreurs, Renzo subissait son courroux par la force de ses mains. Ce n’était arrivé que quelques fois, mais ça avait suffi à laisser des traces indélébiles. Isumi était aussi dure et froide que son mari, si ce n’est plus. Dans cette bulle, il n’avait aucun soutien. Aucune échappatoire.
Nagoya
C’était donc ainsi qu’il s’était enfermé dans ce cercle vicieux. Etudier, s’entraîner, étudier, s’entraîner. Encore et encore, dans l’unique but de servir les espoirs qui pesaient sur lui. Cela laissait peu de temps à Renzo pour apprendre à se comporter avec les autres. De ce fait, il éprouva quelques lacunes au niveau sociale, du fait de sa fierté et son arrogance parfois déroutantes si on ne le connait pas. Sans oublier l’anxiété qui croissait dangereusement en lui. Cela ne s’arrangea pas avec son entrer à l’académie. Son père choisi de l’envoyer à Nagoya, là où l’on formait l’élite, d’après lui. Là où, lui aussi, avait été auparavant. Il se devait de faire d’autant plus d’efforts. Car si durant son enfance on parlait de lui comme d’un véritable génie en devenir, ici il n’en était plus un. Il savait qu’il lui fallait trouver des alliés, car seul il ne pouvait pas se frayer un chemin. Les premières semaines furent compliquées, marquées par la solitude notamment. Il s’efforça de polir son image, la rendant similaire à celle de son père.
S’il pensait naïvement que cela allait plaire à son géniteur, ce fut tout le contraire. Déçu que son fils ne soit pas capable de se forger lui-même sa propre réputation sans copier la sienne, il intensifia la pression déjà colossale. Ce fut déstabilisant, car jamais Renzo n’avait eu à choisir lui-même la façon dont il devait se faire percevoir. Les choses s’étaient alors faites toutes seules. Il se lia à des étudiants parfois plus forts que lui, malgré son ego. Il comprenait que dans ce monde il n’aurait plus la protection du nom de son père. Il devait s’en détacher, à tout prix. Très vite, il s’imposa comme l’un des élèves les plus remarquables. Malgré une certaine difficulté à nouer des liens, il usa de la manipulation pour grimper quelques échelons sociaux pour combler cette faiblesse.
Aujourd'hui
Aujourd’hui, Renzo est connu pour être un élève très sérieux qui, malgré ses tendances colériques et insolentes, ne cause jamais de véritables soucis. Sa troisième année se devait de continuer sur ce chemin-là. Il porte toujours aussi fièrement le nom Jou, se jouant de celui-ci quitte à se noyer dans la pression constante. Sa soif de pouvoir, son appétit gargantuesque pour le savoir, font de lui un élève qu’on ne peut ignorer. Il est un véritable incendie, ravageur. Il lui faut simplement le bon environnement pour s’épanouir le plus possible. Car son talent ne s’arrête pas là. Si, un jour, il réussissait à se détacher de l’emprise de ses parents et de leurs espoirs... Il deviendrait ce qu’il aspire à être : une légende.
Un paradoxe. Un casse-tête difficile à résoudre, un nœud bien trop serré. Un cœur compressé, étranglé. Une gorge qui se refuse à prononcer quelques douceurs. Une âme qui redoute d’être arrachée de son enveloppe charnelle. Alors, la frustration gonfle, encore et encore, à la manière d’une montgolfière, alimentée par un feu colérique et capricieux. Puis, soudainement, les nuages. Le brouillard. La source de ces flammes n’a guère d’importance. Mais derrière elle, elle laisse une traînée de poudre de laquelle naît la peur, l’incompréhension, l’angoisse. Et son estomac se tord. Dès lors qu’il tente d’émettre un son, sa mâchoire se contracte. L’anxiété, ce vilain démon, ne cessera de le faire un peu plus trembler chaque jour. Ne pas être assez, être insuffisant, remplaçable, ridicule, ce sont des craintes qui ne cessent de le tourmenter, mutilant son esprit, le poussant à la solitude, aiguisant sa langue et gelant son organe vital.
Puis, il y a le bruit d’une télévision qui grésillât. Un avion qui passât au-dessus de sa tête. Sa nuque qui se tord, se tend, tentant d’atteindre le firmament. Toucher les étoiles. Voler quitte à brûler ses ailes face à l’hélianthe. Dire bonne nuit à la lune, et bonjour aux comètes. Il prononcera quelques vœux, friand de liberté, gourmand de puissance, de pouvoir et de reconnaissance. Mais ses jolis yeux s’humidifièrent, bien conscients qu’ils ne peuvent pas encore apercevoir les prémices de sa victoire. Il est de ceux qui aiment cloisonner ses émotions, les enfermer dans une cage à double tour et détruire la clé. Car ils ne représentent que ses défauts, ses faiblesses et il ne souhaite pas que l’on puisse si aisément le toucher.
Son organe vital est gangréné. Sa trogne, bien que fermée pour faire fuir les plus téméraires, semble pourvue d’une grande diversité de forme. Tantôt, un sourire peut apparaître, d’autres fois des larmes ruisselleront le long de ses joues... Oh, bien sûr, il est plein de fierté, contaminé par les péchés et contestera ces émotions. Il déborde de sarcasme, comme s’il souhaitait se venger de la carapace qu’il s’est lui-même forgé. On le verra imbu de lui-même, hautain, arrogant, parfois même blessant et cynique. Tel un enfant auquel il manque les bases. Mais il est plein de qualité, transpirant d’honnêteté, cultivé, très intelligent, profondément curieux. Il n’est pas de ceux que l’on garde en laisse, il mord, grogne, parfois griffe. Renzo est un être libre, un ange déchu, auquel on a arraché ses ailes. Plein de rancune, d’amertume. Il aspire à tellement qu’il en oubli où il est et ce qu’il est.
Il est l’enfant de Tsukuyomi. La lune est son amie. Les étoiles ses confidentes. Sa fierté n’a d’égal que son perfectionnisme. Renzo aime la perfection, être l’élite parmi les élites. Ainsi, il se moque et méprise ce qui est faible, inutile ou imparfait. Paradoxalement, il se montre aussi très condescendant et dédaigneux envers ceux qui essaient de fournir des efforts, mais n’y arrivent pas. Il trouve cela parfaitement ridicule, c’est une perte de temps. Et s’il y a bien une chose que Renzo déteste, c’est perdre son temps. Car le temps, il est précieux. Il coule entre les doigts, se faufile dans de fines fissures et il peut s’échapper sans même qu’on ne l’ait vu filer. C’est peut-être pour cela qu’il met un point d’honneur à être ponctuel, à ne pas se précipiter. C’est un être réfléchi, minutieux, doué dans ce qu’il entreprend.
L'exorciste est aussi susceptible d’user de la manipulation si cela lui permet d’atteindre ses objectifs. Cependant, il n’est pas friand des calomnies, alors ce sera seulement en cas de nécessité. La vengeance est, chez lui, un met qui se déguste glacial. Aussi, il n’a pas besoin de réconfort, ni d’empathie, il prendra cela comme une marque d’irrespect. Si son insolence, son arrogance et son cynisme peuvent faire penser qu’il est désagréable à vivre, ce n’est pas non plus tout à fait juste. Il reste quelqu’un de très sérieux, se dévouant entièrement à ce en quoi il croit, il n’est pas difficile de l’apprécier, le véritable souci réside dans le fait que ce sentiment soit réciproque. Enfermé dans ses idées, il est dur pour lui de véritablement s’attacher ou d’apprécier des personnes. Néanmoins, sa sympathie se reflète lorsqu’il éprouve du respect ou de la fierté pour quelqu’un.
→ Liste de questions pour les Exorcistes :
1. Qu’est-ce que votre personnage pense de l’énergie occulte ?
L’énergie occulte est la véritable essence de l’exorciste. Un exorciste sans énergie occulte n’en est pas un. C’est un escroc, au mieux un enfant qui se complait dans un jeu de rôle. Cette énergie régie le monde dans lequel il est né. Elle est la véritable maîtresse. Sans elle, il ne serait rien. Il pense qu’elle est la balance de ce monde, celle qui protège l’équilibre entre les fléaux et les exorcistes. Etant né avec, elle est une évidence, aux yeux de Renzo. Comme la moitié de son âme. Elle réside dans chacune de ses respirations, chacun de ses battements de cœur. Elle est la source de sa puissance, la raison de son existence. Il sait que la maîtrise parfaite de l’énergie occulte est une obligation pour ce à quoi il aspire. S’il veut être le meilleur, il doit perfectionner cette compétence, la façonner à son image. La soumettre à sa force. Il méprise, avec beaucoup de condescendance, tous ceux qui n’en possèdent pas. Il a même plus de respect pour les fléaux que pour les humains banals.
2. Quelle est la position de votre personnage par rapport à l’Empire ?
L’Empire ne représente rien pour lui. Ce n’est qu’une institution offerte aux humains pour leur faire croire qu’ils possèdent un peu de pouvoir. L’Orthodoxie devrait, à son sens, contrôler l’Empire. Car les intérêts de l’Empire n’entrent pas en corrélation avec ceux de l’Orthodoxie, Renzo se place donc contre ce gouvernement factice. De plus, l’idée qu’il doive servir l’Empereur comme une créature divine le débecte. L’Empire permet simplement aux humains de ne pas connaître l’existence des fléaux, mais les véritables protecteurs, ce sont eux, les exorcistes. Il aimerait qu’ils n’oublient pas qui détient véritablement le pouvoir en ce monde, car ils se fourvoient un peu trop à son goût.
3. Comment votre personnage se positionne-t-il au sein des conflits de politiques intérieurs dans l’orthodoxie (clans, enjeux de l’administration : réformisme ou conformisme, etc.) ?
La politique est dévastatrice. Sans doute fit-elle naître bien plus de fléaux qu’on ne le pense. Néanmoins, Renzo a bien conscience qu’il n’a pas le choix d’y prendre part. Dans un premier temps, il est membre du Clan Jou qui s’est vu déléguer ses responsabilités de chef de l’Orthodoxie au Clan Ze’nin. Rien que cela le force à mettre un pied dans la politique. Le jeune exorciste est assez conformiste. Il est là pour protéger le Grand-Esprit Taemanai et pour représenter au mieux l’Orthodoxie. Il aimerait qu’à nouveau le Clan Jou soit le véritable chef de l’Orthodoxie.
De plus, au vu de ses pensées en ce qui concerne l’Empire, il estime que l’Orthodoxie ne doit pas se rapprocher de l’Empire. Le monde occulte n’a pas à se mêler à celui des humains. Ce serait une honte et ça n’apporterait que des ennuis supplémentaires. Il y a déjà bien trop à gérer.
Quelques Clans possèdent des mœurs qui se mêlent bien aux siennes, dont celui des Kamo parce qu’ils n’interfèrent pas avec le monde profane, malgré qu’ils soient en faveur de l’Empire.
Il éprouve du dédain envers les Ze’nin, même s’il reconnaît la puissance de leur sort inné, de ce fait Renzo respecte plus les membres de la branche principale que ceux de la secondaire. Le système capitaliste des Ze’nin lui importe peu, étant d’une famille riche, mais il peut comprendre que cela fasse débat.
Assis sur les marches d’un escalier, grignotant un sandwich industriel sans goût, Renzo leva les yeux vers celui qui semblait s’adresser à lui. Il secoua la tête pour balayer ses mèches noires de sa vision, lui permettant de mieux apercevoir la silhouette qui se dessinait devant lui. D’après la tenue qu’il portait, c’était un élève. Il ne pensait pas l’avoir déjà aperçu, ni au détour d’un couloir, ni dans les rues avoisinantes. Le concerné balbutia un remerciement, continuant de manger sans grande conviction son déjeuner. Chaque respiration s’apparentait à un napalm dans ses poumons tant l’air était froid et sec. Ses doigts étaient rougis, sa peau blafarde. L’inconnu avait les mains posées sur ses hanches, la voix forte et un grand sourire incrusté sur le visage, il contrastait en tout point avec le Jou. Il fouilla dans son petit sac qu’il trimbalait et en sorti une cannette de soda qu’il lui lança. Celui aux cheveux noirs leva un sourcil, pas véritablement certain de comprendre d’où venait cette générosité. Néanmoins, il l’ouvrit en silence, relâchant le gaz de la cannette. Il but quelques gorgées tandis que le silence continuait de s’étendre.
Sans lui demander la permission, l’inconnu s’assied à ses côtés, bouchant définitivement les escaliers à quiconque voudrait monter ou descendre. Heureusement, l’endroit était désert. Renzo avala la dernière bouchée de son repas, engouffrant ses détritus au fond de ses poches et dévisageant par la même occasion le jeune homme à côté de lui. Il coula un regard en coin à son interlocuteur, les yeux plissés. Il tentait de se rappeler où est-ce qu’il avait bien pu l’apercevoir. Il s’étira doucement, comme pour gagner un peu de temps, puis finalement il soupira bruyamment en haussant les épaules, s’avouant presque vaincu.
Il sursauta lorsque, à la fin de sa phrase, l’inconnu éclata d’un grand rire. Il ne pouvait cacher sa surprise, affichant une trogne quasi dégoûtée. Quelque chose clochait chez ce type, c’était clair. Son fou rire pris un certain temps à s’éteindre, ne faisant que croître l’agacement du Jou qui s’impatientait de plus en plus face à cet énergumène.
Un désagréable frisson parcourut le dos de Renzo. Son visage s’assombrit soudainement et ses yeux semblèrent envoyer des éclairs. Il se releva, attrapant par le col de son uniforme l’inconnu. Son visage était déformé par la colère. Il paraissait vouloir jouer avec ses nerfs, mais ce n’était vraiment pas le moment. Malgré la tension palpable dans l’atmosphère, l’autre affichait toujours un rictus joyeux, ne s’inquiétant aucunement de sa situation. Il posa doucement sa main sur le poignet du Jou, l’incitant à le lâcher, puis il lissa ses vêtements. Son sourire s’évapora instantanément. Presque instinctivement, Renzo recula d’un bond, sur la défensive. L’inconnu se releva, la mine bien moins chaleureuse. Le jeune homme l’analysa de la tête au pied, plein de dédain. Il claqua sa langue contre son palais puis, après ce qui sembla être des heures, s’exclama à nouveau :
C’était comme si un pieu venait d’être enfoncé dans son cœur. Dès sa naissance, Renzo s’était vu s’être fait arracher les ailes par son géniteur et voilà qu’aujourd’hui il lui proposait d’à nouveau voler ? Ça n’avait pas de sens. L’inconnu enfila à nouveau son masque de sympathie, commençant à s’éloigner, puis avant de partir il conclut.
Il venait lui transmettre un ordre de son père pour finalement lui dire de ne pas obéir ? Les bras du jeune Jou retombèrent le long de ses jambes, il avait la sensation que cette discussion l’avait épuisé. Il se doutait bien que son géniteur lui communiquerait des conseils, mais cela ne faisait qu’à peine deux semaines qu’il était entré à l’académie. Comment, en si peu de temps, avait-il réussi à le décevoir ? Il serra les poings. Sa voix se fit plus puissante lorsqu’il releva le menton, affichant un air supérieur et arrogant.
L’autre sembla rire, ses épaules secouées de légers spasmes. Il disparut en s’engouffrant dans un portail, le laissant seul. Un autre membre du Clan Jou, apparemment. Renzo souffla puis jeta un regard sur la cannette neuve que l’inconnu avait laissé là. Il pesta et s’éloigna, abandonnant le soda sur cet escalier. Il devait donc se détacher de l’image de son père, ne plus le copier... Comment était-il censé faire ? Toute sa vie, il lui avait répété qu’il devait le représenter, être comme lui, et voilà qu’aujourd’hui il revenait sur ses paroles. Il n’avait aucune idée de la façon dont il était censé s’y prendre pour se forger sa propre image. Peut-être devait-il envisager de fréquenter d’autres personnes. Manger à l’intérieur, avec les autres, n’était peut-être finalement pas une si mauvaise idée...
Quel anniversaire merdique.