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25
"Exorciste"
Rang 1
Orthodoxie
· Phalène Etiolée des Dernières Lunes
- Ecusson de l'Orthodoxie
- Son ordinateur portable (le moins cher du coin).
- Ecusson de l'Orthodoxie
- Son ordinateur portable (le moins cher du coin).
EMPLOYEE DANS UNE BOITE
Le mot d’ordre sous le patriarche Genro, c’est le capital. Tant qu’un Zen’in tire son poids en argent et en influence, mieux va. Mais Gokiburi a attendu pas mal de temps avant de se trouver un emploi, elle qui se pensait simple assassine.
Bosser sous un patron sombre et mystérieux lui offre deux sources d’argents respectives : l’une légale, en tapotant sur un clavier et en faisant des appels derrière un bureau dans sa boîte, l’autre en tuant des gens à son compte, ce qui est déjà un peu moins légal. Mais ça plaît à Gokiburi, et ça plaît à son patron, et ça plaît à Genro, donc tout le monde est content.
CERTIFIÉ DE L'ORTHODOXIE
C’est assez compliqué. Elle pourrait remercier un certain relâchement des moeurs de la part de la hiérarchie Zen’in, qui n’est plus tant que ça à cheval sur le statut de maudite, mais elle l’a eu plus tôt que cela, de façon rapide, en lui suggérant que c’était un droit que l’on retire facilement.
A quoi bon envoyer une inepte chasser des fléaux, après tout ? Gokiburi accomplit son devoir d’exorciste en tuant des maîtres des fléaux, de chair et de sang très résistante, mais qu’elle peut déjà commencer à blesser par la force de ses mains.
Encore qu’elle ne pense pas qu’elle était véritablement exorciste. Elle prétend simplement l’être.
ZEN'IN
hahahahahahaa non
Elle ne sera digne du titre que dans la mort ou après avoir accompli son plan. Sinon, elle est limite découragée de s'introduire avec le nom aux autres clans. Plus récemment, il lui est possible de s'introduire comme tel, mais elle à internalisée une barrière entre elle et les Zen'in actuels. Ceux avec des pouvoirs, qui se jouent des ombres.
Ils sont ses cousins accomplis. Elle est la tare qu'ils sont suffisamment gentils pour tolérer chaque jour. Elle le sait, et elle veut les remercier chaque jour de leur auguste générosité. Et puis, dans n'importe quel autre clan, elle aurait été tuée, n'est-ce pas ? Il faut qu'elle sache que, peu importe ce qu'ils disent ou font, les Kamo auraient fait pire. Elle ne devrait pas se plaindre.
Elle espère les rejoindre dans la grandeur. En dévorant la chair des exorcistes, jusqu'à ce que sa tumeur spirituelle disparaisse pour qu'elle puisse enfin devenir un véritable membre du groupe.
Qui sait, peut-être qu'il y aura un peu de place à remplir d'ici là ?
MAUDITE
Née sans énergie occulte par un serment céleste. Gokiburi est une quasi-profane sans techniques maudites ni de domaines. Pour compenser son absence de talents esotériques, son corps est fait d'acier : ses mains n'ont pas besoin d'énergie occulte pour déchirer le béton, ses muscles sont solides comme de l'acier, ses yeux peuvent en ignorer les murs et elle à d'autres talents qu'un exorciste lambda aurait du mal à obtenir si facilement, même avec de l'entraînement intense. Et de plus, elle en est immunisée au nec plus ultra de l'énergie occulte : les Expansions du Territoire. Car, n'étant qu'un objet aux yeux de ces pouvoirs compliqués et dévastateurs, il est impossible pour elle d'être visée par ces derniers tant qu'elle n'y donne pas de consentment.
Mais ce qui compte pour Gokiburi surtout, ce n'est pas tellement la puissance de ses bras ou la résistance de sa peau : c'est qu'elle à été méprisée pendant toute sa (courte) vie, à apprendre que son existence était simplement bizarre. Qu'avoir un être humain avec autant de potentiel occulte qu'une armoire, c'était très dérangeant pour les Zen'in et que la découverte de son existence pourrait mettre en danger leur prestige familial. Et que beaucoup de gens malins et importants étaient en train de gâcher du temps à essayer de comprendre pourquoi elle était née anormale.
Le pragmatisme avait gagné sur l'honneur, qui voudrait qu'elle soit liquidée promptement, mais Gokiburi apprit vite qu'elle était justement un objet aux yeux de ses supérieurs. On lui dit qu'elle n'avait pas d'énergie occulte car elle n'avait simplement pas d'âme. Mais aussi que, chance ! Le grand esprit Tamenai pourrait lui en donner une à l'article de la mort, si elle se démerde suffisamment assez pour le clan afin de le mériter. Il paraît insensé d'élever ainsi quelqu'un avec des talents et une immunité aux domaines mais ça marcha : Gokiburi apprit très vite qu'elle était une criminelle inhérente et que sa rédemption ne serait achevée que sur son lit de mort.
Des années à s'entraîner, à s'effacer, à devenir une arme. Et quand Genrô revint il y a six ans, remplaçant le traditionalisme poussiéreux par un capitalisme pragmatique, Gokiburi faillit refuser de recevoir le nom de Zen'in. Parce que lui savait que son statut de maudite lui donnait des talents particuliers et utiles, encore qu'il ne se soit pas penché sur la question plus de trois minutes.
Mais il était venu trop tard.
Jeune mariée uwu
Une petite rébellion clanique dans un conformisme sociétaire, un peu comme une poupée matrioshka de couleur et d'apparence différence que ses soeurs. Gokiburi à eu un mariage avec un jeune gaijin du nom de Keisuke Sakamoto. Peut-être qu'elle était sympathique envers lui parce qu'elle sait ce que ça fait d'être rejetée pour un "pêché" sur lequel on n'a pas de contrôle, peut-être qu'elle était désespérée et aurait pris n'importe quoi, mais elle est une femme mariée et la société la laisse tranquille sur ce point de vue. Et puis, c'est une petite revanche contre les Zen'in.
Elle n'a pas vraiment de sentiments pour Keisuke, ceci-dit. Se marier leur est simplement bénéfique mais il n'y a pas eu de coup de foudre au coin d'un garage ou alors de baisers soudains alors que l'un des deux allaient prendre l'avion pour vivre ailleurs dans le pays : c'était simplement utile. De toute façon, une relation physique, et ses conséquences, pourraient être fâcheuses pour Gokiburi, qui à déjà assez de soucis comme ça.
Par contre, elle jalouse facilement. Mariage un peu factice ou non, elle n'aime pas s'imaginer Keisuker traîner avec d'autres filles. Pire qu'une femme célibataire est une femme divorcée et Keisuke, bon gré mal gré, la supporte. Du coup, elle ne veut pas qu'il aille voir ailleurs de sitôt. Par peur qu'il tombe sur quelqu'un de mieux qu'elle, ce qui serait facile.
.ASSASSINE
L'art du meurtre lui à été inculqué tôt. Un réflexe pragmatique pour exploiter ses compétences. Pure folie que d'apprendre à une jeune fille comment tuer ses oppresseurs, mais les vieux Zen'in savaient que les dons uniques de Gokiburi pourraient se montrer unique. Son père avait bien défendu sa fille sur cet argument, mais c'était parce qu'il voulait encore qu'elle fasse quelque chose d'utile de sa vie, au lieu de n'être qu'une tare honteuse qui, il le sait très bien, traînera sa réputation dans la boue même bien après sa mort.
On lui enseigna qu'elle devait se cacher. Qu'elle n'avait pas de pouvoirs esotériques pour annuler les dégâts, pour se dissimuler facilement, pour contourner une défense solide ou pour accomplir des prouesses. Ne pas se battre mais tuer. Et encore qu'ils savaient que ces leçons pourraient être appliqués sur eux plus tard, les instructeurs de Gokiburi mirent son égo en charpie pour qu'elle soit à peu près aussi obéissante qu'un bête meuble.
Tuer des gens pour faire plaisir à ses supérieurs, c'est comme ça que Gokiburi se définit. C'est tout ce qu'elle sait faire, la raison de son existence. Elle doit tuer, car c'est seulement comme ça que son pêché est lavé. Lentement. Dans le sang des coupables.
Le mot d’ordre sous le patriarche Genro, c’est le capital. Tant qu’un Zen’in tire son poids en argent et en influence, mieux va. Mais Gokiburi a attendu pas mal de temps avant de se trouver un emploi, elle qui se pensait simple assassine.
Bosser sous un patron sombre et mystérieux lui offre deux sources d’argents respectives : l’une légale, en tapotant sur un clavier et en faisant des appels derrière un bureau dans sa boîte, l’autre en tuant des gens à son compte, ce qui est déjà un peu moins légal. Mais ça plaît à Gokiburi, et ça plaît à son patron, et ça plaît à Genro, donc tout le monde est content.
CERTIFIÉ DE L'ORTHODOXIE
C’est assez compliqué. Elle pourrait remercier un certain relâchement des moeurs de la part de la hiérarchie Zen’in, qui n’est plus tant que ça à cheval sur le statut de maudite, mais elle l’a eu plus tôt que cela, de façon rapide, en lui suggérant que c’était un droit que l’on retire facilement.
A quoi bon envoyer une inepte chasser des fléaux, après tout ? Gokiburi accomplit son devoir d’exorciste en tuant des maîtres des fléaux, de chair et de sang très résistante, mais qu’elle peut déjà commencer à blesser par la force de ses mains.
Encore qu’elle ne pense pas qu’elle était véritablement exorciste. Elle prétend simplement l’être.
ZEN'IN
hahahahahahaa non
Elle ne sera digne du titre que dans la mort ou après avoir accompli son plan. Sinon, elle est limite découragée de s'introduire avec le nom aux autres clans. Plus récemment, il lui est possible de s'introduire comme tel, mais elle à internalisée une barrière entre elle et les Zen'in actuels. Ceux avec des pouvoirs, qui se jouent des ombres.
Ils sont ses cousins accomplis. Elle est la tare qu'ils sont suffisamment gentils pour tolérer chaque jour. Elle le sait, et elle veut les remercier chaque jour de leur auguste générosité. Et puis, dans n'importe quel autre clan, elle aurait été tuée, n'est-ce pas ? Il faut qu'elle sache que, peu importe ce qu'ils disent ou font, les Kamo auraient fait pire. Elle ne devrait pas se plaindre.
Elle espère les rejoindre dans la grandeur. En dévorant la chair des exorcistes, jusqu'à ce que sa tumeur spirituelle disparaisse pour qu'elle puisse enfin devenir un véritable membre du groupe.
Qui sait, peut-être qu'il y aura un peu de place à remplir d'ici là ?
MAUDITE
Née sans énergie occulte par un serment céleste. Gokiburi est une quasi-profane sans techniques maudites ni de domaines. Pour compenser son absence de talents esotériques, son corps est fait d'acier : ses mains n'ont pas besoin d'énergie occulte pour déchirer le béton, ses muscles sont solides comme de l'acier, ses yeux peuvent en ignorer les murs et elle à d'autres talents qu'un exorciste lambda aurait du mal à obtenir si facilement, même avec de l'entraînement intense. Et de plus, elle en est immunisée au nec plus ultra de l'énergie occulte : les Expansions du Territoire. Car, n'étant qu'un objet aux yeux de ces pouvoirs compliqués et dévastateurs, il est impossible pour elle d'être visée par ces derniers tant qu'elle n'y donne pas de consentment.
Mais ce qui compte pour Gokiburi surtout, ce n'est pas tellement la puissance de ses bras ou la résistance de sa peau : c'est qu'elle à été méprisée pendant toute sa (courte) vie, à apprendre que son existence était simplement bizarre. Qu'avoir un être humain avec autant de potentiel occulte qu'une armoire, c'était très dérangeant pour les Zen'in et que la découverte de son existence pourrait mettre en danger leur prestige familial. Et que beaucoup de gens malins et importants étaient en train de gâcher du temps à essayer de comprendre pourquoi elle était née anormale.
Le pragmatisme avait gagné sur l'honneur, qui voudrait qu'elle soit liquidée promptement, mais Gokiburi apprit vite qu'elle était justement un objet aux yeux de ses supérieurs. On lui dit qu'elle n'avait pas d'énergie occulte car elle n'avait simplement pas d'âme. Mais aussi que, chance ! Le grand esprit Tamenai pourrait lui en donner une à l'article de la mort, si elle se démerde suffisamment assez pour le clan afin de le mériter. Il paraît insensé d'élever ainsi quelqu'un avec des talents et une immunité aux domaines mais ça marcha : Gokiburi apprit très vite qu'elle était une criminelle inhérente et que sa rédemption ne serait achevée que sur son lit de mort.
Des années à s'entraîner, à s'effacer, à devenir une arme. Et quand Genrô revint il y a six ans, remplaçant le traditionalisme poussiéreux par un capitalisme pragmatique, Gokiburi faillit refuser de recevoir le nom de Zen'in. Parce que lui savait que son statut de maudite lui donnait des talents particuliers et utiles, encore qu'il ne se soit pas penché sur la question plus de trois minutes.
Mais il était venu trop tard.
Jeune mariée uwu
Une petite rébellion clanique dans un conformisme sociétaire, un peu comme une poupée matrioshka de couleur et d'apparence différence que ses soeurs. Gokiburi à eu un mariage avec un jeune gaijin du nom de Keisuke Sakamoto. Peut-être qu'elle était sympathique envers lui parce qu'elle sait ce que ça fait d'être rejetée pour un "pêché" sur lequel on n'a pas de contrôle, peut-être qu'elle était désespérée et aurait pris n'importe quoi, mais elle est une femme mariée et la société la laisse tranquille sur ce point de vue. Et puis, c'est une petite revanche contre les Zen'in.
Elle n'a pas vraiment de sentiments pour Keisuke, ceci-dit. Se marier leur est simplement bénéfique mais il n'y a pas eu de coup de foudre au coin d'un garage ou alors de baisers soudains alors que l'un des deux allaient prendre l'avion pour vivre ailleurs dans le pays : c'était simplement utile. De toute façon, une relation physique, et ses conséquences, pourraient être fâcheuses pour Gokiburi, qui à déjà assez de soucis comme ça.
Par contre, elle jalouse facilement. Mariage un peu factice ou non, elle n'aime pas s'imaginer Keisuker traîner avec d'autres filles. Pire qu'une femme célibataire est une femme divorcée et Keisuke, bon gré mal gré, la supporte. Du coup, elle ne veut pas qu'il aille voir ailleurs de sitôt. Par peur qu'il tombe sur quelqu'un de mieux qu'elle, ce qui serait facile.
.ASSASSINE
L'art du meurtre lui à été inculqué tôt. Un réflexe pragmatique pour exploiter ses compétences. Pure folie que d'apprendre à une jeune fille comment tuer ses oppresseurs, mais les vieux Zen'in savaient que les dons uniques de Gokiburi pourraient se montrer unique. Son père avait bien défendu sa fille sur cet argument, mais c'était parce qu'il voulait encore qu'elle fasse quelque chose d'utile de sa vie, au lieu de n'être qu'une tare honteuse qui, il le sait très bien, traînera sa réputation dans la boue même bien après sa mort.
On lui enseigna qu'elle devait se cacher. Qu'elle n'avait pas de pouvoirs esotériques pour annuler les dégâts, pour se dissimuler facilement, pour contourner une défense solide ou pour accomplir des prouesses. Ne pas se battre mais tuer. Et encore qu'ils savaient que ces leçons pourraient être appliqués sur eux plus tard, les instructeurs de Gokiburi mirent son égo en charpie pour qu'elle soit à peu près aussi obéissante qu'un bête meuble.
Tuer des gens pour faire plaisir à ses supérieurs, c'est comme ça que Gokiburi se définit. C'est tout ce qu'elle sait faire, la raison de son existence. Elle doit tuer, car c'est seulement comme ça que son pêché est lavé. Lentement. Dans le sang des coupables.
ATTENTISTE
Effacée. Gokiburi est l’image de la femme japonaise modèle : effacée, rigide, qui ne parle pas quand la parole ne lui est pas directement adressée par quelqu’un d’autre et qui exécute ses travaux avec une obéissance quasiment fervente, comme si un terrible éclair la foudroierait sur-le-champ si elle dépassait une limite de temps aussi courte qu’imaginaire.
Pour être plus descriptif, elle n’a simplement pas la moindre trace de protagonisme dans sa gestuelle ou son apparence :elle n’a pas de hérissons multicouleurs logés sur la tête ni de vêtements excentriques. Elle s’accroche à l’uniformisme comme une étoile de mer sur un rocher, en faisant tout son possible pour ne pas sortir de la masse amorphe tout autour d’elle, par mesure de protection.
Quelques fois, vous verrez Gokiburi fixer nerveusement le col de sa chemise blanche dans le métro, le regard rivé sur une femme à l’air un peu plus propre qu’elle. Ou elle se passera vite les mains sur son blazer noir quand les gens regardent ailleurs, afin d’éradiquer une trace de poussière qui s’y serait logée. Ou juste, elle passera la tête de droite à gauche, pour voir quelqu’un avec un aspect générique suffisamment désirable.
Mais le reste du temps, Gokiburi se tient droite comme un pique, les bras le long du corps, les épaules légèrement haussées comme pour paraître plus grande à un potentiel prédateur. Mais cet immobilisme n’est pas facile quand l’on est un peu perfectionniste de tout. Et donc, quand elle ne se pense pas observée, la maudite à les mains beaucoup plus vives qu’elle n’y paraît, fixant un pli sur sa veste ou une mèche de travers en quarts de seconde.
La perfection, la “pureté”, c’est clé pour Gokubiri. Aussi bien dans la présentation que dans la chair.
C’est important de vérifier son apparence dans sa société, mais c’est tout aussi important de garder un oeil sur son langage. Et dans un monde où un mot déplacé ou mal compris peut causer du tort à soi, Gokiburi préfère encore se taire. Pour complimenter son image de poteau humain, elle ne pipe pas un mot sans y être invitée, préférant rester sur place à écouter et regarder. Et quand elle parle, c’est à chaque fois pour essayer de battre un record mondial en monosyllabisme. En conséquent, pour la communication, elle préfère les mails et textes, écrivant de façon aussi concise que polie, sans la moindre excentricité dans le texte.
Du coup, Gokiburi peut donner des airs timides -si l’on est généreux-, un peu isolée, distancée, qui ne parle pas particulièrement à personne dans son garage et qui rentre chez elle sans fraterniser. Moins généreusement, elle peut donner des airs de personne louche et antipathique, qui dénoncerait le moindre reniflement bruyant de votre part au grand patron et qui se pense trop au-dessus de vous pour parler.
Dans les faits, Gokiburi tend un peu vers les deux : après une petite vie à se faire détester pour des raisons qui sont hors de son contrôle, la Zen’in à du mal à s’ouvrir aux autres. Parce qu’elle tend à un peu les soupçonner de vouloir lui faire du mal, ou à en être capable si elle fait la moindre erreur. Donc elle préfère éviter le contact au possible tout en ayant une attitude si polie mais effacée qu’il serait difficile pour quelqu’un de lui trouver un problème.
Elle veut simplement vivre une vie de travailleuse modèle et serviable, mais parfaitement effaçable, qui reçoit des compliments, mais qui s’oublie une minute après. La maudite qui n’a pas de pouvoirs, et dont l’existence est étrange et dérangeante, peut au moins se racheter en étant utile aux autres.
Mourir en s’étant rachetée d’être maudite, c’est son but. Mais avoir un objectif pareil dans la vie ne la laisse pas forcément très heureuse. La Zen’in se pense véritablement coupable de son crime d’être née maudite et à un amour propre à l’extrême opposé de celui d’un Zen’in normal, avec un égo riquiqui et une colère intérieure contre elle-même qui la tourmente à chaque instant, en lui faisant toujours penser qu’elle a foiré X ou déçoit Y.
Amorphe, Gokiburi n’a pas une masse de hobbies et d’intérêts en dehors de son travail, légal ou non. Elle ne lit pas de livres, ne regarde la télé que pour les infos, n’écoute pas d’artistes en particuliers et ne pourrait pas citer de grands tableaux ou peintres. Au mieux, elle régurgite, pour tenir une conversation dans les rares cas où il lui est requis de faire de la causette.
Au mieux, elle aime bien hacker des choses : plus pour s’entraîner que par fascination avec la technologie, après. Dans un monde super-strict comme le leur, savoir couper une caméra ou deux est un atout très important. Mais ce n’est pour elle qu’un outil pour l’aider à faire son travail. Rien de moins, rien de plus. Elle n’a pas de fascination ou d’intérêt pour le monde virtuel en dehors de ça.
Mais elle à quand même une certaine fascination pour quelque chose : la violence. Un peu normal hein, quand on grandit pour l’infliger, mais la fascination de Gokiburi pour tout ce qui tient à l’extraction impromptue d’organes et de viscère dépasse un peu le cadre professionnel. Et entre plutôt dans le cadre de son perfectionnisme : elle est fascinée de comment marche le corps des autres. Et comment le sien à elle est “infesté” par un mal qui la vide de son être.
Mais vu qu’elle n’a pas très envie de pratiquer trop de gym, par peur de paraître effrayante ou de se faire remarquer, elle aime bien l’anatomie humaine.
Et, quelque part, elle aime juste faire saigner les gens. Parce que la colère en Gokiburi à très envie de déferler sur tout ce qui l’entoure : sur le clan, sur le garage, sur la ville, sur le pays et sur le monde entier. Pour les punir de l’avoir si maltraitée au cours de sa vie. C’est véritablement ça qui la motive quand elle “accepte” un assassinat. Elle ne veut pas aider le clan ou l’organisation, peu importe ce qui sort de sa bouche pour dire le contraire : Gokiburi veut simplement tuer et massacrer pour que sa colère déferle, même un instant, sur autre chose qu’elle.
Quelque part, la violence, ça la définit : aucun exorciste ne mène une vie paisible, mais Gokiburi s’est entraînée spécifiquement pour tuer des gens et continue de le faire. Sa capacité à infliger de la violence sur autrui, c’est vraiment l’une des très rares choses qu’elle chérit dans sa vie. C’est ça qui lui donne de l’utilité aux yeux des autres !
De façon subconsciente, mais pas tant que ça, Gokiburi déteste tout le monde. Mais surtout les Zen’in qui l’ont tourmentée. Et dans ses rêves les plus fous, au point qu’elle se baffe les joues après le réveil pour se punir d’avoir eu de telles pensées, elle se voit massacrer le clan, du plus faible vieillard jusqu’au plus bruyant nourrisson, pour se venger d’eux.
Mais ce ne sont pas juste les Zen’in : c’est tout ceux qui ont de l’énergie occulte qu’elle déteste, quelque part. Et aussi les profanes, qui ont une “âme” qui lui manque tellement. Si elle pouvait, elle en tuerait le monde entier. Mais pour l’heure, elle se contente de maîtres de fléaux et autres, qu’elle aime tellement tuer, eux qui se pensaient protégés par leur énergie occulte et dons surnaturels.
Stupéfiants que sont ses talents physiques, elle envie énormément le plus faible des exorcistes. Et méprise ces derniers et leur source de puissance autant qu’elle la convoite de façon effroyable.
Oui, en Gokiburi, il se cache quelque chose de très mauvais. L’exacte opposée du paillasson vivant vue par le reste du monde. Et autant qu’elle hait ce côté d’elle, autant de barrières et de déni mis en place pour que ce côté “obscur” le reste à jamais, l’expérience de la liberté totale et sanglante lui susurre à l’oreille chaque journée, s’infiltrant au travers de ses failles pour influencer son psyché conscient.
Chaque coup de couteau, chaque insulte envers elle, chaque seconde passée à commettre un pêché, l’approche un peu plus de son point de rupture. Ou alors elle l’a depuis longtemps surpassé.
Elle ne reviendra jamais dans sa cage
Effacée. Gokiburi est l’image de la femme japonaise modèle : effacée, rigide, qui ne parle pas quand la parole ne lui est pas directement adressée par quelqu’un d’autre et qui exécute ses travaux avec une obéissance quasiment fervente, comme si un terrible éclair la foudroierait sur-le-champ si elle dépassait une limite de temps aussi courte qu’imaginaire.
Pour être plus descriptif, elle n’a simplement pas la moindre trace de protagonisme dans sa gestuelle ou son apparence :elle n’a pas de hérissons multicouleurs logés sur la tête ni de vêtements excentriques. Elle s’accroche à l’uniformisme comme une étoile de mer sur un rocher, en faisant tout son possible pour ne pas sortir de la masse amorphe tout autour d’elle, par mesure de protection.
Quelques fois, vous verrez Gokiburi fixer nerveusement le col de sa chemise blanche dans le métro, le regard rivé sur une femme à l’air un peu plus propre qu’elle. Ou elle se passera vite les mains sur son blazer noir quand les gens regardent ailleurs, afin d’éradiquer une trace de poussière qui s’y serait logée. Ou juste, elle passera la tête de droite à gauche, pour voir quelqu’un avec un aspect générique suffisamment désirable.
Mais le reste du temps, Gokiburi se tient droite comme un pique, les bras le long du corps, les épaules légèrement haussées comme pour paraître plus grande à un potentiel prédateur. Mais cet immobilisme n’est pas facile quand l’on est un peu perfectionniste de tout. Et donc, quand elle ne se pense pas observée, la maudite à les mains beaucoup plus vives qu’elle n’y paraît, fixant un pli sur sa veste ou une mèche de travers en quarts de seconde.
La perfection, la “pureté”, c’est clé pour Gokubiri. Aussi bien dans la présentation que dans la chair.
C’est important de vérifier son apparence dans sa société, mais c’est tout aussi important de garder un oeil sur son langage. Et dans un monde où un mot déplacé ou mal compris peut causer du tort à soi, Gokiburi préfère encore se taire. Pour complimenter son image de poteau humain, elle ne pipe pas un mot sans y être invitée, préférant rester sur place à écouter et regarder. Et quand elle parle, c’est à chaque fois pour essayer de battre un record mondial en monosyllabisme. En conséquent, pour la communication, elle préfère les mails et textes, écrivant de façon aussi concise que polie, sans la moindre excentricité dans le texte.
Du coup, Gokiburi peut donner des airs timides -si l’on est généreux-, un peu isolée, distancée, qui ne parle pas particulièrement à personne dans son garage et qui rentre chez elle sans fraterniser. Moins généreusement, elle peut donner des airs de personne louche et antipathique, qui dénoncerait le moindre reniflement bruyant de votre part au grand patron et qui se pense trop au-dessus de vous pour parler.
Dans les faits, Gokiburi tend un peu vers les deux : après une petite vie à se faire détester pour des raisons qui sont hors de son contrôle, la Zen’in à du mal à s’ouvrir aux autres. Parce qu’elle tend à un peu les soupçonner de vouloir lui faire du mal, ou à en être capable si elle fait la moindre erreur. Donc elle préfère éviter le contact au possible tout en ayant une attitude si polie mais effacée qu’il serait difficile pour quelqu’un de lui trouver un problème.
Elle veut simplement vivre une vie de travailleuse modèle et serviable, mais parfaitement effaçable, qui reçoit des compliments, mais qui s’oublie une minute après. La maudite qui n’a pas de pouvoirs, et dont l’existence est étrange et dérangeante, peut au moins se racheter en étant utile aux autres.
Mourir en s’étant rachetée d’être maudite, c’est son but. Mais avoir un objectif pareil dans la vie ne la laisse pas forcément très heureuse. La Zen’in se pense véritablement coupable de son crime d’être née maudite et à un amour propre à l’extrême opposé de celui d’un Zen’in normal, avec un égo riquiqui et une colère intérieure contre elle-même qui la tourmente à chaque instant, en lui faisant toujours penser qu’elle a foiré X ou déçoit Y.
Amorphe, Gokiburi n’a pas une masse de hobbies et d’intérêts en dehors de son travail, légal ou non. Elle ne lit pas de livres, ne regarde la télé que pour les infos, n’écoute pas d’artistes en particuliers et ne pourrait pas citer de grands tableaux ou peintres. Au mieux, elle régurgite, pour tenir une conversation dans les rares cas où il lui est requis de faire de la causette.
Au mieux, elle aime bien hacker des choses : plus pour s’entraîner que par fascination avec la technologie, après. Dans un monde super-strict comme le leur, savoir couper une caméra ou deux est un atout très important. Mais ce n’est pour elle qu’un outil pour l’aider à faire son travail. Rien de moins, rien de plus. Elle n’a pas de fascination ou d’intérêt pour le monde virtuel en dehors de ça.
Mais elle à quand même une certaine fascination pour quelque chose : la violence. Un peu normal hein, quand on grandit pour l’infliger, mais la fascination de Gokiburi pour tout ce qui tient à l’extraction impromptue d’organes et de viscère dépasse un peu le cadre professionnel. Et entre plutôt dans le cadre de son perfectionnisme : elle est fascinée de comment marche le corps des autres. Et comment le sien à elle est “infesté” par un mal qui la vide de son être.
Mais vu qu’elle n’a pas très envie de pratiquer trop de gym, par peur de paraître effrayante ou de se faire remarquer, elle aime bien l’anatomie humaine.
Et, quelque part, elle aime juste faire saigner les gens. Parce que la colère en Gokiburi à très envie de déferler sur tout ce qui l’entoure : sur le clan, sur le garage, sur la ville, sur le pays et sur le monde entier. Pour les punir de l’avoir si maltraitée au cours de sa vie. C’est véritablement ça qui la motive quand elle “accepte” un assassinat. Elle ne veut pas aider le clan ou l’organisation, peu importe ce qui sort de sa bouche pour dire le contraire : Gokiburi veut simplement tuer et massacrer pour que sa colère déferle, même un instant, sur autre chose qu’elle.
Quelque part, la violence, ça la définit : aucun exorciste ne mène une vie paisible, mais Gokiburi s’est entraînée spécifiquement pour tuer des gens et continue de le faire. Sa capacité à infliger de la violence sur autrui, c’est vraiment l’une des très rares choses qu’elle chérit dans sa vie. C’est ça qui lui donne de l’utilité aux yeux des autres !
De façon subconsciente, mais pas tant que ça, Gokiburi déteste tout le monde. Mais surtout les Zen’in qui l’ont tourmentée. Et dans ses rêves les plus fous, au point qu’elle se baffe les joues après le réveil pour se punir d’avoir eu de telles pensées, elle se voit massacrer le clan, du plus faible vieillard jusqu’au plus bruyant nourrisson, pour se venger d’eux.
Mais ce ne sont pas juste les Zen’in : c’est tout ceux qui ont de l’énergie occulte qu’elle déteste, quelque part. Et aussi les profanes, qui ont une “âme” qui lui manque tellement. Si elle pouvait, elle en tuerait le monde entier. Mais pour l’heure, elle se contente de maîtres de fléaux et autres, qu’elle aime tellement tuer, eux qui se pensaient protégés par leur énergie occulte et dons surnaturels.
Stupéfiants que sont ses talents physiques, elle envie énormément le plus faible des exorcistes. Et méprise ces derniers et leur source de puissance autant qu’elle la convoite de façon effroyable.
Oui, en Gokiburi, il se cache quelque chose de très mauvais. L’exacte opposée du paillasson vivant vue par le reste du monde. Et autant qu’elle hait ce côté d’elle, autant de barrières et de déni mis en place pour que ce côté “obscur” le reste à jamais, l’expérience de la liberté totale et sanglante lui susurre à l’oreille chaque journée, s’infiltrant au travers de ses failles pour influencer son psyché conscient.
Chaque coup de couteau, chaque insulte envers elle, chaque seconde passée à commettre un pêché, l’approche un peu plus de son point de rupture. Ou alors elle l’a depuis longtemps surpassé.
Elle ne reviendra jamais dans sa cage
→ Liste de question pour les Chamanes :
1. Qu’est-ce que votre personnage pense de l’énergie occulte ?
C’est important de savoir comment ça marche, un exorciste, et puis elle à une sorte de fascination morbide pour cette énergie si commune, qui lui est pourtant complètement interdite depuis la naissance.
C’est même que lire sur ce pouvoir la dérange : mais c’est un mal nécessaire pour être utile aux autres. Quoi qu’elle ne mentionnera ni ça, ni ses conclusions farfelues sur elle. Parce qu’une impie ne saurait approcher un pouvoir qui lui est interdit.
En fait, Gokiburi à eu une conclusion marrante : elle est vidée d’énergie occulte parce que son corps ne peut pas, ne VEUT pas, en produire. Donc elle doit en absorber par la force, afin de remplir son corps de tellement d’énergie qu’elle en finira par rester.
Pour se faire, elle doit consommer la chair des exorcistes. La peau comme les os. Pour engloutir leur énergie occulte et l’assimiler dans son corps. Un rituel impie mais qui semble convenir à la nature de cette foutue énergie, et qui, de toute façon, ne prendra jamais que la chair de gens bien méchants, non ?
Que ça prenne une semaine ou dix ans, leurs os seront broyés par ses dents et elle festoiera sur la chair de ses ennemis. Jusqu’à ce qu’elle gagne enfin accès à cette énergie. Et que son clan la reconnaisse finalement comme une des leurs, sans qu’elle n’ait besoin de faire de profits pour ça.
C’est son but ultime, son dernier rêve. Celui même pas né de son “vrai soi” bien terré, venu à son esprit après des années à regretter d’être née maudite. Elle deviendra Zen’in par la force.
Et, quelque part, elle se dit que le procédé sera plus facile si elle croque quelques uns de son clan, non ?
2. Quelle est la position de votre personnage par rapport à l’Orthodoxie ?
Gokiburi n’a pas beaucoup de pensées sur l’Orthodoxie. C’est l’organisation qui lui donne des ordres et qui garde la société à l’abri des fléaux : si jamais elle en fait directement partie, elle se pense beaucoup trop bas dans l’échelon pour avoir le moindre avis dessus.
Un simple travailleur d’usine n’a aucune conscience de ce que fait son patron dans son bureau. Et tout avis qu’il aurait dessus serait inutile vu son manque de qualifications, péquenaud moyen qu’il est. Et c’est un peu l’avis de Gokiburi là-dessus : quoi que L’orthodoxie décide, c’est juste; Parce que des gens beaucoup plus malins qu’elle ont décidés que ça l’était.
Et si quelque chose est INjuste, alors ça aussi, c’est la décision de gens puissants et intelligents qu’elle ne peut pas comprendre, sale vermine qu’elle est.
Mais au fond d’elle, elle aimerait s’en affranchir. Voire la détruire, que rien n’empêche aux fléaux de déferler sur le Japon; Ce serait compliqué de tout détruire toute seule donc pourquoi pas se donner un peu d’aide ?
… Mais par contre, ils ont de bons choix de nom.
3. Qu’est-ce que votre personnage pense des fléaux ?
Des proies.
Si Gokiburi est moins équipée pour les affronter qu'un exorciste normal, elle à les outils pour le faire. Et quand il faut se battre contre un, hé bien, elle s'exécute. C'est un moyen comme un autre de défouler sa colère. Mais c'est un développement récent. Et son inaptitude à blesser ou tuer un fléau sans outils à fait d'elle une paria dans son propre clan. Mais ce n'est pas la raison pour laquelle elle déteste ces malédictions sur pattes.
Qu'il soit un simple insecte ou une Calamité quasi-divine, un fléau est libre : il fait ce qu'il veut sans se soucier de l'opinion des autres. Il n'a pas besoin d'avoir un masque tout le temps, ne cache pas ses intentions, assume ses pulsions et est libre. Complètement libre comme elle ne le sera jamais, même quand la mort vient les chercher.
C'est pour ça qu'elle les hait.
4. Est-ce que votre personnage est intégré à la société humaine ?
Gokiburi pourrait se sentir plus proche des profanes que des exorcistes mais ce n'est pas le cas. Pas quand elle possède ses propres pouvoirs la hissant bien au delà des limites humaines. Elle pourrait même les mépriser secrètement. En se disant que, même si elle à n'a pas d'énergie, elle reste quand même bien meilleur que ces insectes qui grognent d'effort en soulevant leurs valises, qui sont assommés par de simples maladies ou qui mettent des lunettes pour compenser une tare à l'oeil.
Mais elle n'a vraiment pas l'égo pour ça. Du moins, ouvertement. Et vu qu'elle est quand même très humaine sur de nombreux points, pourquoi est-ce qu'elle n'irait pas se fondre parmi eux ? Isolée des exorcistes, un peu par ordre, un peu par choix, elle passe beaucoup de temps en société humaine et à appris à ne pas souiller des sanctuaires exorcistes. Et elle passe tellement de temps en société humaine, justement, que c'est quasiment une occasion pour elle de rencontrer un exorciste.
On pourrait penser qu'elle se sentirait beaucoup mieux parmi des individus qui n'ont aucune raison de la discrimine- mais non : dans un monde qui la méprise pour un crime de naissance, elle n'a aucune raison d'accorder son attention ou son amitié, même, à quiconque. Et elle n'a pas d'empathie pour leurs petits problèmes débiles quand elle souffre tellement plus chaque jour.
Elle s'y mélange, vit en son sein, y contribue même, mais soyez rassurés : Gokiburi n'a pas d'affection pour les profanes
1. Qu’est-ce que votre personnage pense de l’énergie occulte ?
C’est important de savoir comment ça marche, un exorciste, et puis elle à une sorte de fascination morbide pour cette énergie si commune, qui lui est pourtant complètement interdite depuis la naissance.
C’est même que lire sur ce pouvoir la dérange : mais c’est un mal nécessaire pour être utile aux autres. Quoi qu’elle ne mentionnera ni ça, ni ses conclusions farfelues sur elle. Parce qu’une impie ne saurait approcher un pouvoir qui lui est interdit.
En fait, Gokiburi à eu une conclusion marrante : elle est vidée d’énergie occulte parce que son corps ne peut pas, ne VEUT pas, en produire. Donc elle doit en absorber par la force, afin de remplir son corps de tellement d’énergie qu’elle en finira par rester.
Pour se faire, elle doit consommer la chair des exorcistes. La peau comme les os. Pour engloutir leur énergie occulte et l’assimiler dans son corps. Un rituel impie mais qui semble convenir à la nature de cette foutue énergie, et qui, de toute façon, ne prendra jamais que la chair de gens bien méchants, non ?
Que ça prenne une semaine ou dix ans, leurs os seront broyés par ses dents et elle festoiera sur la chair de ses ennemis. Jusqu’à ce qu’elle gagne enfin accès à cette énergie. Et que son clan la reconnaisse finalement comme une des leurs, sans qu’elle n’ait besoin de faire de profits pour ça.
C’est son but ultime, son dernier rêve. Celui même pas né de son “vrai soi” bien terré, venu à son esprit après des années à regretter d’être née maudite. Elle deviendra Zen’in par la force.
Et, quelque part, elle se dit que le procédé sera plus facile si elle croque quelques uns de son clan, non ?
2. Quelle est la position de votre personnage par rapport à l’Orthodoxie ?
Gokiburi n’a pas beaucoup de pensées sur l’Orthodoxie. C’est l’organisation qui lui donne des ordres et qui garde la société à l’abri des fléaux : si jamais elle en fait directement partie, elle se pense beaucoup trop bas dans l’échelon pour avoir le moindre avis dessus.
Un simple travailleur d’usine n’a aucune conscience de ce que fait son patron dans son bureau. Et tout avis qu’il aurait dessus serait inutile vu son manque de qualifications, péquenaud moyen qu’il est. Et c’est un peu l’avis de Gokiburi là-dessus : quoi que L’orthodoxie décide, c’est juste; Parce que des gens beaucoup plus malins qu’elle ont décidés que ça l’était.
Et si quelque chose est INjuste, alors ça aussi, c’est la décision de gens puissants et intelligents qu’elle ne peut pas comprendre, sale vermine qu’elle est.
Mais au fond d’elle, elle aimerait s’en affranchir. Voire la détruire, que rien n’empêche aux fléaux de déferler sur le Japon; Ce serait compliqué de tout détruire toute seule donc pourquoi pas se donner un peu d’aide ?
… Mais par contre, ils ont de bons choix de nom.
3. Qu’est-ce que votre personnage pense des fléaux ?
Des proies.
Si Gokiburi est moins équipée pour les affronter qu'un exorciste normal, elle à les outils pour le faire. Et quand il faut se battre contre un, hé bien, elle s'exécute. C'est un moyen comme un autre de défouler sa colère. Mais c'est un développement récent. Et son inaptitude à blesser ou tuer un fléau sans outils à fait d'elle une paria dans son propre clan. Mais ce n'est pas la raison pour laquelle elle déteste ces malédictions sur pattes.
Qu'il soit un simple insecte ou une Calamité quasi-divine, un fléau est libre : il fait ce qu'il veut sans se soucier de l'opinion des autres. Il n'a pas besoin d'avoir un masque tout le temps, ne cache pas ses intentions, assume ses pulsions et est libre. Complètement libre comme elle ne le sera jamais, même quand la mort vient les chercher.
C'est pour ça qu'elle les hait.
4. Est-ce que votre personnage est intégré à la société humaine ?
Gokiburi pourrait se sentir plus proche des profanes que des exorcistes mais ce n'est pas le cas. Pas quand elle possède ses propres pouvoirs la hissant bien au delà des limites humaines. Elle pourrait même les mépriser secrètement. En se disant que, même si elle à n'a pas d'énergie, elle reste quand même bien meilleur que ces insectes qui grognent d'effort en soulevant leurs valises, qui sont assommés par de simples maladies ou qui mettent des lunettes pour compenser une tare à l'oeil.
Mais elle n'a vraiment pas l'égo pour ça. Du moins, ouvertement. Et vu qu'elle est quand même très humaine sur de nombreux points, pourquoi est-ce qu'elle n'irait pas se fondre parmi eux ? Isolée des exorcistes, un peu par ordre, un peu par choix, elle passe beaucoup de temps en société humaine et à appris à ne pas souiller des sanctuaires exorcistes. Et elle passe tellement de temps en société humaine, justement, que c'est quasiment une occasion pour elle de rencontrer un exorciste.
On pourrait penser qu'elle se sentirait beaucoup mieux parmi des individus qui n'ont aucune raison de la discrimine- mais non : dans un monde qui la méprise pour un crime de naissance, elle n'a aucune raison d'accorder son attention ou son amitié, même, à quiconque. Et elle n'a pas d'empathie pour leurs petits problèmes débiles quand elle souffre tellement plus chaque jour.
Elle s'y mélange, vit en son sein, y contribue même, mais soyez rassurés : Gokiburi n'a pas d'affection pour les profanes
7h40.
Les gens ont un attrait pour l'ordre. Gokiburi n'était pas une savante sociale ni une philosophe mais elle pouvait le voir dans le comportement de la société Japonaise. Quand quelque chose de soudain se produisait, quand le hasard frappait et quand tout semblait s'acharner sur eux, les gens aimaient bien se recroqueviller derrière des règles aussi strictes que nombreuses. En espérant dresser des murs d'acier entre eux et le chaos qui menaçait leurs petites vies tranquilles. Elle ne le dirait pas ainsi, mais la transformation totale du Japon depuis 2025 en était un peu la preuve, pour elle.
Traqué par un oeil divin virtuel, forcé de s'appliquer sur le moindre de ses gestes, obligé à obéir aux paroles des forts. C'était punitif mais ça en valait la peine, pour le citoyen moyen. Et Gokiburi, justement.... l'était, le citoyen moyen. Et elle était très fan de ces chaînes sociales autour d'elle.
Il lui fallait des règles. Il lui fallait des objectifs clairs à atteindre chaque jour, à chaque heure. Pour savoir où elle allait, ce qu'elle faisait et ce qui était en jeu pour sa réputation ou celle des autres. Et ce, dès le réveil.
7h42
Gokiburi ne s'était pas réveillée amorphe ou endormie ce matin (et elle s'était même réveillée avant son teennddrree époux) mais elle avait jugé apte de prendre une nouvelle douche froide dès après le réveil, afin de purger son esprit de toute trace de fainéantise ou de sommeil qui pourrait lui porter préjudice plus tard. C'était pour ça que son canon d'eau froide s'écrasait sur sa tête avec la force d'une tempête depuis au moins une petite dizaines de seconde, la jeune femme laissant l'eau froide lui irriguer tout le corps. La sensation paraissait désagréable mais que lui arriverait t=elle si, d'aventure, elle venait à s'assoupir sur son lieu de travail ? Ou le métro ? La honte éternelle et spirituelle était bien pire qu'un simple manque de confort physique.
D'une main, avec une adresse dont elle serait très fière si elle avait l'égo pour, Gokiburi se passa du savon sur le corps. Et de l'autre, du shampoing sur le cuir chevelu, noyant la moindre particule de négligence sale sous des litres et des litres d'eau et de produits chimiques. Le processus entier devait prendre place en une minute. Elle ne faisait que maximiser son temps disponible de cette manière, pour ne pas trop retarder Keisuke. Et réussit à finir son voyage dans sa salle de bain avec dix secondes d'avances sur son temps moyen, lui permettant de très vite enfiler son uniforme, joliment empilé sur la cuvette des toilettes à côté d'elle.
7H44
Le liquide dans sa tasse s'apparentait à du charbon liquide en texture, goût et odeur mais le café étaitl'ami -mauvais terme, trop imagé, à ne pas utiliser- essentiel aux employés Japonais. Gokiburi était penchée sur sa table de façon à imiter la lettre "C" avec sa colonne vertébrale, fixant un coin de sa petite tartine de beurre comme si elle le soupçonnait d'être un fléau. Mais ça lui serait encore bénéfique : en tant que sale maudite, le fléau lui serait invisible, ce qui l'empêcherait de voir le petit territoire noire sur la surface du pain, qui n'avait pas échappé indemne du micro-onde.
Elle avait fait quatre tartines et deux tasses de café. Deux pour Keisuke, deux pour elle. Un peu par courtoisie, un peu par obligation de femme envers son époux. Mais ce poison d'hésitation dans son corps avait glissé au travers de ses bras et coulé de ses ongles pour entacher à jamais l'une des quatre tartines.
Elle était petite au point d'être difficilement éclairée par sa lame mais Gokibri était persuadée que le toast était cramé. Une petite partie de son plat était complètement, éternellement, lamentablement ruiné. Et c'était sa faute. Des pulsions de dégoût et de regrets montèrent le haut de son dos ancré, alors que des gouttes de sueurs faisaient le chemin inverse, descendant le long de son dos ou même de son cou et visage, certaines se mélangeant avec ses sourcils. Lentement, d'une main tremblotante, Gokiburi s'empara de la tartine avec une délicatesse suprême, sa poigne d'acier essayant de ne pas briser en deux un ramassis de blé et de levure.
Réalisant qu'elle allait bientôt dépasser ses deux minutes permises pour son goûter, et que Keisuke allait bientôt sortir pour voir son horrible accident alimentaire, Gokiburi accéléra drastiquement la cadence, s'empalant presque l'arrière de la bouche alors qu'elle vint y enfoncer le pain d'un mouvement sec. Et son repas de la dernière fois devait ne pas apprécier la concurrence, parce qu'elle le sentit escalader le long de sa gorge en une masse brûlante, la jeune femme attrapant son café pour aider la tartine à se frayer un chemin au travers.
Il y eut une brève bataille, puis le pain réussit finalement à se faire un chemin hors de sa gorge et vers son estomac. Gokiburi resta brièvement inerte alors qu'elle sentit son petit-déjeuner coupable atteindre l'apogée de son existence, sa tête s'agitant de quelques brefs soubresauts. Elle s'était nourrie pour la journée mais.... à quel prix ? Gokiburi se leva de son tapis, s'écartant de sa table et traversant la salle à manger pour atteindre la porte des toilettes, qu'elle ouvrit et referma derrière elle.
Isolée de sa chère moitié, Gokiburi leva les bras au-dessus de sa tête et les rabattit devant elle d'un mouvement rageur.
PUTAIN !!!!!!!
...
8h00
La tartine coupable continuait de lui assaillir l'esprit même dans le métro. Comment avait t-elle pu être aussi maladroite ? Cette petite impureté dans le pain était inexcusable, née de sa complaisance quand aux quelques minutes qu'elle avait pu gratter en se précipitant à la douche. Et elle qui voulait se faire quelque chose de plus élaboré pour demain matin ! En punition, elle décalera ça au prochain week-end. Et essayera de caler la tartine ailleurs entre-temps. Que cette nourriture impure ne soit pas un problème psychique, même si elle risquait d'en être un physique.
Le métro n'était pas son moment préféré de la journée. Et elle s'osait même à penser qu'il n'y avait simplement pas de "moment préféré" pour commencer. Mais Gokiburi se surprenait à détester la population autour d'elle, pourtant tout aussi placide qu'elle. La Zen'in n'osait en regarder aucun dans les yeux, de peur qu'ils ne le remarquent. Et la vitre du métro paraissait tout aussi peu accueillant : si elle s'attardait trop dessus, alors elle finirait par regarder le reflet de quelqu'un. Et ce dernier pourrait s'en rendre compte et la dévisager en retour. Ou même, assumer qu'elle avait un intérêt malsain pour leur physique !
Elle en était forcée de fixer le sol à ses pieds, avec un mutisme comme si elle venait d'entrer dans un Temple du Silence. Mais le bruit du trafic sous-terrain, le soubresaut du wagon, le crissement des roues sur les rails lui rebondissait dans les oreilles particulièrement fort aujourd'hui. C'était la faute du toast, elle en était sûre : son influence maléfique rendait son corps plus faible que d'habitude, la rendant vulnérable aux petites perturbations du quotidien. Ses lèvres tremblotaient en dessous de son masque blanc, dont elle remerciait l'existence. Elle n'osait pas bouger des jambes : si elle détachait son attention de sa main droite l'espace d'un instant, il broierait la barre de fer qu'elle tenait comme s'il n'était que du papier.
Une à la fois : Gokiburi retira tout doucement sa main de la surface de métal pour la déposer le long de son corps, bougeant chaque doigt méthodiquement pour mieux décoller sa paume de la barre. Elle faillit ensuite se passer la paume sur le tissu noir de son pantalon - malheur ! - avant d'être interrompue par l'ouverture des portes. Immédiatement occupée par une autre menace, Gokiburi s'engagea dans la partie la plus stressante de sa journée. Qui était de se faire un chemin au travers d'une foule sans éveiller de l'attention. Des femmes de son gabarit pourraient être inquiètes quand à finir bousculées par les badauds mais le problème de Gokiburi était aux antipodes de ça.
Se heurter à elle, c'était comme s'aplatir contre un bloc de glace. Un bloc de glace de un mètre cinquante-neuf, mais quand même un bloc de glace. Et ça attirerait l'attention de voir un homme rebondir sur une femme comme un enfant sur un trampoline. Et l'attention, c'était mal. En conséquence, dans les foules, Gokiburi devait éviter les gens du mieux qu'elle pouvait, prévoir chaque déplacement surprise, anticiper le moindre tacle, se préparer aux courses d'employés désespérés de monter dans le bon wagon et éviter les distraits et les idiots, tout en évitant de montrer un comportement agité et suspect face aux caméras.
Et même dans une autocratie où il y avait plus de formules de politesses que de droits pour les femmes, les gens aimaient beaucoup se coller dans le métro.
Mais bon.
Tout ça coutait moins cher qu'une voiture.
...
8h15
Les hommes du garage accueillirent Gokiburi avec un sourire pour certains, une moue pour d'autres, un simple coup d'oeil et un retour immédiat au "boulot" pour le reste. Elle n'avait aucune idée de qui était un assassin ou un simple "coursier" au sein du travail mais elle se fichait bien de le savoir. La curiosité pousse les gens à s'éloigner de leur rôle dans la vie. Et Gokiburi savait tout ce qu'elle avait besoin de connaître. Comme le fait que le "garage" était surtout une couverture pour accepter et accomplir des contrats sur la tête de citoyens qui, justement, s'étaient distingués de leurs pairs en mal.
Le patron n'avait que très rarement vu l'un de ses assassins échouer. C'était l'une des rares choses qu'elle savait sur lui d'ailleurs : il se tenait au sommet de son organisation en pyramide, gérant messagers et assassins sans jamais rencontrer ces clients. Et en se tenant hors de portée de ses cohortes assoiffées de sang. Ou alors il en faisait partie, utilisant de faux noms et identités truquées pour se glisser parmi eux. Peu importe l'option, elle s'en fichait. Il lui donnait de l'argent et elle le redonnait à son clan. Se soucier de problèmes qu'elle n'avait pas ne ferait que mettre en péril son profit et son utilité aux yeux du clan.
Il pourrait être un fléau pour tout ce qui la concernait : elle l'apercevrait tout autant.
Gokiburi s'assit à son bureau, à l'arrière du bâtiment. Pour que la couverture fonctionne, il lui fallait un peu d'épaisseur. Et donc, certains travaillaient pour donner une légitimité à la boîte. C'était le rôle de la Zen'in : il était impossible à penser qu'une femme puisse s'approcher de voitures alors que des hommes baraqués et musclaient travaillaient dessus, évidemment. Son cerveau féminin ne pouvait jamais comprendre le lien entre un mâle et unebécane une voiture. Donc elle était à l'arrière de tout, derrière le rideau d'huile de coude et de clé à mollette, opérant des fonctions vitales mais ennuyeuses sur son ordinateur sans qu'on vienne l'ennuyer.
Son époux devait être occupé dans le garage à travailler sur des voitures ou alors en train de faire une "mission" un peu plus illégale. Gokiburi ne se souciait pas tant que ça de ce qu'il faisait, surtout alors qu'elle était si stressée aujourd'hui, mais elle espérait qu'il n'y avait pas de jolies filles là où il se trouvait. C'était pour ça qu'elle était contente qu'il "travaille" au garage d'ailleurs : il n'y avait que des hommes baraqués comme compagnie,. Parce qu'il faisait un vrai travail d'homme qu'elle supportait depuis son bureau. Et elle pourrait le faire depuis la maison, mais elle avait réussie à se justifier à ses camarades en expliquant que sa présence empêchait aux instincts Gaijins du jeune homme de le pousser à voler un pneu ou une pièce de rechange.
C'était là qu'elle passait le reste de sa journée. Et qu'elle gagnait sa vie de façon "légale". Mais il lui était difficile de se concentrer aujourd'hui. Le toast maléfique tourmentait sa conscience depuis son estomac, chaque bruit de mécanique plus strident que le dernier.. Des lignes de chiffres cascadaient sous ses yeux écarquillés, Gokiburi sentant que la moindre distraction broierait son esprit sous une masse de code et de finances. Elle était clairement hors de sa zone habituelle aujourd'hui : lente, paresseuse, inutile, éreintée.... Elle était punie de son indulgence, clairement.
Et seul un acte d'obéissance bénie pourrait la sauver des ténèbres agricoles se glissant dans son corps, avec la ferme intention de prendre la place vide de son âme.
Gokiburi détacha des yeux de son écran un instant pour voir une petite enveloppe à côté de son ordinateur, qui semblait à peine plus massif en comparaison.
...
??h??
Elle se veut bien trop haut sur l'échelle. Faite la descendre. Douloureusement. Le client devait avoir insisté pour que sa petite description reste parmi le nom, l'adresse, l'étage, le visage et l'important en général. Savait t-elle qu'il la haïssait ? Qu'il avait ordonné sa mort ? Et qu'il avait raison, parce qu'elle s'était détachée de son rôle dans la vie pour chercher plus ? La vie réclame des humains qu'ils vivent d'une façon particulière. Essayer de vivre en dehors de cette volonté divine et se frayer un chemin par la seule force de son effort humain était de l'hérésie. Un rejet total des lois de l'univers, qui avait gardé la société en état au travers des guerres, des crises, des pandémies et des catastrophes surnaturelles ou non.
Gokiburi n'avait pas de quoi saboter 'L'OEIL DANS LE CIEL sans apte préparation, et meilleur arme de guerre qu'un petit ordinateur portable, mais elle pouvait se débrouiller avec le système de sécurité d'un simple immeuble. Et ses tares physiques étaient suffisantes pour s'infiltrer parmi les ténèbres, jouant de sa vitesse et de sa mobilité pour se glisser dans l'appartement de sa cible. Dans une vie différente, la salariée aurait été fascinée de la précision et de la puissance de ses dons : dans l'actuelle, c'était à peine si elle ne s'en voulait pas de faire des sauts risqués, espérant quelque part qu'elle s'échouera lamentablement et s'écrasera au sol.
Mais mourir sans son âme acquise l'enverrait dans un enfer qu'elle n'osait s'imaginer.
Elle s'était glissée dans l'appartement de sa jeune cible alors que cette dernière était assoupie, dans son lit, seule, sans son mari. Il n'y avait pas eu d'animal de compagnie pour lui offrir un avertissement aussi bruyant que futile et des dossiers à l'air professionnel étaient disséminés sur sa table de nuit, à côté de lunettes rondes doucement déposées à côté des bouquins. C'était une jeune femme, aux longs cheveux noirs, qui avait un petit sourire satisfait même dans son sommeil. Elle était complètement inconsciente de la présence de Gokiburi juste au dessus de son lit, l'assassine ayant échangée sa tenue de travail pour une combinaison noire, les bras couverts par de longues manches et des gants noirs et un pantalon noir à la place de sa jupe de travail, nouée autour de sa taille par une ceinture sévère, avec des bottes.
Pour protéger son identité, elle avait un long col noir et un masque sur la tête. Un sac noir, dans lequel elle avait percée deux trous pour les yeux, et une petite ligne horizontale pour la bouche. Dans une main, elle tenait un coussin du salon de la jeune femme, qu'elle avait attrapé avant d'aller dans sa chambre. Dans l'autre, elle avait acquis un couteau de sa cuisine. Et maintenant, avec sa proie si vulnérable, elle ne faisait qu'attendre. Crasse. Pas professionnelle. Vulgaire. Lente.
Mais satisfaisant.
Peut-être qu'une de ses nombreuses respirations parmi d'autres l'avait réveillée. Ou un sixième sens dissimulé l'avait prévenu au pire des moments. C'était peut-être même une volonté divine pour qu'elle meure consciente de son crime ? Mais les yeux du tas de viande s'ouvrirent. D'abord lentement, puis très rapidement en voyant ce qui se tenait devant son lit. Elle ouvrit la bouche pour hurler mais Gokiburi avait été trop rapide, lancée en l'avant avec une grâce surnaturelle pour aplatir ses genoux sur les bras de la femme, s'asseyant sur son torse et l'immobilisant sous sa force physique pour l'empêcher de bouger.
D'un geste sec de la main gauche, elle plaça le coussin sur le visage de sa cible, perçant au travers des entrailles duveteuses pour sentir ses doigts se serrer autour de la mâchoire humaine de l'effrontée. Et de la main droite, elle leva le couteau et commença à l'abattre sur la poitrine de sa victime, à un mètre de sa propre entrejambe. Un seul coup suffirait, mais elle se surprise à frapper encore et encore, inscrivant des cratères sanglants sur le torse de sa némésis, dont des fontaines de sang giclaient. Le visage de Gokiburi se voulait froid derrière le masque, encore qu'elle sentait un rictus lui monter aux lèvres.
Son malaise s'en allait. Elle pouvait le sentir dans chaque coup qu'elle portait. Le mal s'évacuait de son être pour partir vers l'autre, et y mourir.
Banzaï ten'no banzaï ten'no banzaï ten'no banzaï ten'no Elle marmonnait, à tempo de plus en plus intense, fière de sa victoire sur le mal. C'était une grande victoire aujourd'hui - mais qui devait être immédiatement surpassée par une victoire encore plus vaste d'ici le lendemain. Mais !!! Si jamais elle ne rentrait pas à temps, elle pourrait se coucher plus tard que prévu. Et qu'arriverait t=il à son horaire dans ce cas ? La Zen'in s'arrêta d'agiter son poignard, la lame plus sang que métal maintenant figée dans les airs. Lentement, l'extase de la victoire retomba, remportée par un sentiment de devoir à vite accomplir.
Mécaniquement, Gokiburi laissa le fauteuil déchiré sur le visage de la jeune femme et se leva du lit, le couteau encore entre les mains. Son travail était fini : elle n'était que charpies, maintenant. De l'argent pour la boîte. De l'argent pour le clan. Un pas vers la rédemption de son existence.
Avant de partir, Gokiburi fila vers la cuisine, histoire de passer la lame du couteau sous le robinet. Puis, une fois satisfaite, elle s'empara d'une petite serviette pour la passer le long de la lame, frottant pendant quelques âpres secondes avant de diriger les mains vers la machine à laver... pour se raviser au dernier moment, le posant plutôt à sa place initiale, maintenant aussi propre et net que les autres outils. Gokiburi fit deux pas de recul, ses yeux morts posés sur l'instrument. Il avait été sale et répugnant, mais avec le bon traitement, il paraissait aussi flambant neuf que les autres !
Son rythme était revenu. Elle se sentait calme. Les gueux des appartements autour dormaient. Tout était silencieux.
Elle aussi, bientôt, allait pouvoir se reposer. La journée était finie..
Les gens ont un attrait pour l'ordre. Gokiburi n'était pas une savante sociale ni une philosophe mais elle pouvait le voir dans le comportement de la société Japonaise. Quand quelque chose de soudain se produisait, quand le hasard frappait et quand tout semblait s'acharner sur eux, les gens aimaient bien se recroqueviller derrière des règles aussi strictes que nombreuses. En espérant dresser des murs d'acier entre eux et le chaos qui menaçait leurs petites vies tranquilles. Elle ne le dirait pas ainsi, mais la transformation totale du Japon depuis 2025 en était un peu la preuve, pour elle.
Traqué par un oeil divin virtuel, forcé de s'appliquer sur le moindre de ses gestes, obligé à obéir aux paroles des forts. C'était punitif mais ça en valait la peine, pour le citoyen moyen. Et Gokiburi, justement.... l'était, le citoyen moyen. Et elle était très fan de ces chaînes sociales autour d'elle.
Il lui fallait des règles. Il lui fallait des objectifs clairs à atteindre chaque jour, à chaque heure. Pour savoir où elle allait, ce qu'elle faisait et ce qui était en jeu pour sa réputation ou celle des autres. Et ce, dès le réveil.
7h42
Gokiburi ne s'était pas réveillée amorphe ou endormie ce matin (et elle s'était même réveillée avant son teennddrree époux) mais elle avait jugé apte de prendre une nouvelle douche froide dès après le réveil, afin de purger son esprit de toute trace de fainéantise ou de sommeil qui pourrait lui porter préjudice plus tard. C'était pour ça que son canon d'eau froide s'écrasait sur sa tête avec la force d'une tempête depuis au moins une petite dizaines de seconde, la jeune femme laissant l'eau froide lui irriguer tout le corps. La sensation paraissait désagréable mais que lui arriverait t=elle si, d'aventure, elle venait à s'assoupir sur son lieu de travail ? Ou le métro ? La honte éternelle et spirituelle était bien pire qu'un simple manque de confort physique.
D'une main, avec une adresse dont elle serait très fière si elle avait l'égo pour, Gokiburi se passa du savon sur le corps. Et de l'autre, du shampoing sur le cuir chevelu, noyant la moindre particule de négligence sale sous des litres et des litres d'eau et de produits chimiques. Le processus entier devait prendre place en une minute. Elle ne faisait que maximiser son temps disponible de cette manière, pour ne pas trop retarder Keisuke. Et réussit à finir son voyage dans sa salle de bain avec dix secondes d'avances sur son temps moyen, lui permettant de très vite enfiler son uniforme, joliment empilé sur la cuvette des toilettes à côté d'elle.
7H44
Le liquide dans sa tasse s'apparentait à du charbon liquide en texture, goût et odeur mais le café était
Elle avait fait quatre tartines et deux tasses de café. Deux pour Keisuke, deux pour elle. Un peu par courtoisie, un peu par obligation de femme envers son époux. Mais ce poison d'hésitation dans son corps avait glissé au travers de ses bras et coulé de ses ongles pour entacher à jamais l'une des quatre tartines.
Elle était petite au point d'être difficilement éclairée par sa lame mais Gokibri était persuadée que le toast était cramé. Une petite partie de son plat était complètement, éternellement, lamentablement ruiné. Et c'était sa faute. Des pulsions de dégoût et de regrets montèrent le haut de son dos ancré, alors que des gouttes de sueurs faisaient le chemin inverse, descendant le long de son dos ou même de son cou et visage, certaines se mélangeant avec ses sourcils. Lentement, d'une main tremblotante, Gokiburi s'empara de la tartine avec une délicatesse suprême, sa poigne d'acier essayant de ne pas briser en deux un ramassis de blé et de levure.
Réalisant qu'elle allait bientôt dépasser ses deux minutes permises pour son goûter, et que Keisuke allait bientôt sortir pour voir son horrible accident alimentaire, Gokiburi accéléra drastiquement la cadence, s'empalant presque l'arrière de la bouche alors qu'elle vint y enfoncer le pain d'un mouvement sec. Et son repas de la dernière fois devait ne pas apprécier la concurrence, parce qu'elle le sentit escalader le long de sa gorge en une masse brûlante, la jeune femme attrapant son café pour aider la tartine à se frayer un chemin au travers.
Il y eut une brève bataille, puis le pain réussit finalement à se faire un chemin hors de sa gorge et vers son estomac. Gokiburi resta brièvement inerte alors qu'elle sentit son petit-déjeuner coupable atteindre l'apogée de son existence, sa tête s'agitant de quelques brefs soubresauts. Elle s'était nourrie pour la journée mais.... à quel prix ? Gokiburi se leva de son tapis, s'écartant de sa table et traversant la salle à manger pour atteindre la porte des toilettes, qu'elle ouvrit et referma derrière elle.
Isolée de sa chère moitié, Gokiburi leva les bras au-dessus de sa tête et les rabattit devant elle d'un mouvement rageur.
PUTAIN !!!!!!!
...
8h00
La tartine coupable continuait de lui assaillir l'esprit même dans le métro. Comment avait t-elle pu être aussi maladroite ? Cette petite impureté dans le pain était inexcusable, née de sa complaisance quand aux quelques minutes qu'elle avait pu gratter en se précipitant à la douche. Et elle qui voulait se faire quelque chose de plus élaboré pour demain matin ! En punition, elle décalera ça au prochain week-end. Et essayera de caler la tartine ailleurs entre-temps. Que cette nourriture impure ne soit pas un problème psychique, même si elle risquait d'en être un physique.
Le métro n'était pas son moment préféré de la journée. Et elle s'osait même à penser qu'il n'y avait simplement pas de "moment préféré" pour commencer. Mais Gokiburi se surprenait à détester la population autour d'elle, pourtant tout aussi placide qu'elle. La Zen'in n'osait en regarder aucun dans les yeux, de peur qu'ils ne le remarquent. Et la vitre du métro paraissait tout aussi peu accueillant : si elle s'attardait trop dessus, alors elle finirait par regarder le reflet de quelqu'un. Et ce dernier pourrait s'en rendre compte et la dévisager en retour. Ou même, assumer qu'elle avait un intérêt malsain pour leur physique !
Elle en était forcée de fixer le sol à ses pieds, avec un mutisme comme si elle venait d'entrer dans un Temple du Silence. Mais le bruit du trafic sous-terrain, le soubresaut du wagon, le crissement des roues sur les rails lui rebondissait dans les oreilles particulièrement fort aujourd'hui. C'était la faute du toast, elle en était sûre : son influence maléfique rendait son corps plus faible que d'habitude, la rendant vulnérable aux petites perturbations du quotidien. Ses lèvres tremblotaient en dessous de son masque blanc, dont elle remerciait l'existence. Elle n'osait pas bouger des jambes : si elle détachait son attention de sa main droite l'espace d'un instant, il broierait la barre de fer qu'elle tenait comme s'il n'était que du papier.
Une à la fois : Gokiburi retira tout doucement sa main de la surface de métal pour la déposer le long de son corps, bougeant chaque doigt méthodiquement pour mieux décoller sa paume de la barre. Elle faillit ensuite se passer la paume sur le tissu noir de son pantalon - malheur ! - avant d'être interrompue par l'ouverture des portes. Immédiatement occupée par une autre menace, Gokiburi s'engagea dans la partie la plus stressante de sa journée. Qui était de se faire un chemin au travers d'une foule sans éveiller de l'attention. Des femmes de son gabarit pourraient être inquiètes quand à finir bousculées par les badauds mais le problème de Gokiburi était aux antipodes de ça.
Se heurter à elle, c'était comme s'aplatir contre un bloc de glace. Un bloc de glace de un mètre cinquante-neuf, mais quand même un bloc de glace. Et ça attirerait l'attention de voir un homme rebondir sur une femme comme un enfant sur un trampoline. Et l'attention, c'était mal. En conséquence, dans les foules, Gokiburi devait éviter les gens du mieux qu'elle pouvait, prévoir chaque déplacement surprise, anticiper le moindre tacle, se préparer aux courses d'employés désespérés de monter dans le bon wagon et éviter les distraits et les idiots, tout en évitant de montrer un comportement agité et suspect face aux caméras.
Et même dans une autocratie où il y avait plus de formules de politesses que de droits pour les femmes, les gens aimaient beaucoup se coller dans le métro.
Mais bon.
Tout ça coutait moins cher qu'une voiture.
...
8h15
Les hommes du garage accueillirent Gokiburi avec un sourire pour certains, une moue pour d'autres, un simple coup d'oeil et un retour immédiat au "boulot" pour le reste. Elle n'avait aucune idée de qui était un assassin ou un simple "coursier" au sein du travail mais elle se fichait bien de le savoir. La curiosité pousse les gens à s'éloigner de leur rôle dans la vie. Et Gokiburi savait tout ce qu'elle avait besoin de connaître. Comme le fait que le "garage" était surtout une couverture pour accepter et accomplir des contrats sur la tête de citoyens qui, justement, s'étaient distingués de leurs pairs en mal.
Le patron n'avait que très rarement vu l'un de ses assassins échouer. C'était l'une des rares choses qu'elle savait sur lui d'ailleurs : il se tenait au sommet de son organisation en pyramide, gérant messagers et assassins sans jamais rencontrer ces clients. Et en se tenant hors de portée de ses cohortes assoiffées de sang. Ou alors il en faisait partie, utilisant de faux noms et identités truquées pour se glisser parmi eux. Peu importe l'option, elle s'en fichait. Il lui donnait de l'argent et elle le redonnait à son clan. Se soucier de problèmes qu'elle n'avait pas ne ferait que mettre en péril son profit et son utilité aux yeux du clan.
Il pourrait être un fléau pour tout ce qui la concernait : elle l'apercevrait tout autant.
Gokiburi s'assit à son bureau, à l'arrière du bâtiment. Pour que la couverture fonctionne, il lui fallait un peu d'épaisseur. Et donc, certains travaillaient pour donner une légitimité à la boîte. C'était le rôle de la Zen'in : il était impossible à penser qu'une femme puisse s'approcher de voitures alors que des hommes baraqués et musclaient travaillaient dessus, évidemment. Son cerveau féminin ne pouvait jamais comprendre le lien entre un mâle et une
Son époux devait être occupé dans le garage à travailler sur des voitures ou alors en train de faire une "mission" un peu plus illégale. Gokiburi ne se souciait pas tant que ça de ce qu'il faisait, surtout alors qu'elle était si stressée aujourd'hui, mais elle espérait qu'il n'y avait pas de jolies filles là où il se trouvait. C'était pour ça qu'elle était contente qu'il "travaille" au garage d'ailleurs : il n'y avait que des hommes baraqués comme compagnie,. Parce qu'il faisait un vrai travail d'homme qu'elle supportait depuis son bureau. Et elle pourrait le faire depuis la maison, mais elle avait réussie à se justifier à ses camarades en expliquant que sa présence empêchait aux instincts Gaijins du jeune homme de le pousser à voler un pneu ou une pièce de rechange.
C'était là qu'elle passait le reste de sa journée. Et qu'elle gagnait sa vie de façon "légale". Mais il lui était difficile de se concentrer aujourd'hui. Le toast maléfique tourmentait sa conscience depuis son estomac, chaque bruit de mécanique plus strident que le dernier.. Des lignes de chiffres cascadaient sous ses yeux écarquillés, Gokiburi sentant que la moindre distraction broierait son esprit sous une masse de code et de finances. Elle était clairement hors de sa zone habituelle aujourd'hui : lente, paresseuse, inutile, éreintée.... Elle était punie de son indulgence, clairement.
Et seul un acte d'obéissance bénie pourrait la sauver des ténèbres agricoles se glissant dans son corps, avec la ferme intention de prendre la place vide de son âme.
Gokiburi détacha des yeux de son écran un instant pour voir une petite enveloppe à côté de son ordinateur, qui semblait à peine plus massif en comparaison.
...
??h??
Elle se veut bien trop haut sur l'échelle. Faite la descendre. Douloureusement. Le client devait avoir insisté pour que sa petite description reste parmi le nom, l'adresse, l'étage, le visage et l'important en général. Savait t-elle qu'il la haïssait ? Qu'il avait ordonné sa mort ? Et qu'il avait raison, parce qu'elle s'était détachée de son rôle dans la vie pour chercher plus ? La vie réclame des humains qu'ils vivent d'une façon particulière. Essayer de vivre en dehors de cette volonté divine et se frayer un chemin par la seule force de son effort humain était de l'hérésie. Un rejet total des lois de l'univers, qui avait gardé la société en état au travers des guerres, des crises, des pandémies et des catastrophes surnaturelles ou non.
Gokiburi n'avait pas de quoi saboter 'L'OEIL DANS LE CIEL sans apte préparation, et meilleur arme de guerre qu'un petit ordinateur portable, mais elle pouvait se débrouiller avec le système de sécurité d'un simple immeuble. Et ses tares physiques étaient suffisantes pour s'infiltrer parmi les ténèbres, jouant de sa vitesse et de sa mobilité pour se glisser dans l'appartement de sa cible. Dans une vie différente, la salariée aurait été fascinée de la précision et de la puissance de ses dons : dans l'actuelle, c'était à peine si elle ne s'en voulait pas de faire des sauts risqués, espérant quelque part qu'elle s'échouera lamentablement et s'écrasera au sol.
Mais mourir sans son âme acquise l'enverrait dans un enfer qu'elle n'osait s'imaginer.
Elle s'était glissée dans l'appartement de sa jeune cible alors que cette dernière était assoupie, dans son lit, seule, sans son mari. Il n'y avait pas eu d'animal de compagnie pour lui offrir un avertissement aussi bruyant que futile et des dossiers à l'air professionnel étaient disséminés sur sa table de nuit, à côté de lunettes rondes doucement déposées à côté des bouquins. C'était une jeune femme, aux longs cheveux noirs, qui avait un petit sourire satisfait même dans son sommeil. Elle était complètement inconsciente de la présence de Gokiburi juste au dessus de son lit, l'assassine ayant échangée sa tenue de travail pour une combinaison noire, les bras couverts par de longues manches et des gants noirs et un pantalon noir à la place de sa jupe de travail, nouée autour de sa taille par une ceinture sévère, avec des bottes.
Pour protéger son identité, elle avait un long col noir et un masque sur la tête. Un sac noir, dans lequel elle avait percée deux trous pour les yeux, et une petite ligne horizontale pour la bouche. Dans une main, elle tenait un coussin du salon de la jeune femme, qu'elle avait attrapé avant d'aller dans sa chambre. Dans l'autre, elle avait acquis un couteau de sa cuisine. Et maintenant, avec sa proie si vulnérable, elle ne faisait qu'attendre. Crasse. Pas professionnelle. Vulgaire. Lente.
Mais satisfaisant.
Peut-être qu'une de ses nombreuses respirations parmi d'autres l'avait réveillée. Ou un sixième sens dissimulé l'avait prévenu au pire des moments. C'était peut-être même une volonté divine pour qu'elle meure consciente de son crime ? Mais les yeux du tas de viande s'ouvrirent. D'abord lentement, puis très rapidement en voyant ce qui se tenait devant son lit. Elle ouvrit la bouche pour hurler mais Gokiburi avait été trop rapide, lancée en l'avant avec une grâce surnaturelle pour aplatir ses genoux sur les bras de la femme, s'asseyant sur son torse et l'immobilisant sous sa force physique pour l'empêcher de bouger.
D'un geste sec de la main gauche, elle plaça le coussin sur le visage de sa cible, perçant au travers des entrailles duveteuses pour sentir ses doigts se serrer autour de la mâchoire humaine de l'effrontée. Et de la main droite, elle leva le couteau et commença à l'abattre sur la poitrine de sa victime, à un mètre de sa propre entrejambe. Un seul coup suffirait, mais elle se surprise à frapper encore et encore, inscrivant des cratères sanglants sur le torse de sa némésis, dont des fontaines de sang giclaient. Le visage de Gokiburi se voulait froid derrière le masque, encore qu'elle sentait un rictus lui monter aux lèvres.
Son malaise s'en allait. Elle pouvait le sentir dans chaque coup qu'elle portait. Le mal s'évacuait de son être pour partir vers l'autre, et y mourir.
Banzaï ten'no banzaï ten'no banzaï ten'no banzaï ten'no Elle marmonnait, à tempo de plus en plus intense, fière de sa victoire sur le mal. C'était une grande victoire aujourd'hui - mais qui devait être immédiatement surpassée par une victoire encore plus vaste d'ici le lendemain. Mais !!! Si jamais elle ne rentrait pas à temps, elle pourrait se coucher plus tard que prévu. Et qu'arriverait t=il à son horaire dans ce cas ? La Zen'in s'arrêta d'agiter son poignard, la lame plus sang que métal maintenant figée dans les airs. Lentement, l'extase de la victoire retomba, remportée par un sentiment de devoir à vite accomplir.
Mécaniquement, Gokiburi laissa le fauteuil déchiré sur le visage de la jeune femme et se leva du lit, le couteau encore entre les mains. Son travail était fini : elle n'était que charpies, maintenant. De l'argent pour la boîte. De l'argent pour le clan. Un pas vers la rédemption de son existence.
Avant de partir, Gokiburi fila vers la cuisine, histoire de passer la lame du couteau sous le robinet. Puis, une fois satisfaite, elle s'empara d'une petite serviette pour la passer le long de la lame, frottant pendant quelques âpres secondes avant de diriger les mains vers la machine à laver... pour se raviser au dernier moment, le posant plutôt à sa place initiale, maintenant aussi propre et net que les autres outils. Gokiburi fit deux pas de recul, ses yeux morts posés sur l'instrument. Il avait été sale et répugnant, mais avec le bon traitement, il paraissait aussi flambant neuf que les autres !
Son rythme était revenu. Elle se sentait calme. Les gueux des appartements autour dormaient. Tout était silencieux.
Elle aussi, bientôt, allait pouvoir se reposer. La journée était finie..
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