LANCEMENT DU PREMIER EVENT le 01/04/2024Soyez au rendez-vous !
13 000 ans
Fléaux
Rang 1
Epidémie
∇ Relique éternelle : Canine de Ganga
∇ Objet d'affiliation á l'Epidémie : Petit cœur pourri.
∇ Objet d'affiliation á l'Epidémie : Petit cœur pourri.
PARTISAN DE L'EPIDEMIE
Depuis combien déjà lui caresse-t-elle les cheveux avec ce regard de domination malsaine ? Cet amour effroyable, la pression d'une mère meurtrière, tortionnaire, impérieuse, semble le guider depuis le début. Elle marche dans son corps occulte, elle laboure son âme. Ses mains glaciales serrent ses carotides en permanence, comme des lames acérées dans un col. Elle est là, avec lui, à chaque instant, pour le regarder s'épanouir dans ses exactions. Elle voit tout ce qu'il fait, s'en délecte avec une fierté presque jalouse. Après tout, il est l'une de ses créations les plus abouties. Un petit joyau condensé. Et elle ne le laissera jamais partir.
PERDU DANS LA VALSE DU TEMPS
Sa voie est une spirale, qui l'amène à recroiser les mêmes chemins, sans cesse, à se perdre pour donner un sens illusoire à ses actions et à s'amuser, finalement, de la vacuité de l'existence lorsque tout s'effondre. En effet, lorsqu'on vit depuis plusieurs milliers d'années, le temps et l'énergie deviennent rapidement des ressources superflues. Passer trois ans à chercher une manière d'aborder sa victime en l'épiant assidument, se repaître des souffrances d'un individu pendant trente ans, mettre cent ans à se décider de changer de groupe-cibles... Malaria ne veut pas optimiser son temps, il ne veut pas être efficace ou productif. L'essence de l'instant est ce qui le galvanise. Car il a très vite compris que tout passait, que tout n'était que le fruit d'un long, très long, cycle d'évènements et que rien ne durait. Pas même la Mort.
DE MORBIDE DE LA MALARIA À CALAMITE DE LA SOUFFRANCE
Malaria rêve profondément de devenir Mortale. Ces deux identités coexistent en lui, mais ne cohabitent pas encore. Sa Mère a créé, en même temps que de nombreuses autres maladies, la Malaria, comme tampon de la mort infantile, de la vulnérabilité transpercée, du drame familial... Elle l'a éduqué de sorte à ce qu'il devienne autonome, elle a pris soin de le nourrir avec les vies de milliers d'enfants pour qu'il comprenne le fonctionnement de son essence. S'il est ce qu'il est aujourd'hui : une véritable abomination, une horreur aussi infâme que la perte des êtres aimés, c'est grâce à cela. Toutefois, en développant les outils pour s'interpréter, pour assimiler sa fonction primaire, Malaria a perçu quelque chose d'autre en lui. Il s'est rendu compte que plus que la Mort, il aimait la Souffrance. Et que le but profond de son existence était d'en découvrir toutes les nuances. Contrevenir aux plans divins de l'Epidémie n'a pas été chose aisée, mais petit à petit, cette dernière comprend également qu'il est différent. La conscience surdéveloppée, la sensibilité exacerbée, le génie naïf de son enfant ont conduit son univers à changer. Pour la première fois de l'Histoire, un fléau manifeste le souhait de changer, seul, par ses agissements, par son attitude, de nature et Mortale en est l'aboutissement : l'incarnation de la Souffrance.
PRESENCE TOXIQUE
Malaria exhale le malaise et l'angoisse à chaque bouffée. Il diffuse, par sa simple présence, l'impression qu'un malheur terrible peut arriver à tout instant. Et peut-être que ce n'est pas sans raison. Même lorsqu'il n'interagit pas, même lorsqu'il se tient éloigné des autres, même lorsque l'ambiance parait apaisée, Malaria invoque des comportements étranges autour de lui : des paranoïas, des humiliations spontanées, des coups de sang, des cauchemars éveillés... Car, dans le fond, pour lui plaire, pour retarder le moment où son regard dardant se posera sur vous, comme le faisceau de la Mort, vous ferez toutes les horreurs qu'il attendra instinctivement de vous. La peur qu'il cultive est un véritable poison. Sans qu'il ne le provoque frontalement, "Mortale" est ce vecteur par lequel, par peur de la mort, par peur des conséquences, par peur du jugement, par peur de la souffrance, les individus s'ouvrent à la part sombre et froide d'eux-mêmes. Il est finalement celui qui légitime le pire.
EXPRESSION DE L'EPOUVANTE
Prendre du plaisir dans le malheur des autres, quel qu'il soit, est la base de sa stabilité émotionnelle. S'il fallait inverser toutes les valeurs humaines qui définissent la bienveillance, comme l'entraide, l'empathie, la communication, il suffirait de décrire le comportement de Malaria. Il fonctionne avec le prisme d'un être qui retourné l'horizontalité du manichéisme : ce qui fait du mal est bien et ce qui fait du bien est mal. Pour prendre soin de son entourage et rire joyeusement avec eux, il se tiendra silencieusement dans un angle mort et les attaquera subitement pour les emmener en eaux profondes avec lui. Pour montrer des signes d'affection, il torturera psychologiquement, spirituellement et physiquement les autres. Et pour s'ouvrir à vous, il vous montrera comment souffrir encore plus.
HARCELEMENTS MENTAUX
Malaria ne sait pas interagir avec les autres sans les heurter dans leurs sensibilités, sans être tenté de tester les limites, de pousser à bout pour voir jusqu'où les frontières de l'acceptable se situent. Sa subjectivité est infestée par le besoin instinctif de faire pourrir les esprits. Il y trouve un certain confort, une aise avec laquelle il ne veut pas dénouer. Il ne pourra jamais s'arrêter là où est-ce qu'on lui demande. Il ira toujours plus loin, plus fort... pour surpasser l'impression d'horreur qu'il évoque. Il est un cauchemar. pour quiconque cherche à se reposer, à vivre une existence tranquille, sans tracas. Il est le trouble permanent qui ouvre la voie à la folie. En faisant le chemin pour comprendre d'où est-ce qu'il tire ce trait de personnalité, il nous mènerait sans doute devant le trône de sa triste génitrice. Elle, qui prend un malin plaisir à le questionner à longueur de journée par télépathie, à lui imposer de toujours naviguer à travers des marais obscurs, ne peut pas se dédouaner de son comportement. Et elle ne le fait pas. Bien au contraire, elle en est assez fière. Elle aime même à penser que le goût de Malaria pour le harcèlement est son œuvre.
CRISE DE L'IDENTITE PROPRE ET DEDOUBLEMENT DE LA PAROLE
Est-ce que Malaria est porté vers la souffrance des autres car il est lui-même en quête d'une identité ? Est-ce que ce sont les rythmiques saccadées des vies et des morts mélangées qui l'ont poussées à se tourner vers le réel de la douleur, son seul repère ? En le regardant faire, en le voyant tout simplement "être", il est bien difficile de se dire que son existence s'étend sur 13 000 années. Et il ne faut pas s'y tromper. Malaria n'a pas 13 000 ans à proprement parler. Pendant ces millénaires, cette petite chose néfaste a été décomposée puis recomposée, désintégrée puis réintégrée par sa Créatrice... Il est comme un tableau sur lequel un peintre rageur aurait libéré toute sa colère, puis se serait ravisé en effaçant honteusement pour recommencer dans la foulée. Il est une œuvre torturée et torturante que le temps n'a pas béni de sa sagesse. En cela, s'il est capable de parler et d'écouter, Malaria n'ouvre jamais la bouche et prononce les mots depuis son âme. Ce n'est pas sa parole qui s'échappe, mais celle d'Autre chose. Il vibre des impressions qui ne sont pas les siennes, il est prisonnier dans une bibliothèque de langage et de sens qui lui ont été pré-ordonnées pour devenir ce qu'il est... mais le deviendra-t-il vraiment ? À ses yeux, les émotions sont des découvertes de tous les jours. Son émerveillement macabre ne cesse de croître face à l'immensité et la complexité des mondes. Au point de parfois remettre en question les déterminismes dans lesquels il se complaît. Il lui appartient donc de déterminer s'il est un être sensible, sensitif, ou s'il n'est finalement qu'un concept occulte.
EMPIRISME DE LA SOUFFRANCE
Mortale est le dessein absolu de Malaria... mais dans quelle mesure en a-t-il vraiment conscience ? Ce qu'il cherche à faire, finalement, c'est ressentir le plus de choses possibles. Se mettre au diapason des vibrations de ceux qui souffrent. Il veut expérimenter chaque parcelle de cette conception occulte. Où se trouvent les flux d'énergie occulte que la souffrance et la douleur font émerger ? Où vont-ils ? Comment se créent-ils ? Comment et pourquoi les individus souffrent ? Quelle est la plus grande souffrance ? Pourquoi est-ce que la souffrance existe ? Pourquoi souffre-t-il ? Pourquoi aime-t-il ça ? Pourquoi a-t-il été fondé sur cela ? Chaque interaction tente de répondre à ces problématiques. Elles explosent intérieurement. Elles tambourinent dans son corps occulte. Elles demandent à être explorées. Car c'est par cela qu'il se libérera.. Ce n'est pas une obsession. Ce n'est pas un jeu. C'est sa révolte contre un destin.
— Mon enfant, tu as grandi... mais crois-tu enfin pouvoir penser par toi-même ?
Qui parlait ?
Malaria à sa victime ?
Sa génitrice ? Quelqu'un d'autre ?
« J'aime les humains. J'aime leur vie. Ce qu'ils font pour la préserver... J'aime à quel point ils sont horribles. Avant de m'incarner en eux, je pense que je suis eux. Enfin, je crois. C'est pour cela que j'aime autant m'infiltrer dans les foyers, interagir avec mes groupes-cibles, essayer de les comprendre... Ils m'apprennent à évoluer. J'ai juste, parfois, à les observer pour agrandir mon champ des possibles en matière de souffrances et de douleurs à infliger aux autres. Voir les familles s'entredéchirer, encore plus lorsque je n'ai pas à agir, ce sont les moments d'extase qui me font adorer ces créatures. Toutes les familles heureuses se ressemblent, mais les malheureuses le sont toutes, chacune à leur manière. C'est cette diversité dans la détresse que je chéris énormément. Et il n'y a qu'eux qui soient vraiment capables de me la faire vivre pleinement. »
Il fallait voir ces mains meurtrières...
Cette étreinte interdite qui enjoignait à répondre, tout en empêchant de le faire...
Il fallait la ressentir.
« À vrai dire, je ne m'en souvenais déjà plus il y a bien longtemps. Et je sais que je ne m'en rappellerai plus d'ici peu. Comment pourrais-je prétendre nous connaître et nous comprendre, alors que chaque parcelle d'émotion négative, que chaque interaction occulte est un trésor que je découvre sur l'instant ? Je ne nous sais pas. Je ne nous saisis pas. Et pourtant, je pense être capable de poser quelque chose sur ce que tout cela représente à mes yeux. Assez étrangement, d'ailleurs... Je crois que nous sommes encore plus sensibles que les humains que nous persécutons. Je crois que nous sommes en train de copier leurs horreurs, que nous nous en inspirons, car dans le fond, ils nous surpassent. Ils nous surplombent. Nous, fléaux, ne faisons que reproduire, admiratifs, presque nécessiteux, leurs œuvres les plus macabres. C'est ce qui donne du sens à nos existences. Nous ne sommes pas compliqués à élucider, finalement, et encore moins à torturer. Puisque nous ne sommes que mouvements, détruisez la matière et vous nous verrez disparaître à tout jamais. Ramenez nous à la bêtise animale et contemplez nos lumières s'éteindre. Sans les hommes, nous ne serions pas aussi intelligents. Pas aussi vicieux, pas aussi mesquins... Et c'est un fait. »
Lentement, cela se fortifiait.
La constriction qui n'osait pas se présenter comme tel, s'assumait enfin.
Et pourtant...
« Pourquoi tiens-tu tant à le savoir ? Comment peux-tu me poser ces questions, finalement ? J'ai été fait pour me dire que ces entités n'existaient pas, pour ne percevoir qu'un cercle opaque, vide, mutique, quand il s'agissait de les conceptualiser dans mon esprit. Je ne peux pas penser à elles. Je te l'ai dit à de nombreuses reprises. Les mondes s'évertuent à me les cacher. Les éléments complotent pour que je ne m'y intéresse pas. Ils ne doivent pas être représentés. Ils ne doivent pas être là. Non, ils ne le doivent pas... Pour autant, je ne peux m'empêcher de les sentir. Partout. Tout le temps. Et je sais que tous les êtres sensibles les ressentent également. Est-ce qu'ils sont l'ombre et la lumière ? J'ai parfois cette impression fugitive qui me vient subitement... Je crois entendre... Des murmures qui m'emmurent... Des réflexions basses qui me tabassent... Ce sont eux. Mais qui ? C'est Elle. Quoi ? Dès que leur idée me vient, et elle vient, le gris s'ensuit nécessairement. »
La promesse avait été tenue.
Les limbes accueillantes et rédemptrices... Le paradis en salle d'attente.
Ils allaient renaître.
« Vers Elle. Depuis toujours. Il n'y a qu'Elle. Elle... Elle. Elle. Je suis son enfant. Je suis son... Trésor. C'est ce qu'elle me dit tout le temps. Je ne suis que la création de la créature la plus cruelle, la plus folle... la plus belle, et la plus intelligente. Elle est celle qui a civilisé les hommes et les fléaux. Elle est celle qui, dans le mouvement de sa main gracieuse, a créé les espèces, les sociétés et l'économie du monde occulte. Elle ,est celle qui m'a apporté la Lumière. Je suis à la Souffrance ce qu'Elle est à la Mort. Mortale et Māraka. Elle me précède et me succède. Par Elle, je suis la Vie qu'il y a entre chaque recommencement. Grâce à la Peur qu'elle diffuse à tous les êtres, grâce à ce mouvement instinctif qui guide toute forme de vie consciente, elle me donne les armes essentielles à mon épanouissement. Tout ce que j'accomplis... est destiné à lui plaire. À lui... plaire. À lui plaire. Je... ne pense pas être capable de faire autrement. Ce qui me glorifie horrifie tout le monde. Sauf Elle. »
Quelque part dans le précipice...
Auprès d'une vie perdue, abandonnée au bord de l'extinction...
Auprès d'une vie perdue, abandonnée au bord de l'extinction...
« À partir de maintenant, je serai toi. Je vais posséder ton enveloppe et ton esprit. Je veux te remercier pour tout ce que tu as fait pour moi. Alors, je vais hanter et épouvanter ceux que tu aimes. Je détruirai absolument tout ce qui compte à tes yeux. Petit à petit, tout perdra son sens. Tes proches doivent retrouver ces moments de vérité brute dans l'expression de leur malheur. Et je les accompagnerai. Tous. Tu verras. Le souvenir de ta présence bienveillante s'effacera, ne t'en fais pas. Ton évocation laissera place à l'amertume... elle guidera certains jusqu'à la folie éperdue de l'horreur. Tout au long de ta maladie, tu m'as toujours donné ce que je te demandais. De la douleur. De la difficulté. Des espoirs, désespoir, puis la rechute. Une peur profonde de ce que les nuits te faisaient ressentir. Car la Mort qu'elle amenait sous son voile noir, était une libération qui ne te faisait pas envie. Tu avais fini par incarner ce qui te détruisait, par chérir ce qui te meurtrissait. Le confort morbide de cette maladie était devenu la constituante principale de ton identité. Grâce à tout cela, j'ai pu enfin réaliser de quelle nature était réellement mon pouvoir. Grâce à toi, finalement, je peux enfin procéder à mon... .»
Coucou, c'est moi. <3 OUI, OUI, OUI, OUI, OUIIII (julien lepers). D'ailleurs, pourquoi tout le monde dit "je mords pas" dans cet encart jpp :sob: