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Au Japon, on fait comme à la maison
Tokyo, 2028.
Bien, voilà que la "kuso-gaijin" s'était retrouvée bloquée dans son pays natal depuis quelques mois. Les mentalités avaient changé depuis son départ pour l'Italie, et ce que le Japon était devenu lui faisait grincer les dents. Voilà qu'on la traite comme une merde, une immonde étrangère qui vient envahir l'île. Elle est chez elle, putain ! Ces conventions sociales sont idiotes, pourquoi est-elle revenue, même ? Quelle sale idée que de vouloir ouvrir son propre business ici... Mais l'ex-mafieuse ne voulait ni suivre les traces de son père ni empiéter sur son territoire, alors quoi de mieux que de se lancer dans un autre pays ? Aucune concurrence possible avec sa famille, et un départ de zéro. Ce n'était peut-être pas la meilleure solution, l'optimisme de la jeune femme avait été trop grand, mais il est trop tard pour faire marche arrière. Faire venir un bateau ou un avion dans un pays aussi militarisé était une mission suicide, alors autant attendre la réouverture en se faisant de l’argent.
Son business plan était simple : un bar. Un... bar ??? C'est quoi cette reconversion professionnelle ? Qui passe d'usurier maître de la production de cocaïne dans le nord de l'Italie à barman ???? Pas Momoe, nan. Dans un pays aussi strict que le Japon, se faire attraper avec un tout petit peu de consommation pouvait être synonyme d'aller direct derrière les barreaux ! Il fallait être précautionneuse, et se cacher derrière un autre business. Puis, tout le monde aime aller traîner au bar, surtout la grande amatrice de boisson que nous suivons actuellement ! L'Italienne avait ficelé son plan, et partait à la recherche d'un prêteur sur gages dans un quartier foireux de sa ville. Dépendre des autres n'était pas agréable, mais il fallait bien commencer quelque part !
"Mon japonais est toujours aussi rouillé, je vais passer pour une idiote..."
Ah oui, nous sommes il y a 7 ans, vous pensez bien que la hāfu a eu le temps de changer, depuis. Les efforts d'intégration à l'époque ont fini par s'en aller avec le temps passé ici... Momoe conservait sa grande taille et ses cheveux teints en blanc, mais son cache-œil était présent de manière permanente sur son visage, masquant ainsi sa différence. Évidemment qu'elle attirait le regard, mais la grande dame faisait tout son possible pour éviter ça.
Une fois arrivée à destination, la négociatrice pousse la porte, prête à faire affaire. L'usurier qu'elle va rencontrer peut ainsi la voir, les bras croisés et le regard perçant, celui d'une femme qui souhaite atteindre son but, sans passer par huit chemins. L'immigrée avait cherché à se faire propre sur elle, pour inspirer la confiance. Qui irait prêter de l'argent à quelqu'un sapé comme un sac ? Sûre d'elle, et ne voulant pas passer pour quelqu'un qui se serait perdu, l'entrepreneuse prend la parole, baissant légèrement son buste pour saluer son interlocuteur.
"Bonjour, je suis là pour vous faire une requête."