JUJUTSU KAISEN RPG///DOMAIN EXPANSION///ARC I : BIG BOOM THEORYPLATEFORME RP///ESPACE COMMUNAUTAIREIL EST TEMPS POUR VOUS D'ÉTENDRE VOTRE TERRITOIREJJK RPG
Qu'est-ce que JJK RPG ?
Jujutsu Kaisen est une œuvre jeune, parue en 2017, mais la critique et le public s’accordent pour dire qu’il s’agit déjà d’un nouveau classique du shônen. En un sens, il est le digne héritier de Hunter x Hunter ! Sauf qu’il se déroule dans le monde réel, à notre époque actuelle. Et c’est peut-être ce qui rend ce manga encore plus intéressant.

Sublimer le fantastique dans le shônen est la prouesse que réalise le manga de Gege Akutami. Nous avons choisi de prolonger cette proposition artistique. Jujutsu Kaisen RPG offre une expérience unique dans un univers original directement inspiré du manga éponyme et de notre monde actuel. À mi-chemin entre la sci-fi d’anticipation et l’urban-fantasy, nous faisons le choix de mettre en avant une uchronie à la fois punk et spirituelle. Un monde qui ressemble à notre futur proche et qui propose une nouvelle visite des thèmes abordés par Jujutsu Kaisen. Plus qu’un RPG, c’est un récit philosophique interactif qui est proposé.

Trois histoires entremêlées, trois sociétés superposées : celle des profanes, qui ne maîtrisent pas l’énergie occulte ; celle des exorcistes, qui maîtrisent et contrôlent l’énergie occulte ; celle des fléaux, êtres malfaisants constitués d’énergie occulte.

Neuf factions sont représentées à travers les différents mondes. Des tensions nombreuses apparaissent et persistent entre elles, mais une menace commune les met toutes sur le même niveau de danger : le retour du plus grand fléau de tous les temps, communément appelé “la Fin”.

La société des profanes :
  • L’Empire du Nouveau Japon, devenu une dictature après la crise économique mondiale de 2025, a un contrôle total sur sa population et possède de nombreuses polices

  • Insidious, considéré comme un cyber-État, est une organisation secrète de hackeurs qui s’est emparé des Internets

  • La société exorciste :
  • L’Orthodoxie exorciste, secte blanche, est une institution bouddhiste ancestrale qui gère l’énergie occulte au Japon et plus largement en Asie ; elle produit les écoles, les diplômes d’exorcistes et fonctionne sur l’autorité des 7 clans exorcistes.
  • L’Eglise Noire, secte noire, rassemble des Maître des Fléaux révolutionnaires qui luttent contre l’Orthodoxie et l’Empire du Nouveau Japon en perpétrant des attentats terroristes dans les grandes villes.
  • La Cabale de l’Harmonie, dont le nom n’est même pas assuré, est une mystérieuse secte noire shintoïste qui serait en train de s’infiltrer dans les différents sphères de pouvoir.

  • La société occulte (fléaux) :
  • La Pénurie est un fléau né de la peur du manque. Elle forme un empire occulte qui règne sur l’Afrique, le Moyen-Orient, l’Indonésie et une partie du Japon et cherche à se répandre.
  • L’Épidémie est un fléau né de la peur de la maladie. Elle forme un empire occulte qui règne sur l’Inde, une partie de l’Amérique du Sud et une partie du Japon et cherche à se répandre.
  • La Captivité est un fléau né de la peur de l’emprisonnement et de l’esclavage. Elle forme un empire occulte qui règne sur l’Amérique du Nord, l’Europe de l’Ouest, et une partie du Japon et cherche à se répandre.
  • La Guerre est un fléau né de la peur du conflit. Elle forme un empire occulte qui règne sur la Russie, la Chine, l’Europe de l’Est et une partie du Japon et cherche à se répandre.

  • Que ce soit dans le monde matériel ou dans les mondes occultes, tous ces groupes se vouent, chacun à leur manière, à l’extension de leur territoire. Les joueurs auront donc tout le loisir de venir impacter ces intrigues en mouvement : aider les factions, devenir leurs chefs, les détruire, en créer de nouvelles… en prévision des troubles à venir.
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    13/01/2024 : Période de pré-ouverture de JJK RPG.

    01/02/2024 : Début du mois d'ouverture de JJK RPG.

    24/03/2024 : Fin de l'ouverture de JJK RPG. Lancement officiel.

    01/04/2024 : Evènement d'initiative : DEAD CAN DANCE (Fête d'O-Bon, la Fin de l'Âge Mort).

    Salvation is for worshipers [PV: Gabrielle]par Yuichi KotaroJeu 6 Juin - 1:33
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    F. PROGRESSION TSUYOSHI SAITOKUpar Matière et MouvementDim 2 Juin - 4:58
    F. PROGRESSION KEI TANABEpar Matière et MouvementDim 2 Juin - 4:55
    F. PROGRESSION MOMOE SENATOREpar Matière et MouvementDim 2 Juin - 4:49
    Modèle de réponse rp libre servicepar Matière et MouvementVen 31 Mai - 11:34
    Sickening expression [PV: Tamotsu, Yahiru Sawada]par Yahiru SawadaVen 31 Mai - 2:54

    Menocchio Koutetsu
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    Métis italo-japonais a la peau calciné, Menocchio est un exorciste cruel autant pour ses étudiants que pour les fléaux.
    Manipulateur et sadique, il recherche le moyen de retrouver l'amour de sa femme et son apparence, même si cela irait jusqu'à trahir le clan qui lui a tout donné et à qui il obéit aveuglement ...
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    Sam 16 Mar - 12:57
    Jésus transforme l'eau en vin ft. MOMOE SENATORE

    Le métis claqua la porte de son placard, enrageant de ne plus avoir la moindre bouteille de vin italien. Il était déjà compliqué dans ce pays de trouver du vin qui méritait d’être appelé « piquette de merde », alors une vraie bouteille de vin, c’était mission impossible, encore plus dans cette société autocratique qu’était le nouvel empire du Japon, enfermé dans un profond isolationnisme qui rappelait toujours a Menocchio la politique moderne du sakkoku.

    Le grand brûlé n’en avait que faire de la politique, ni de l’Empire, cependant, lorsque ce dernier se trouvait entre lui et ce qu’il désirait, les choses n’étaient plus aussi simples. Menocchio haïssait de plus en plus le Japon ces derniers temps.

    Ce pays ne ressemblait plus à celui dans lequel il avait fait ces études et où il avait été à l’acmé du bonheur.

    Il ne considérait pas que le pays du soleil levant était sa patrie, il était aïnou lui, sa culture, son ethnie, ses habitudes, il n’était pas japonais. Et encore après, il était frioulan et bien que jamais il n’était allé en Italie, ni au Frioul, il considérait que c’était sa deuxième patrie. Le Japon n’était que la terre où il était obligé de travailler, une terre qui le haïssait, les gens comme lui, les sang-mêlés, les kuso-gaijin. Il portait la tare irrémédiable d’être né de quelqu’un qui n’était pas japonais et cela était un crime. C’était en tout point ridicule, tous ces changements sociétaux.

    Seule l'infinie éternité des traditions faisait du sens. Ce qui n’évoluait pas, portait le sceau éternel d’une perfection inégalable.

    Menocchio, enfermé dans Nagoya et l’académie d’exorcisme, ne s’était jamais sentis réellement concerné et le mépris avait finit par éteindre son cœur, si bien que le métis n’en avait que faire des idées reçues et du mépris sur les étrangers, comme les métis. Il vivait dans le monde à part de l’exorcisme et grâce à ses odieuses cicatrices, il n’était plus physiquement possible de le distinguer.

    Menocchio était au-dessus du monde mortel et de ses considérations.

    Enfin, sauf quand il était question de vin. C’était une question capitale pour le métis qui bradait déjà son bon goût et s’accommodant de l’horrible cuisine italienne qu’on trouvait ici au Japon. La gastronomie italienne était la seule chose qui rattachait encore l’exorciste aux origines de ses sorts, de son clan, de feu son père, perdre ce lien était quelque chose d’inacceptable.

    De dépit, de n’avoir plus la moindre goutte d’alcool potable, le métis ouvrit la porte coulissante de sa chambre, donnant sur l’infinie voûte céleste constellée d’étoile brillantes, miroitant de mille-et-un feux. Il finit par s’asseoir, les jambes battant dans le vide, sentant le vent frais lui caresser le visage. C’était agréable.

    Toutes ces pensées, sur l’horrible gastronomie italienne, le sort des étrangers et l’ingérence du nouvel Empire dans l’export avaient poussé Menocchio à repenser à Momoe Senatore. Une italo-japonaise tout comme lui.

    Elle était celle qui le fournissait en vin italien de qualité allant de correct à sublime, selon les aléas de la contrebande. Elle possédait un bar à Tokyo, qui était la face visible cachant la contrebande. Le métis n’aimait pas particulièrement ceux qui contrevenaient aux règles, cependant, s’il n’était question que des règles de l’Empire, le grand brûlé pouvait bien avouer qu’il n’en avait que faire.

    L’Empire pouvait bien brûler tout entier, que le métis ne se sentirait pas concerné.

    Le bar de Momoe, plus que d’être la plaque tournante d’un trafic bien huilé, était aussi un point de rendez-vous pour les gens comme eux, le syncrétisme de deux cultures. Ce n’était pas l’aspect qui intéressait le métis, qui ne se sentait pas concerné, il n’était pas un paria, a Hokkaido, il était intégré parmi les siens. Non, seul l’amour de l’Italie et de la gastronomie pouvait bien motiver Menocchio.

    En repensant à cet endroit où il se rendait de temps en temps, une fois par mois pour acheter les nouvelles opportunités de vins, inévitablement, le métis repensa à leurs rencontres, il y a de cela bien des années. Il était déjà le monstre horrible défiguré à vie, mais elle n’avait pas encore la même renommée au sein de son bar.

    Oui, il l’avait trouvé il y a des années, avant qu’elle ne soit installée. Il l’avait trouvé parce que Menocchio était quelqu’un de complètement obsessionnel, quand il avait une idée en tête, pire qu’une meute de Lycaon, il n’abandonnait jamais jusqu’à avoir triomphé. De fait, le métis avait remué tout le Japon, à la recherche du moindre petit vendeur de contrebande de produit italien. Il avait écouté chaque petit bruit pour enfin trouver du vin italien et Momoe par la même occasion.

    Ses obsessions l’avaient mené ainsi, vers un bar qui n’avait pas encore ouvert, un soir d’hiver, alors que la neige tombait à gros flocons. Menocchio n’était pas venu en tant qu’exorciste, ainsi, il n’était que Domenico Scandella XVIII ce soir-là, Domenico ne portait jamais l’attirail qui cachait au monde l’horreur de sa face. Non, il ne portait qu’un costume brun foncé, avec un kimono au mon Koutetsu, rembourré de laine. Un chapeau cachait le crâne à la peau distordu, un masque en tissus, les fines lèvres tordues et des lunettes en verre teinté, empêchait de voir luire la lueur mélancolique et malheureuse du métis. Domenico avait laissé l’exorciste au placard et il était ici en tant qu’italien avant tout.

    Il était arrivé devant la devanture entrouverte d’un bar, ou était posé une caisse, d’où les goulots de bouteille de vin émergeait, de l’italien, du Bardolino même. C’était exactement le bon endroit et confirmait d’une certaine manière, les talents de contrebandière de celle qu’il savait s’appelait Momoe Senatore, sans pour autant savoir à quoi elle ressemblait.

    Domenico frappa alors contre la devanture, faisant claquer l’acier du rideau, puis il attendit qu’on vienne lui répondre. Il commençait presque à saliver du bon vin qu’il pourrait trouver ici. Cet endroit pouvait combler un manque de plusieurs années en lui.



    Menocchio Koutetsu
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    Momoe Senatore
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    - Possède un fort accent italien
    - Ne porte généralement pas son cache-oeil, laissant apparaitre un "oeil" blanc à la place.
    "La pêche, ça s'ra dans la bière ou les dents ?"
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    Jesus transforme l'eau en vin



    Ça faisait quelque temps que la jeune italienne était de retour dans son pays natal, et enfin, l'idée d'une couverture pour ses activités illégales avait été trouvée. Quoi de mieux que de faire comme à la maison, et de revendre à qui le voulait, de quoi pouvoir bien boire ! C'était bien l'une des choses qui lui manquait le plus, dans ce pays... De l'alcool de chez elle, du bon vin et autres spiritueux, et surtout, du Campari ! Cet amer qui se boit bien souvent à l'aperitivo avec du prosecco, mais qui se marie bien avec d'autres liquides, pour former de délicieux cocktails...

    Ces saveurs ne sont pas présentes, ici, et c'est fort dommage. Ce qui tombe bien, par contre, c'est que les affaires de l'entrepreneuse ne partaient pas pour être légales. Pour la nourriture, encore, il était possible de trouver de quoi se satisfaire... Les Japonais sont de grands fans de cette immondice que sont les "napolitan pasta", de vulgaires spaghettis au ketchup, qui ne sont pas digne de se faire rattacher à Naples, bien que ce soit bien fait pour ces Terrone... Il était toujours possible de trouver des alternatives à ce qui manquait, touchant au final un peu aux recettes pour les adapter, pour garder leur âme en changeant certains ingrédients. Même si au final, cette partie de la gastronomie italienne n'était pas la favorite de Momoe, grande adepte de l'alcool en terrasse. Son père lui avait tout de même appris la cuisine lorsqu'elle vivait encore avec lui, mais surtout parce que ce "Sciupafemmine" n'avait personne pour lui faire à manger ! Alors s'il pouvait au moins partager cette tâche, il le faisait volontiers !

    Actuellement, son commerce commençait à prendre vie, le mobilier avait été choisi et les premières commandes étaient arrivées. Et quelles premières commandes ! Le choix avait peut-être été un peu impulsif, mais la tenancière s'était fait plaisir : des bouteilles de Bardolino, vin de Vénétie produit autour du lac de Garde, magnifique aire d'eau entourée de montagnes ; du Barolo, petit plaisir de chez elle, le Piémont, qui lui rappelle son temps passé là-bas ; et du Chianti, venant tout droit de la Toscane, région bien connue pour ses vignes. Il y avait bien d'autres bouteilles, mais la sélection se devait de ne pas être immense, le marché n'était pas si demandeur de vins italiens, étant bien satisfaits de ce désinfectant qu'est le saké. De plus, avec le prix de l'import... Il fallait bien se faire une marge à un moment où à un autre, alors trouver le juste milieu entre bon vin et vin trop cher était complexe... Lorsqu'on cherche à attirer ceux qui se font rejeter, c'est pas facile de trouver du client plein aux as, c'est bien ça le problème...

    En soi, la solution était toute trouvée : ne pas faire de cet endroit quelque chose de mal famé, et sortir les fauteurs de trouble. Il fallait que ce soit un bar calme, qui attire aussi bien les groupes d'amis japonais qui veulent se détendre en changeant d'horizon, que les "kuso-gaijin", femmes et hommes n'étant pas du "bon" bord, ou tout autre type de personne sortant un peu de la norme imposée par l'Empire. Il fallait toucher un maximum de monde, et l'alcool était là pour ça, elle le savait très bien.

    Il manquait tout de même encore quelque chose... Oui, un nom. C'est bien beau d'avoir à boire, mais sans nom, bonne chance pour te faire reconnaître ! Pas quelque chose de trop pimpant, il fallait garder l'atmosphère du lieu... En tout cas, il fallait que ce soit italien, cette caractéristique n'était même pas discutable. Tomber dans le cliché n'était pas ce que la gérante recherchait, pour se différentier de tous ces restaurants on ne peut plus mauvais, qui empruntait des mots d'italiens qui sonnaient jolis pour un faire un titre. Il fallait que ce soit authentique, rien d'autre. Enfin bon, ça serait pour plus tard, y penser tout de suite alors qu'elle avait déjà bien trop à gérer n'était pas raisonnable. La marchandise était arrivée, et il fallait bien ranger tout ça bien vite.

    "Fallait que ça arrive le SEUL jour où il fait froid comme ça... M'fais chier..."

    Histoire de lui remonter le moral, elle faisait au moins cette tâche en musique, pour se mettre dans l'ambiance et ajouter de la gaieté à l'ambiance. Un groupe que l'Italienne écoutait souvent à l'époque, il avait percé à l'international en faisant du rock, ce qui avait été très surprenant. De toute façon, le bar est fermé aujourd'hui, alors rien à faire de s'amuser comme une idiote en rangeant ce qu'elle avait reçu, tout n'avait pas à être maussade...


    Momoe était donc en train de chanter en portant des cartons, dansant à moitié en effectuant sa tâche. On pouvait un peu l'entendre depuis la porte, ce qu'elle ne savait pas !

    Continuant son cirque, c'est quand finalement elle entend un "toc toc" contre le rideau de ferraille qu'elle percute d'avoir laissé la porte entrouverte.

    "Roh merde... Qui c'est encore qui vient pour me casser les couilles, j'suis pas ouverte..."

    La grande dame pose sa caisse au sol, pour aller voir qui la réclame à l'entrée. Y en a qui travaillent à cette heure, merde ! Sa tête vient se glisser sous le rideau pour y découvrir un homme en costume, suite à quoi elle attrape la tôle pour la relever, histoire de ne plus avoir à se courber autant. Une fois droite, son regard vient toiser celui venu la déranger, et son dos se pose contre l'entrée. Le type fait une bonne dizaine de centimètres de moins qu'elle, ce qui est étrangement grand pour ce pays, et cache en grande partie son visage. Brrr, pas rassurant.

    Le froid saisit Momoe, qui ne porte qu'un débardeur. Il serait temps de vite rentrer, il vaudrait mieux que cette entrevue ne dure pas trop longtemps.

    "Bonjour, vous êtes ?"
    Momoe Senatore
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    Menocchio Koutetsu
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    Jeu 21 Mar - 15:45
    Jésus transforme l'eau en vin ft. MOMOE SENATORE

    Quelques grognements féminins aux grands –r roulé, étouffés par la tôle trahirent l’arrivée de la propriétaire du bar. C'était une évidente Italienne, qui quelques instants après ouvrit en grand la devanture de son bar. Domenico, qui avait toujours été gigantesque selon les standards japonais, venait de découvrir plus grand que lui. Momoe le dépassait facilement et pour la première fois de sa vie, le métis se sentit tout petit.

    Était-ce cela que ressentaient les Japonais en sa présence, cette impression de n’être qu’un vulgaire insecte ?

    La jeune femme, en plus d’être grande possédait un œil tout blanc et une longue chevelure immaculé elle aussi. A bien y regarder, le grand brûlé était déstabilisé de tomber que quelqu’un qui lui ressemblait… Après plusieurs dizaines d’années et depuis extrêmement longtemps, Domenico se sentit un peu moins seul.

    Le métis était tellement sidéré, chose si rare, qu’il mit quelques instants à retrouver ces esprits et comprendre qu’on lui avait parlé. Il souleva son chapeau, s’inclinant légèrement, laissant apercevoir le haut de son crâne où la peau distordu et rose vif trahissait de manière irrémédiable l’apparence du grand brûlé.

    « Excusez-moi de vous dérangez. Madame Senatore, si je ne m’abuse ? Je suis Domenico Scandella XVIII, j’ai eu ouïe dire que vous étiez amatrice de bon vin et - le métis désigna du bout de son soulier, les caisses entreposées devant l’établissement - je serais intéressé pour vous délester d’une partie de vos bouteilles. »

    Rien, qu’à voir les bouteilles, Domenico sentait l’eau lui monter à la bouche, il se souvenait encore du bouquet, du parfum des vins de sa jeunesse et le fugace souvenir l’enivrait profondément. Il rêvait de toutes ces bouteilles de vin et devant une telle qualité et un tel choix, les dernières réticences déjà peu nombreuses à bafouer les règles et lois sans intérêts de l’Empire s’envolèrent.

    « Il fait froid et je vois que vous êtes peu habillé, puis-je abuser et me permettre de vous demander la possibilité de discuter à l’intérieur ? »

    La voix était rauque et grave comme toujours, sans énormément d’émotion, mais beaucoup de politesse. Il neigeait beaucoup et Domenico ne souhaitait pas voir la jeune femme tomber malade. Non pas qu’il s’était attaché déjà à Momoe en ne l’ayant vu qu’une seule et unique petite fois, mais le métis voulait prendre grand soin d’elle. Elle possédait d’évidentes capacités de contrebande qui intéressait le grand brûlé. C’était peut-être la seule chance de la vie de sa vie que de pouvoir s’approvisionner en bon vin auprès d’une compatriote.

    Il avait besoin d’elle, de son alcool pour retisser le lien sacré qui avait été rompus quand il avait dû enterrer son père. C’était une quête identitaire pour Domenico que de gagner la confiance de la jeune femme pour pouvoir faire affaire avec elle. Dans sa vie d’ascèse, le métis avait accumulé de l’argent qu’il pouvait investir dans l’affaire si cela lui permettait de récolter le divin nectar.

    Le grand brûlé espérait désormais ne pas se faire trop refouler.




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    Dim 24 Mar - 14:54





    Jésus transforme l'eau en vin



    Momoe fut surprise de l'apparence de celui qui avait osé la déranger. Ce n'étais ni un flic, ni un clodo, alors quel genre de personne pouvait-il bien être ? Sa réponse pris un peu son temps avant d'arriver, la gérante remarquant bien qu'on la dévisageait. Pas si inhabituel que ça, au final... Les bras croisés, son regard est plein d'incompréhension face à celui qui vient bien poliment la saluer, comme si elle était une sorte de grande adulte à qui on doit le respect. Évidemment, ce n'est pas pour lui déplaire, et la jeune femme se satisfait de cette position de supériorité qu'on lui offre. Cet homme doit bien avoir une dizaine d'années de plus qu'elle, ce qui n'est pas forcément énorme, mais non-négligeable... Il la présente comme une amatrice de bon vin, ce qui a le don de faire pouffer de rire la contrebandière. C'est pas qu'elle est amatrice de bon vin, c'est juste qu'elle ne boit pas de l'alcool à brûler !

    Sa requête est maintenant claire. On veut lui acheter des bouteilles de vin, ce qui a comme effet de faire sourire la barmaid. Tant mieux, au moins ça lui annonce une bonne clientèle future, si même avant son ouverture on souhaite accéder à ses services ! C'est vrai que ces saveurs ne sont pas présentes ici, ni même autorisées, alors la concurrence est bien faible, tant mieux ! Commencer à faire du chiffre d'affaire avant même d'avoir un business ouvert, c'est un grand avantage... Son premier client allait devoir mettre le prix, la tenancière n'étant pas là pour faire du bénévolat...

    "Scandella XVIII, hein... Ça c'est du nom..."

    Momoe, lors de son grand passage en Italie, n'en avait eu que faire de la société occulte qui y trainait. Le père s'en fichait royalement, sa fille était bien heureuse de s'être barrée de l'enfer qu'était la famille de sa mère, et tous les deux, ils se focalisaient surtout sur ce que la société humaine pouvait leur apporter. Argent, pouvoir, grandeur... Que c'était royal d'essayer d'étendre son territoire, sans passer par quelconque sort grotesque. C'est sûr que ça avait eu comme effet de faire perdre du niveau à la maudite, mais tant pis. Cette dizaine d'année fut une véritable période de bonheur dans la vie de la chamane.

    L'Italien lui proposait de rentrer, ce qui ne manqua pas de réjouir la femme en débardeur, qui commençait à avoir la chair de poule. On se les caille, dans ce pays...

    "C'est moi, oui, vous êtes au bon endroit..."

    La gérante ne s'éternisait pas au palier, ne cherchant pas à arroser toute la rue des ficelles de son business. Elle grimace tout de même, n'étant pas très heureuse de s'être fait interrompre en plein travail. Il restait des caisses à rentrer, et les changements de température n'étaient pas bon pour la conservation de ce qu'elle importe. Il fallait vite finir de rentrer tout ça. Ses mains viennent attraper une caisse, qu'elle garde dans ses bras avant d'adresser de nouveau la parole à son invité.

    "J'dois juste finir ça avant, alors filez-moi un coup d'main si vous voulez pas m'attendre dehors dans l'froid. On discutera une fois que tout sera à l'intérieur."

    Il ne restait que quelques caisses, six tout au plus. La femme avait bientôt fini, mais à deux, elle aura fini deux fois plus vite. La musique continuait de résonner dans le bar, gardant cette ambiance nostalgique. L'ancienneté de la chanson qui passait avait tout de même changé, passant sur quelque chose de plus vieux. Une femme comme elle, de nature italienne et vivant dans un autre pays, à la seule différence que Momoe possédait d'avance la nationalité concernée.


    Si Domenico se décidait à aider Momoe, il découvrirait l'intérieur du bar, encore rempli de cartons non ouverts, avec comme seul mobilier un grand comptoir en bois, vrai caprice de la propriétaire. Qu'il était beau, grand et organique comme ça... Peut-être qu'en faire un comptoir n'était pas la meilleure des idées, et qu'il risquait de se faire assassiner par le premier client non consciencieux de l'importance de cette pièce maitresse de la décoration.

    "Et de quelle façon vous m'avez trouvée ?"
    Momoe Senatore
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    Lun 8 Avr - 13:18
    Jésus transforme l'eau en vin ft. MOMOE SENATORE


    Derrière ces lunettes, Domenico toisa Momoe qui tiqua très légèrement à l'évocation de son nom. Cela faisait dix-huit générations que le premier-né des Scandella héritait du nom de son père et c’était une grande fierté absolue pour le métis. De plus il n’aurait pas supporter qu’on se moque de ce nom dans cette dix-huitième itération.

    Ce nom qu’il arborait civilement, celui de Domenico Scandella était le nom de son père, son pauvre géniteur décédé tué par un fléau. Après avoir perdu l’amour de sa vie et son père en l’espèce de quelques années alors qu’il n’était qu’un jeune homme, le métis s’était renforcé, avait refroidis son cœur, repoussé ses amis, il était devenu le monstre que tous avaient voulu voir en lui.

    Ce nom, c’était la seule chose qui lui restait de son père, maintenant qu’il avait été défiguré et que son visage n’avait plus rien à voir avec celui qu’il avait eu. Il y tenait comme à la prunelle de ses yeux. À bien y réfléchir, le grand brûlé aimait plus le nom de « Domenico Scandella » que celui de « Menocchio », vu qu’il préférait son bien-aimé père que l’exorciste qu’il était.

    Heureusement pour Momoe, elle ne se moqua pas du nom du métis, ni ne fit de commentaire. Il n'y avait donc pas de problème. Si elle avait persisté alors… alors il aurait peut-être bien exécuté la jeune femme dans un accès de colère.

    Il aimait plus son nom que le vin d’Italie.


    La borgne précisa qu’elle était bien celle que Domenico cherchait et il put alors être absolument sûr de quelque chose que déjà, il avait plus que soupçonné. C’était une évidence qu’une hafu devant un bâtiment à moitié ouvert où des caisses de vin italiens traînaient, ne pouvait qu’être Momoe Senatore. Dans le cas ou elle aurait nié, le métis ne l’aurait tout simplement pas cru et il aurait alors dû… Insister…

    Mais la métisse semblait être quelqu’un qui avait la tête sur les épaules et elle acquiesça au fait qu’une conversation à l’intérieur serait plus pertinente et elle demanda de l’aide au grand brûlé qui accepta de bon cœur. Cela avancerait définitivement le moment où ils pourraient parler. Domenico reposa son chapeau sur sa tête, avant d’empoigner les caisses et de les rentrer une par une, lorgnant sur les étiquettes.

    En rentrant dans le bar, une vague de chaleur et de son l’envahit, c’était du rock italien, pas vraiment le style de musique de Domenico qui préférait les chants gutturaux mongol, mais cela lui rappelait une nouvelle fois son père qui écoutait cela quand il était petit, une vague de nostalgie envahit alors l’homme. Il découvrit en plus des cartons, non ouverts, c’était encore en plein déménagement.

    Il ne fallut pas longtemps aux deux métis pour terminer de rentrer les boites. Et une fois terminé, Momoe attaqua en demandant au grand brûlé comment il l’avait trouvé. Domenico resta silencieux quelques instants, profitant d’une chaise pour déposer son kimono et son chapeau. Puis il se tourna vers la jeune femme, retira son masque pour laisser apercevoir à quel point les joues et les lèvres de l’homme étaient défigurées par des brûlures horribles. Seuls ses yeux étaient encore voilés par le port des lunettes en verre teinté.

    Pour le métis, la douleur était encore là, vive et puissante comme au premier jour, sans qu’il ne puisse rien y faire. Il souffrait le martyre perpétuellement.

    « Supposons simplement que j’ai écouté des rumeurs, autant de rumeurs qu'il le fallait jusqu’à tomber sur une rumeur crédible et satisfaisante, celle d’une métisse venant d’Italie souhaitant ouvrir un bar et capable de trouver ce que nul n’est capable de trouver dans ce pays. »

    Domenico hocha les épaules. Il avait ses méthodes pour trouver ce qu’il voulait trouver et il ne souhaitait pas s’appesantir dessus, ce n’était pas ce qui importait réellement.

    « De toutes les personnes dont j’ai entendu parler, j’ai eu l’impression que vous étiez la plus compétente et celle en qui je pouvais le plus croire. C’était un pari que de venir ici. »

    Pour autant, le métis ne pensait pas se tromper, il avait un bon pressentiment sur cette jeune femme. Les fines lèvres distordues s’arquèrent dans un rictus indescriptible.

    « Je suis prêt à vous acheter mensuellement une partie de ce que vous serez capable d’importer. Je suis ici pour négocier un peu ce qu’il est possible de faire et peut-être de participer un peu à cette entreprise. »

    Les yeux cachés, le grand brûlé attendait la réponse de Momoe, mais ses deux prunelles luisaient de désir pour tout ce vin, de cette occasion de retisser ce lien perdu avec ce géniteur disparu.




    Menocchio Koutetsu
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    Momoe Senatore
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    Jésus transforme l'eau en vin



    Bien, son invité avait accepté sa tâche, et l'aidait maintenant à ranger les cartons qui traînaient encore. C'était un soulagement pour la "déménageuse", pour qui le temps de travail fut drastiquement réduit. Parfait, une fois que toutes les caisses furent rentrées, la tenancière alla baisser le rideau de fer, et claquer la porte, transformant la devanture qui pouvait attirer le regard, en simple élément s'intégrant à la rue silencieuse, rideau terne parmi les murs sales.

    Contrastant avec l'aspect extérieur de la boutique, l'intérieur, lui, était empli de chaleur. La température devait au moins être à une quinzaine de degrés au dessus, l'obscurité était remplacée par des luminaires au teint orangés, et le son de l'enceinte ajoutait une petite atmosphère paisible au tout. Momoe était contente de ce que cet endroit donnait comme impression. Même si ce n'était pas fini, et qu'il restait encore une bonne partie de l'aménagement à faire, au moins, l'ambiance était là, et c'était le plus important.

    Son invité commença doucement à prendre ses aises, ce qui rendait assez heureuse la tenancière de l'établissement. L'effet de l'endroit marchait bien... L'Italien retira quelques uns de ses vêtements, histoire de se mettre encore plus à l'aise. Un kimono, ainsi que son chapeau, suivi rapidement du masque qui cachait son visage. Un grand brûlé, donc...

    Beurk...

    Toujours dans la délicatesse, la Momoe ! Bien sûr, même si elle a sa réaction mentale face à la situation, elle évite de le laisser transparaître, ne voulant pas manquer de respect à son client. De toute façon, l'ex-mafieuse avait déjà vu pire, mais ce genre de vision entraînait toujours une réaction viscérale, lui tordant les boyaux. "Ça passera avec l'expérience, et avec l'âge !", voilà ce que son père lui disait... Peut-être que la résistance viendra un jour, oui...

    "Des rumeurs, hein... Purée, j'ai même pas encore ouvert pourtant..."

    Son oeil visible s'illumine de fierté. Alors comme ça, on parle d'elle ! Bon signe d'un bar qui va marcher, si le bouche à oreilles est déjà là ! Puis, quelle fierté que d'être celle qui est "capable de trouver ce que nul n'est capable de trouver"

    Putaaain, la classe...

    Et les éloges ne s'arrêtent pas ! Maintenant, elle serait aussi "la plus compétente", c'est une grande chance que d'être traitée comme ça... Et dire qu'on ne croyait pas en elle à ses débuts, qu'on la traitait comme une vulgaire arnaqueuse, voulant piquer de l'argent à des usuriers... Et quand enfin, ce cher "Domenico Scandella XVIII" se décide à lui donner la raison de sa visite, voilà que Momoe croit rêver ! Elle n'est même pas ouverte, et on lui propose de lui acheter mensuellement ses bouteilles ! L'occasion du siècle ! De quoi assurer une partie de ses ventes ! Le regard de Momoe brille d'entrain face à cette situation, réalisant l'ampleur de la chance qui se présentait à elle. La gérante se reprend afin de ne pas ressembler à une gamine impulsive face à son client, et lui répond.

    "Hmm, ça me semble être une bonne idée oui, mais ces bouteilles me seront rentables uniquement au moment où je les vendrai, donc il faut que le prix soit un peu aligné là dessus... Je vais pas pouvoir vous vendre ça à prix coûtant, je m'embête trop à ramener tout ça pour le faire... Mais je peux essayer de faire un (petit) prix d'ami, disons que ça me permet tout de même d'assurer une partie de mes ventes..."
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    Menocchio Koutetsu
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    Manipulateur et sadique, il recherche le moyen de retrouver l'amour de sa femme et son apparence, même si cela irait jusqu'à trahir le clan qui lui a tout donné et à qui il obéit aveuglement ...
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    Jésus transforme l'eau en vin ft. MOMOE SENATORE


    Le langage non-verbal de la jeune femme suffisait à comprendre qu’elle n’était pas dans une très bonne situation, vu que toutes les belles paroles mielleuses du métis avaient été à deux doigts de la faire rougir et gigoter sur place, tellement ce qu’elle entendait lui plaisait. Domenico pariait dans cette histoire, beaucoup d’argent, car Momoe n’était pas installée et donc, les retours de bâton étaient possibles.

    Pour quelqu’un de manipulateur et consciencieux comme le grand brûlé, accepté de prendre des risques démontrait que l’affaire en valait la peine et surtout qu’elle comptait pour lui. Dans ce hideux monde dans lequel il vivait, Domenico haïssait beaucoup de choses et rien ne comptait réellement à ses yeux… À part peut-être du vin.

    Dans cette entreprise qui se dessinait, chacun avait dû pouvoir sur l’autre, car Momoe pouvait donner une des seules choses qui comptait pour le métis, quant à ce dernier, offrir l’argent une certaine stabilité. Sans s’en rendre compte, au fur et à mesure de la discussion, leurs destins se nouaient entre eux, jusqu’à rendre impossible de séparer les intérêts des deux.

    Cela amusait de voir l’insouciance de la jeune femme. Il avait eu une insouciance semblable, dans une autre vie, dans un autre temps, où l’irascible et impitoyable professeur était un doux et chaleureux jeune homme qui se passionnait pour l’automobile et était un rebelle assumé. Ainsi, Domenico se sentit en sécurité et se laissa aller à une simple et unique plaisanterie, d’une voix rieuse qui ne l’était plus depuis des années.

    « Il n’y a pas de fumée sans feu, pas de rumeurs sans actes. Je ne doute pas que votre projet plaise et certaines personnes en parle. »

    La métisse semblait folle de joie que le métis puisse acheter quelque chose, tout son corps suintait d’une fierté invisible qui dégoulinait par tous ces pores. Et en bonne marchandeuse, elle s’assura d’énoncer les termes du fructueux contrat qui s’écrivait dans la tête des deux nippo-italiens.

    Ces termes ne choquaient pas Domenico qui comprenait que la santé économique du bar passait comme condition première, si ce n’était sine qua non pour avoir du vin, donc, que le prix soit élevé, pour qu’il y ait une marge était quelque chose que le métis acceptait, il s’était préparé à cette idée.

    Mais Momoe était aussi une habile marchandeuse, car pour celui qui était un de ses premiers alliés, elle était prête à faire de petits prix d’ami. Amis, ils l’étaient ? Voilà seulement quelques phrases qu’ils s’étaient envoyées, de la prose sans fioriture et voilà qu’ils étaient amis, alors qu’ils ne connaissaient rien de l’autre. Chacun ayant un secret, alors même qu’ils avaient le même secret concernant le monde occulte auquel ils faisaient partie.

    Momoe était peut-être la première amie que Domenico se faisait depuis des années, depuis que… depuis que la vie lui avait tout arraché.

    Comme un pacte tacite approuvé, un pacte de fidélité à l’autre pour ne pas sombrer à deux, Domenico hocha la tête, alors que sa voix râpeuse grinça :

    « Il est évident que je ne vous ferais pas vendre à perte, cela n’aidera aucun de nous. En venant ici, je savais que je devrais payer un prix élevé pour du vrai bon vin, cependant, c’est quelque chose qui m’est nécessaire. »

    Pourquoi le métis s’ouvrait ? Parce qu’il n’était pas Menocchio et que Domenico pouvait s’ouvrir, cela n’avait qu’un risque modéré, perdre un peu d’argent, mais ne mettrait pas en danger l’exorciste qui avait une soif insatiable de puissance et de pouvoir et contre qui, le moindre secret pourrait jouer en sa défaveur. Si cela échouait, il aurait juste à supporter de boire de la piquette pour quelques années de plus.

    « Je n’ai pas besoin de prix d’ami pour l’instant, tant que cette affaire ne sera pas stabilisée, utiliser tout l’argent que vous voudrez pour améliorer vos approvisionnements ne pourras que m’aider. »

    Le grand brûlé savait négocier et marchander, il savait ce qui avait de l’importance et il préférait payer plus cher pour s’assurer un futur fructueux dégoulinant de vin, qu’un futur âpre à voir vomir d’une piquette malodorante.

    « Ce genre d’arrangement, vous conviendrait-il Mademoiselle Senatore ? »

    Menocchio Koutetsu
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